A/ Le nom :
Le nom d'une marque a désormais un rôle
clé face à la croissance rapide de la vie d'un produit et le fort
turn-over des offres sur le marché. C'est près de 400 marques qui
sont déposées chaque jour en France, à l'INPI
(Institut National de la Propriété Industrielle).
Dépôts de marques (Premiers
dépôts et renouvellements compris) :
(Sources : INSEE : Institut National de
la Propriété
Industrielle ; Office d'Harmonisation dans le
Marché Intérieur (OHMI) ; Organisation Mondiale de la
Propriété Intellectuelle)
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2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Voie nationale
|
87 936
|
92 308
|
95 207
|
101 925
|
Résidents en France
|
78 957
|
82 832
|
86 605
|
93 430
|
Non-résidents
|
8 979
|
9 476
|
8 602
|
8 495
|
Voie communautaire (1) (r)
|
58 975
|
64 791
|
(3) 77460
|
101 372
|
dont résidents en France
|
4 483
|
4 403
|
5 296
|
6 947
|
Voie internationale (2)
|
12 558
|
13 109
|
15 884
|
15 230
|
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Un bon nom de marque détient trois objectifs principaux
: l'intégration simple et fluide du nom dans l'esprit du public,
l'attribution d'un caractère singulier et différenciant de la
concurrence, en adéquation avec le produit ou la gamme qu'il
représente, et enfin une bonne sonorité et une bonne
capacité de mémorisation.
- Naming : Et toi, comment t'appelles-tu ?
Le naming est donc un élément primordial, qui
détermine le produit ou le service en lui-même pour le placer au
centre du marché et des concurrents.
Depuis la nuit des temps, nous donnons tout naturellement un
nom à ce que nous voyons, créons, identifions ou achetons. Un
élément sans nom n'est pas concevable et ne représente
rien, c'est comme s'il n'existait pas. Le nom est un élément
clé à la naissance d'un homme comme à celle d'un produit,
c'est ce qui va attribuer au sujet une personnalité, un
élément de différenciation, un trait de caractère,
et ceux durant tout le cycle de vie, ou presque.
Pour un produit, il va être le noyau dur de son
entreprise, utilisé dans le monde entier et par un public très
hétérogène : clients, professionnels, médias,
interne... il est le premier à déterminer une identité
unique de la marque, c'est pourquoi son choix est très
stratégique.
|
Les sociétés parlent de « raison sociale
» pour déterminer leur nom. En effet, le nom d'entreprise est
à l'origine issu de son/ses créateur(s) (ex : Petitdidier et
fils/ Frémeaux & Associés). De plus, depuis la loi du 11
Juillet 1985, l'ensemble des entreprises doivent détenir une
dénomination sociale, qu'il s'agisse d'un nouveau nom inventé, ou
de la reprise des noms de famille de son fondateur, chaque entité doit
détenir un socionyme.
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Le socionyme est vecteur d'identification d'un point de vue
compétitif (concurrence), juridique (INPI), organisationnel, territorial
(marché) et symbolique (valeurs transmises).
Le nom est mis en scène à travers
différentes variantes : les codes graphiques, le logo, l'accroche, la
publicité, et ces éléments bâtissent peu à
peu l'essence même de son sens.
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Le nom est un choix très important et pointilleux car
il doit évoquer de nombreuses choses : une crédibilité, un
univers, un discours, une sensation, et il doit être mémorisable,
distinctif, pour devenir par la suite un automatisme.
Le nom introduit l'offre d'une marque et son coeur de
métier. C'est par ce nom que le consommateur va entrer en contact avec
le produit ou la marque et s'y attacher, développer un lien. En effet,
tout comme avec l'homme, on ne peut construire une quelconque relation sans
connaître l'identité, le nom, la personnalité de la
personne ou de la marque en face de nous. Ce nom est donc le premier pas vers
une demande de confiance et d'engagement, aussi minime soit-il.
La communication d'une marque est également un levier
clé de la stratégie car la capacité de mémorisation
des marques chez le consommateur est limitée, et trop de marques, de
sous-marques, de marques ombrelles, de marques mères, de marques filles,
et bien d'autres sont aujourd'hui présentes sur le marché, ce qui
embrouille de façon notoire les esprits.
