Tableau 1 : Calibrage
de la politique monétaire de la BCC en 2011 (en milliards de CDF)
Source : BCC, cadre de référence de
la P.M, 2013.
Ce tableau ressort clairement le résultat de
l'interaction entre les variations des facteurs autonomes de la
liquidité et de ceux sous l'emprise de la Banque Centrale
appelés facteurs institutionnels ou facteurs de politique
monétaire. La variation réalisée de chaque facteur de
liquidité est comparée à son niveau programmé. Le
tableau de calibrage retrace les variations des facteurs autonomes et
institutionnels de la liquidité. Lorsque la variation totale des
facteurs autonomes est positive, il s'agit d'une injection de liquidité.
Une variation négative traduit une ponction de liquidité. Quant
aux facteurs de politique monétaire, un écart positif
répète une ponction tandis qu'un écart négatif
exprime une injection. Les variations calculées sont comparées
à celles programmées a?n d'établir le degré de
déviation et d'orienter les actions correctrices.
2.2.3.6.1. Facteurs autonomes de la liquidité
Ce sont des postes du bilan de la BCC dont les variations ne
dépendent pas de l'action de la politique monétaire. Il s'agit
principalement des avoirs extérieurs nets, du crédit à
l'Etat, des autres postes nets hors billets de trésorerie et les billets
en circulation.
1. les avoirs extérieurs nets : ils varient en fonction
des transactions entre les résidents et les non-résidents de
l'économie. ces transactions sont saisies à travers la balance
des paiements et le budget en devises de la banque centrale ;
2. le crédit net à l'etat : il traduit le
comportement de l'etat et dépend des recettes et dépenses du
trésor ;
3. les créances sur les banques hors refinancement :
c'est la partie correspondant aux avoirs de la banque centrale auprès
des banques commerciales résidentes. ils peuvent varier en fonction de
la mobilisation de certaines recettes en devises de la BCC via ces banques
;
4. les autres créances : il s'agit essentiellement des
prêts accordés par la BCCS à son personnel. leur niveau est
faible et leur impact sur la liquidité négligeable ;
5. les autres postes nets hors BTR : à l'instar des
autres créances, leur impact est généralement marginal.
2.2.3.6.2. Facteurs institutionnels
Ce sont les facteurs sous le contrôle de la Banque
Centrale. Ils sont aussi appelés facteurs de politique monétaire
parce que leur comportement dépend généralement des
décisions de l'autorité monétaire. Ils comprennent :
- l'encours des billets de trésorerie : une variation
positive de l'encours btr indique une ponction de la liquidité
bancaire. elle fait suite généralement à une
période de pressions sur la liquidité bancaire. une baisse de
l'encours des btr traduit une injection de la liquidité. cette
situation est observée en période d'assèchement de la
liquidité ;
- la réserve obligatoire : Elle participe, de
façon, structurelle, au retrait de la liquidité. Une hausse de la
réserve obligatoire correspond à une ponction de la
liquidité tandis qu'une baisse exprime une injection. Il convient de
relever que la constitution de la réserve obligatoire par les banques
est marquée par une relative saisonnalité. La période de
constitution de la réserve obligatoire part du 15 du mois t au 14 du
mois t+1. Les banques sont tenues de maintenir une moyenne au cours de cette
période, calculée en appliquant le coefficient de la
réserve obligatoire sur les dépôts de la clientèle
des banques, quelle que soit la monnaie de constitution. Il s'observe, au
courant de cette période, un certain cycle dans le processus de
reconstitution tel que cela est observé dans le graphique ci-dessous.
Après la date de véri?cation de la moyenne noti?ée, on
observe un retrait massif de la réserve obligatoire vers le placement
dans les opérations du billet de trésorerie. Le niveau de la
réserve du système connait ainsi une certaine baisse
jusqu'à la ? n du mois avant d'amorcer une phase haussière jusqu'
à la moitié du mois suivant, correspondant à
l'échéance de la reconstitution.
- L'encours de refinancement : ce poste est lié au
rôle de prêteur en dernier ressort de la Banque Centrale. Une
hausse de l'encours de refinancement représente une injection de la
liquidité et sa baisse une absorption.
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