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étude de l'interaction génotype à‡ milieu et de son impact sur la sélection des variétés de blé dur (triticum durum desf.) cultivées en Algérie.


par Rekia Safi
Université Saad Dahlab de Blida - Département des Sciences Agronomiques - Magister Amélioration des productions végétales 2011
  

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3.4 Elaboration du rendement et corrélation entre caractères

L'amélioration des plantes est pratiquement toujours multicaractère. Elle l'est d'un point de vue économique, mais aussi d'un point de vue biologique. En effet, il s'agit de transformer la plante dans son ensemble. Compte tenu du caractère intégré de la plante, la transformation sur un caractère entraîne souvent des modifications d'autres caractères [67]. La connaissance des relations existantes entre caractères permet donc de mieux transformer les plantes et comprendre son fonctionnement dans un milieu donné [71]; [72]; [73].

Le rendement est la résultante des effets des caractères impliqués directement et indirectement dans sa formation tels que le poids de 1000 grains, le nombre d'épis, le nombre de grains par épi, la précocité d'épiaison... [74]. Chaque composante s'élabore pendant une phase bien définie et porte l'empreinte positive ou négative des effets des milieux [75]; [76].

Dans certains cas, l'occurrence de stress hydrique à différents stades de développement et la présence de hautes températures de fin de cycle nécessitent la participation de toutes les composantes pour l'élaboration du rendement car dans ces conditions la compensation entre les composantes devient faible [41].

En Outre, les composantes du rendement sont considérées comme des unités à partir desquelles un bon rendement peut être obtenu [77]. Plusieurs chercheurs rapportent qu'il est plus facile d'améliorer le rendement grain par le biais de ses composantes [78] ou de certains caractères morphologiques, surtout dans les milieux difficiles, qui peuvent servir de critère de sélection [79]; [80].

D'après FISHER, 1978 [81], le nombre de grains/m2 est un caractère étroitement lié avec le rendement en grains, sous différents lieux et pour différents génotypes. Ce caractère est corrélé souvent positivement au rendement en grains des céréales d'automne dans les zones semi arides connues par une sécheresse de fin de cycle [82]; [83]; [84].

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Dans les régions connues par le gel printanier, en l'absence de sécheresse de fin de cycle, le poids de mille grains constitue la principale composante du rendement [85]; [86]. Pour une variété donnée à partir d'un certain nombre de grain seuil, le PMG est corrélé négativement au nombre de grains/m2 [87]; [88]. Ce dernier résultat est la conséquence d'une compétition qui s'établit entre les grains pour les assimilats, ce qui engendre souvent la chute du PMG.

En Algérie, la période de remplissage des grains est souvent confrontée à des contraintes environnementales en fin de cycle et plus précisément au déficit hydrique et aux hautes températures. Ceci a pour conséquence de provoquer des pertes de poids des grains et plus particulièrement chez les variétés à cycle long et dans le cas de semis tardif.

En conditions de sécheresse, la stabilité d'expression de la hauteur est importante. Dans ces conditions, une paille haute est plus apte à stocker plus de réserves glucidiques, qui sont susceptibles d'être transférées vers le grain au cours de la phase de remplissage [89].

DOUMEZ et al., (2001) [90], rapportent des gains génétiques significatifs dans le temps suite aux effets de la sélection pour le rendement en grains et la durée du cycle. Ils suggèrent que les composantes du rendement qui se forment au cours de la phase végétative sont celles qu'il faut améliorer.

LAFITTE et COURTOIS (2002) [91], mentionnent parmi d'autres caractères, la durée de la phase végétative comme une source de l'interaction génotype x environnement du rendement en grains du blé. Les génotypes précoces sont plus productifs sous conditions de contraintes hydrique et thermique de fin de cycle.

L'idéal pour atteindre les rendements proches du potentiel est l'élaboration de chacune des composantes de rendement dans les meilleures conditions. Cependant, la grande variabilité édapho-climatique de nos régions et celle du matériel génétique justifie la fluctuation des rendements et de leurs composantes [29].

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