Il faut alors rendre accessible et claire sa marque et son
nom, en développant une bonne communication, relayée par des
canaux complémentaires et légitimes : la prise de contact, la
notoriété, les preuves produits / services, la réputation,
le Buzz, la publicité médias, les relations presses, les
relations publiques, la communication interne, tant de chemins par lesquels la
naissance d'un nom doit émerger.
Dans l'identité des marques de produits, on remarque que
la marque est souvent liée au produit, mais les années 80
viennent changer la donne et de nombreux groupe adoptent le nom de leur marque
principale : c'est le cas pour Danone, anciennement BSN par exemple. Cependant,
un élément plus complexe vient assombrir la situation, la
distinction en « nom commercial » et « nom de la
société ».
Certaines marques sont identiques au nom de l'entreprise (Ex :
Mac Donald), mais ce n'est pas le cas pour toutes les marques qui parfois se
voient attribuer des noms commerciaux, elles deviennent alors des marques
commerciales (Sagem communication (Nom corporate) et Sagem / Agfa / Philips
sont ses marques commerciales).
-Le nom de marque
Le nom de marque ou de produit était, à
l'origine, issu du nom de son créateur, c'est le cas de pour Louis
Vuitton, Michelin, ou encore Citroën. D'autres ont choisi de créer
leur nom en à
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partir d'une partie seulement de leur nom de famille, c'est le
cas pour BIC (issu du Baron BICH) ou pour LU (Union de
Jean-Raymond Lefèvre et Pauline
Utile).
Ces choix simplifiés ou affectifs sont une solution
possible d'attribution directe entre la marque et son coeur de métier
(Michelin spécialisé dans les pneus, Ford dans les voitures, LU
dans le biscuit), mais un autre type de naming permet de faire appel à
l'identité propre du produit, en utilisant à la base sa
matière première. Coca-Cola, Fruitella, Nuts en sont des exemples
concrets.
La marque Red Bull a, de son côté, joué
sur ce principe d'association en faisant le lien entre la taurine et le taureau
- « Bull », bien que les deux n'ai rien en commun, mis à part
leur valeurs énergique et de forces.
Mais cet exemple démontre que le consommateur fait
désormais le rapprochement entre le nom du produit et sa matière
première.
L'origine du produit est également souvent
utilisée à travers les noms de marque, ce qui donne aux produits
un gage de qualité et surtout de produit « unique ». En
matière de vins, le Bordeaux en est un exemple, on ne remplace pas un
Bordeaux par un autre vin, il détient une symbolique, un prestige et un
caractère qualitatif unique.
Le savon de Marseille et la marque Le Petit Marseillais
reprennent ce concept qui insuffle à la marque un environnement
privilégié, unique et qui justifie la présence du produit
sur le marché.
Les eaux en sont également des exemples bien communs :
Evian, Volvic, Vittel, Perrier...les marques portent alors les noms des
sources, pour s'ancrer aux valeurs naturelles et anti « marketing &
industriel » du produit.
Cette origine est, cependant, parfois faussée et
utilisée en guise de valeurs additionnelle, pour créer un univers
et une dimension nouvelle autour du produit. C'est le cas des chewing-gums
Hollywood, créés et déposés en France en 1952 par
un américain, ancien GI's débarqué sur les plages de
Normandie, en 1944, Courtland. Brillante idée car à
l'époque l'engouement des français pour « l'American Dream
» et l'apogée des stars Hollywoodiennes était à son
comble, ce qui contribua à lancer la marque de pâte à
mâcher, puis à l'internationaliser grâce à un nom de
marque au langage universel.
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Enfin, le nom peut-être l'emblème d'une
symbolique forte de la marque, et des caractéristiques qu'on cherche
à lui attribuer. La Jaguar en est l'exemple type, car elle empreinte les
profils types de l'animal pour valoriser les fonctions de la voiture :
rapidité, agilité, classe, puissance et formes félines.
Si les noms peuvent être vecteurs de sens, de symboles
et de caractéristiques, certains nom de produits n'ont aucune
significations de base, et sont créés de toutes pièces
pour répondre à un besoin primaire en brand management
identitaire : la mémorisation !
