2.2.2 La température
La température est un principal moteur de
développement, une température de niveau identique n'aura pas la
même efficacité sur la vitesse du développement en hiver ou
au printemps, compte tenu de la variation de la durée du jour sous
l'effet des saisons [46]. Selon la sensibilité variétale, le
seuil thermique de mortalité varie entre -12 et -16 [48]. De plus le
blé est moins sensible à la température durant sa phase
végétative par rapport à sa phase reproductive [49].
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En effet, plusieurs études ont signalé
l'existence de différences génotypiques en réponses au
stress thermique [50]; [51].
La culture du blé dur, sur les hauts plateaux, est
essentiellement sujette aux effets des basses températures de la
levée au stade épiaison [52]. En effet, le froid peut gêner
la sortie des épis ; cette déformation est temporaire et sans
effet sur le rendement [46]. Cependant, les basses températures au stade
floraison induisent une stérilité des gamètes mâles.
Contrairement aux basses températures survenant au même stade, le
stress thermique induit surtout une stérilité femelle. Lorsque le
grain commence à ce développer, les fortes températures
excessives, supérieures à 25°C accentuent le processus
d'avortement des fleurs [45].
Dans les situations de fin de cycle où les fortes
températures sont fréquentes, il existe un grand risque
d'échaudage des grains. Ce risque est d'autant plus grand, lorsque les
hautes températures persistent [29]. En effet, l'augmentation des
températures accélère la vitesse de croissance des grains
et réduit leur durée de remplissage [53].
2.2.3 Le gel
Des dégâts dus au gel d'hiver dépendent
bien évidemment de la sensibilité variétale, mais aussi du
stade de développement. Aussitôt après la germination, le
blé est particulièrement sensible au gel [48].
Si le gel survient brutalement (forte amplitude thermique),
les tiges qui ont amorcé leur montée sont détruites. Ces
tiges correspondent à celles qui sont aux stades les plus
avancés, les maîtres brins et les premières talles
primaires. Elles correspondent aussi aux talles les plus productives comportant
un nombre supérieur d'épillets et de fleurs par épillets.
Détruites par le gel, ce sont les talles plus jeunes et donc moins
productives qui constitueront le peuplement épis final [45].
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Le gel marque son effet principalement sur la composante
nombre de grains par épi [45]. Les zones arides et semi arides qui sont
très exposées aux risques précoces de sirocco ainsi qu'au
gel printanier [54]. Dans ces zones des gelées tardives
accompagnées de brouillard, des carences nutritionnelles peuvent
entraîner la non fécondation des épillets terminaux, ainsi
que des 2ème et 3ème fleurs de chaque épillet.
Les étamines ne s'ouvrent pas, une température constamment
inférieure à 15°C pendant la fécondation produit ce
phénomène appelé « coulure » [48].
Il est possible d'y remédier en évitant le choix
de variétés trop précoces pour la région.
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