2.3 Les facteurs agro-techniques
Les espèces blé et orge, prospèrent sur
une gammes assez variées de sols et l'optimum semble être des
terres neutres, profondes et de texture équilibrée. En sol peu
profond, le rendement en grains des céréales est
pénalisé [55]. La structure, grumeleuse stable ; assure une
pilosité suffisante. Le complexe absorbant important permet à la
plante de se nourrir à partir des réserves chimiques du sol. Ces
critères ne sont pas toujours respectés [48].
La réussite de l'installation de la culture
nécessite la maîtrise du travail du sol et du semis. En effet, les
rotations des cultures permettent l'amélioration de la fertilité,
la structure du sol et le contrôle des maladies, des insectes et des
adventices. La bonne préparation de lit de semences s'avère
fondamentale pour assurer les meilleures conditions de températures,
d'humidité et d'aération aux semences en germination [29].
La date de semis est un facteur important dans la formation du
rendement. Les semis précoces augmentent le rendement, mais notamment en
zones semi arides et arides, peuvent aussi entraîner un risque de
sécheresse qui peut causer la mort des plantules [56]. Les semis tardifs
exposent la phase de formation des grains aux hautes températures qui
accélèrent la maturité des graines avant leurs
remplissage, donnant des graines de petites tailles et moins remplies, et
ainsi
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un rendement assez bas [57]. Dans ce cas, il est
impératif d'augmenter la densité de plantes pour pallier le
manque de tallage herbacé, et maintenir ainsi le rendement [45].
Dans les zones sub-humides inférieures à 300
mètres d'altitude, avec plus de 600 mm de pluie par an, la culture du
blé souffre encore de plusieurs carences techniques qui peuvent
s'expliquer par le non respect de l'itinéraire technique par les
agriculteurs de la zone. Ainsi le semis se fait encore et le plus souvent
à la volée, le désherbage chimique est faiblement
pratiqué ou appliqué dans de mauvaises conditions (choix de
l'herbicide et stade des adventices au moment de l'application), alors que la
fertilisation azotée de couverture est conditionnée par les
pluies de fin d'hiver [58].
En parallèle, les travaux conventionnels de travail du
sol ne sont plus adaptés dans les zones où la conservation de
l'eau et des sols est prioritaire [29]. La valorisation des eaux pluviales est,
donc, un facteur déterminant de la production. Les innovations
technologiques, visant à améliorer la production, doivent
réduire des risques climatiques, en maximisant l'infiltration et
l'utilisation des eaux de pluies, améliorer la fertilité des sols
et réduire les pertes du patrimoine sol. Dans la mesure où, suite
à la nature méditerranéenne du climat, 70% des pluies sont
enregistrées en hiver, les techniques culturales doivent assurer aussi
le stockage du maximum de cette eau dans le profil sous climat semi-aride
[59].
De même, il est possible de produire sans labourer dans
le contexte de l'aridité méditerranéenne tout en assurant
la préservation des ressources naturelles et de l'environnement [60];
[61]; [62]; [63]; [64].
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