Ainsi, de nouveaux noms drôles, courts, surprenant, sont
créés et lancés pour émettre une véritable
distinction sur le marché. Alors que Pantène Pro V, s'axe sur les
composantes scientifique du produit, qu'Ultra Doux de Garnier s'orient sur les
qualités finales de l'usage du shampooing, la marque DOP, elle, se
distingue par son nom simple, mémorable, à l'élocution
phonétique séduisante. Créé en 1934, le shampooing
DOP succède le shampooing Dopal, vendu en litre dans les salons de
coiffure, et cible majoritairement les enfants et leur hygiène, ce qui
expliquera par la suite la création du célèbre « Ptit
Dop » qui ne pique pas les yeux et évite les noeuds !
Xbox 360, Nintendo 64, Peugeot 4000, Citroën C3, Get
27, Pastis 51...les numéros peuvent aussi représenter des
noms de marque et être associés à des produits, en jouant
ainsi un rôle de point de repère, au sein d'une marque, d'une
gamme, d'un secteur ou d'un marché.
Vecteur de forte mémorisation, ces noms de marques sont
très sollicité par le secteur automobile et les marques de jeans,
qui créés chaque année de nouveaux modèles (ex :
Levis 501).
Cependant, la notion d'internationalisation doit être
prise en compte lors de la création du nom, car il ne doit pas
être mal interprété par les pays étranger. C'est la
que se place la limite de dénomination internationale d'une marque.
En guise d'exemple, la marque de nutrition infantile Gerber
est mal venue en France car elle pourrait prêter à confusion quant
à la définition du mot « Gerber » qui signifie
familièrement « vomir », un contresens grave pour une marque
de nourriture !
Dans le même esprit, la marque Somat, solution de
brillance pour les lave-vaisselles, d'Henkel, a disparu du marché
britannique, car il détenait une signification inverse de sa fonction
première : la brillance (So brilliant ? So mat).
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Le Capital sonore d'un nom de marque est donc essentiel :
syllabes, sonorités, consonances, signification dans les
différents pays, rien n'est laissé au hasard, et si une marque ne
souhaite pas s'ancrer sur un territoire géographique précis,
l'emploi d'un nom universel est un bon compromis pour pénétrer
des marchés internationaux (ex : Hollywood chewing gum, Police,
etc..)
Naming, quelle est la tendance ?
A l'ère du consom'acteur, qui veut rester garder le
contrôle sur sa marque et sur ses choix de consommation, les marques
détiennent de moins en moins des noms merveilleux et utopique car la
promesse produit recherchée désormais est un retour aux choses
vraies et sures.
Le petit Marseillais promet une chose simple, le
savon de Marseille, le vrai. Point. De même que la sortie récente
de l'Eau de Perrier est un retour volontaire vers l'origine et la
fonction basique de Perrier et de ses produits. Nestlé Grand Froid a
repris le même concept avec le « re-naming » de son
célèbre Mystère : Extrême Mystère,
l'original.
Si hier, on cherchait le rêve, le voyage et le mythique
à travers l'identité de marque, avec des marques telles
qu'Ushuaïa, Tahiti, Canada Dry ou Love in Paris de Nina Ricci, on tend de
plus en plus à revenir vers l'authentique, en s'adressant simplement et
de façon perceptible au consommateur.
La mode du sigle est également grandissante chez les
marques, et on peut remarquer
que de nombreux rebranding prennent la forme de sigles : MMA
(Mutuelle du Mans Assurances), LCL (Le Crédit Lyonnais), RBK (Reebok),
tant de marques concises, claires et solides, qui sont désormais
porteuses de sens et de valeurs et rentrées dans l'esprit du grand
public.
B/ Le logotype :
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Le logo est la représentation graphique de la marque.
Il décrit la mission, l'histoire, la culture et les valeurs de la
marque, à travers un environnement visuel lié au nom de marque.
Il a une mission esthétique, symbolique et, parfois ludique, car il
personnifie ou concrétise le nom, en le marquant à l'esprit du
consommateur.
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Certains logos sont tellement efficace en terme
d'identité, qu'ils remplacent même le nom de la marque, reconnus
et assimilés rien qu'à leur symboles.
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Apple et sa pomme croquée, le Bibendum Michelin, Adidas
et ses bandes, Nike et sa virgule, ou encore Eden Park et son noeud rose en
sont des exemples vivants.
Ces logos symbolisent à part entière la marque
et son histoire, et sont souvent plus efficaces que des logos, soulignés
du nom de marque, car plus directs, plus épurés et plus
impactant.
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