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Urbanisme et santé


par ERIC Omar MOUSTAQIL
Institut d'urbanisme de Lyon - Master 2 Urbanisme et aménagement 2020
  

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Comment l'urbanisme peut-il s'inscrire dans une démarche préventionnelle pour limiter le tout-médical ? 9 0 | 1 4 8

VI.2.b- L'essor de la mobilité active

Pour sauvegarder et entretenir notre santé, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconise la pratique d'une activité physique d'un minimum de 60 minutes par jour pour les enfants et 30 minutes par jour pour les adultes ou 150 minutes par semaine d'un sport d'endurance avec une intensité moyenne257.

L'OMS affirme que le fait de se déplacer activement grâce à la marche ou au vélo est une manière de pratiquer une activité physique. Cette activité permet de diminuer et même de supprimer les maladies non transmissibles comme le sont les maladies respiratoires, l'obésité, les maladies cardio-vasculaires et quelques cancers. Ces maladies sont généralement liées au phénomène de la sédentarité. Nous avons vu comment cette dernière est devenue une norme socio-culturelle dans nos sociétés contemporaines. La mobilité active devient alors un levier de haute importance pour lutter contre ce phénomène. Il est clair que les mobilités actives permettent d'améliorer la santé physique en développant et entretenant la force et le tonus, en améliorant l'endurance, en développant la masse musculaire. Elles agissent aussi sur la santé mentale et le bien-être en améliorant la qualité du sommeil, en réduisant le stress et les anxiétés. La mobilité active, en plus de favoriser la pratique d'une activité physique, permet de réduire considérablement la pollution atmosphérique et sonore, elle permet également de décongestionner les rues. Le fait de réaliser et de prendre conscience que les modes de déplacements actifs doivent être avantagés par rapport à l'usage de la voiture démontre une évolution sociologique non négligeable.

Longtemps ce mode de déplacement était considéré comme l'attribut des personnes défavorisées et l'automobile, socialement valorisée, réservée pour les personnes aisées. Aujourd'hui, les questions relatives à l'environnements intègrent tous les milieux sociaux. La prise de conscience de l'impact du « tout voiture », la volonté des collectivités de s'emparer des enjeux du développement durable, l'évolution des modes de vie ainsi que l'accès à l'information rapide, l'émergence du l'urbanisme tactique, recentrent les débats autour de la mobilité active. En effet, ce mode de déplacement prend plusieurs aspects : naturel en faisant

257 « Activité physique », consulté le 27 octobre 2021, https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/physical-activity.

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appel au corps physique, social en favorisant les interactions dans les sociétés et psychique en développant sa vision et sa sensibilité au monde.258

Selon une étude de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), le vélo et la trottinette sont les moyens de déplacement urbain les plus rapides sur des distances inférieures à 6 km. Cet essor peut avoir plusieurs explications, notamment la volonté des villes à aménager des espaces incitatifs et favorables à ce mode de déplacement259. De ce fait et comme nous l'avons observé lors du confinement contre la Covid-19, les collectivités sont les moteurs de la mise en oeuvre et de la promotion des mobilités actives. En effet, l'orientation vers les modes de déplacements actifs quotidiens permet d'atteindre le quota d'activité physique quotidienne recommandé par l'OMS. La mobilité active a donc un double bénéfice : elle a une incidence positive sur la santé physique des individus et sur l'environnement car elle contribue à la réduction de l'utilisation de véhicules motorisés. Par ailleurs, il est prouvé que marcher quotidiennement 30 minutes apporte :260

· « Zéro émission de GES et zéro consommation d'énergie fossile ;

· Zéro stationnement;

· 200 calories brulées ;

· Moins de contrainte, de stress, un corps musclé etc.

· Des rencontres et des interactions sociales dans des espaces appropriés » etc.261

Une étude pilotée par le Ministère de la Transition Écologique indique un changement de 2008 à 2019 dans les manières de se déplacer (Cf. figure n°17) : « l'usage de la voiture baisse sensiblement (-1,8 point) à l'avantage de la marche à pied, second mode de déplacement (+1,2 point) et des transports en commun (+0,8 point). Avec 2,8% des modes de déplacement la part du vélo quant à elle demeure stable sur la même période »262.

258 Pascal Amphoux, « Marcher en ville », Les Annales de la recherche urbaine 97, no 1 (2004): 136-40, https://doi.org/10.3406/aru.2004.2587.

259 Smart Mobility, « L'essor de la mobilité douce », consulté le 28 octobre 2021, https://www.innovation24.news/2020/03/06/lessor-de-la-mobilite-douce/.

260 Réseau français des villes santé de l'OMS, éd., Mobilités actives au quotidien: le rôle des collectivités (Rennes: Presses de l'École des hautes études en santé publique, 2013).

261 idem

262 « Transports : le défi écologique des nouvelles mobilités », Vie publique.fr, consulté le 28 octobre 2021, https://www.vie-publique.fr/eclairage/279082-transports-le-defi-ecologique-des-nouvelles-mobilites.

Figure n° 17: Évolution des parts des modes de transport (en nombre de déplacements (2008 à 2019

Source : Transports : le défi écologique des nouvelles mobilités | Vie publique.fr ( vie-publique.fr)

Selon toujours cette étude, le vélo progresse de 2 points entre 2015 et 2020. Encouragée par l'arrivée des vélos en libre-service, la pratique du vélo évolue, notamment dans les centre-villes de plus de 100 000 habitants. Néanmoins, cette pratique urbaine ne dépasse pas 5 km par jour. Nous observons que cette orientation politique vers la pratique du vélo en ville notamment dans certaines métropoles s'est accentuée depuis les Assises nationales de la mobilité en 2017. Cette politique est inscrite dans la loi d'orientation des mobilités (loi LOM 2019). Elle incite les territoires à investir dans la réalisation des infrastructures consacrés à l'usage du vélo.263

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263 idem

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