CHAPITRE 2
LES FACTEURS GENETIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX ASSOCIEES
AUX PROCESSUS DE CROISSANCE ET DE DEVELOPPEMENT
2.1 Introduction
Les variations du rendement et de ses composantes ne
s'expliquent pas par le niveau des facteurs ou conditions qui sont à un
niveau suffisant, mais seulement par les facteurs limitants [34].
Les caractéristiques climatiques des zones
céréalières sont telles que la culture du blé dur
est exposée à divers stress qui réduisent des rendements
escomptables et engendrent la variabilité de la production d'une
année à l'autre et d'une région à l'autre [35];
[36].
2.2 Les facteurs climatiques
2.2.1 Les précipitations
Dans les régions semi-aride du sud de la
méditerranée y compris l'Algérie, la faiblesse des
précipitations et leur distribution aléatoire se traduisent
souvent par une situation de contrainte hydrique présente pratiquement
tout au long du cycle de développement du blé [37], [38]. En
raison de son importance économique, la production de blé dur
dépendra beaucoup des études consacrées pour une meilleure
compréhension de la sécheresse qui touche environ 40% des terres
cultivées au monde [39]. Ces situations de stress hydriques ou de
sécheresse, présente des intensités et des
fréquences variables selon les régions et les années.
En faite, la sécheresse est définie comme une
absence de pluie durant une période de temps donnée, affectant
par conséquent l'alimentation hydrique des plantes. La sécheresse
permanente ou temporaire limite le développement, la distribution de
végétation naturelle et le rendement des plantes cultivées
plus que tout autre facteur [40]. Selon son intensité et ses dates
d'apparition au cours
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du cycle de développement des céréales,
le stress hydrique peut causer des dégâts à des
degrés variables en fonction des variétés cultivées
et de la date de semis [41]; [42]; [43]; [44].
La sécheresse au début de cycle affecte
l'installation de la culture, quand le déficit hydrique apparaît
pendant la période de tallage herbacé, la vitesse
d'émission des talles diminue et si le déficit s'accroît
sévèrement, il y a arrêt du tallage [45]. Une
sécheresse importante survenant pendant la période
d'émission des épillets soit approximativement de la mi tallage
au stade 1 à 2 noeuds limite leurs nombre final surtout dans les zones
semi aride et plus tard affecte la formation des fleurs, donc pénalise
le nombre de grains potentiels de l'épi [46].
Un rupture de l'alimentation en eau pendant la phase de
remplissage des grains engendre un ralentissement de la vitesse de migration
des réserves vers le grain : il y a échaudage et par
conséquent des diminutions de poids de 1000 grains [46].
La résistance à la sécheresse d'un
génotype s'évalue par sa capacité à maintenir un
rendement acceptable en conditions de déficit hydrique. Il est,
cependant, difficile de sélectionner directement pour la
résistance à la sécheresse car le contrôle
génétique de ce caractère quantitatif est très
complexe [47].
La sécheresse de fin de cycle est pratiquement quasi
présente au cours de ces dernières années et les efforts
en matière d'amélioration génétique sont
orientés vers la création de variétés
précoces afin d'échapper à ce type de stress.
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