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La problematique de la relation taux directeur et taux debiteur des banques en rdc de 2006 à 2020par Patrick Lapreserve El TSHIBAMBA UNIKIN - Licence 2020 |
CHAPITRE II POLITIQUE MONETAIRE DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGODepuis les années 60, la politique monétaire de ce pays est placée sous la responsabilité de la banque centrale du Congo(BCC) qui décide des mesures destinées à agir sur les conditions de l'économie. Section 1. CADRE INSTITUTIONNEL DE LA POLITIQUE MONETAIREDes réformes majeures ont été menées entre 2002 et 2005 pour, d'une part, améliorer le cadre institutionnel de la politique monétaire et d'autre part, permettre à la Banque Centrale de réaliser sa mission principale avec efficacité. Ces réformes ont concerné le cadre juridique organisant l'activité de la BCC.28(*) Ces actions ont constitué des avancées majeures en ce qu'elles ont permis à la Banque Centrale de se focaliser sur un objectif précis et d'éclaircir ses relations avec le Gouvernement tout en lui conférant une plus grande indépendance dans la conduite de la politique monétaire. Cette indépendance permet à l'Institut d'Emission de poursuivre l'objectif de stabilité des prix sans interférence de la politique budgétaire.29(*) Par ailleurs, le régime de change ?ottant a été adopté pour accroitre la marge de manoeuvre de la politique monétaire et permettre à la BCC de mieux se concentrer sur son objectif principal. 2.1.1. Missions de la banque centrale du CongoLe Législateur congolais a chargé la Banque Centrale de dé?nir et de mettre en oeuvre la politique monétaire du pays dont l'objectif principal est d'assurer la stabilité du niveau général des prix. Sans préjudice de cet objectif, la Banque soutient la politique économique générale du Gouvernement avec comme toile de fond la recherche de la prospérité nationale.30(*) 2.1.2. Indépendance de la BCCEn matière de liberté d'action, la situation de la Banque Centrale était quelque peu confuse jusqu'en 2002. La BCC était certes autonome mais le Gouvernement détenait de larges pouvoirs sur l'orientation de sa politique, con?rmant ainsi que l'Etat pouvait encore exercer une certaine nuance sur ses activités. Cette situation était attestée notamment par la présence de certains membres du Gouvernement au Conseil d'Administration de l'Institut d'Emission. La réforme initiée en 2002 a constitué une avancée signi?cative. Trois principales évolutions peuvent être retenues : 1. suppression de l'obligation de la présence dans les instances dirigeantes de la Banque d'un représentant du Gouvernement ayant droit de veto 2. interdiction à la Banque Centrale de garantir les dettes et engagements de l'Etat, de ses subdivisions administratives ainsi que des organismes et entreprises publics. Aussi, a-t-il été enclenché le processus de recapitalisation de la BCC en vue de renforcer son assise ?nancière. * 28BCC, Cadre de référence de la Politique Monétaire, 2013, p.55. * 29 BCC, Cadre de référence de la Politique Monétaire, 2013, p.55. * 30 BCC, Op. Cit, p.56. |
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