4.1.1.3. Thème II : facteurs communautaires
Item 5 : Quelles sont les difficultés que
vous rencontrez dans l'exercice de vos missions ?
Informateurs Réponses
«Comme difficultés , je commence par le
manque de moyens financiers qui rend les déplacements difficiles. les
moyens de locomotions aussi ... Il y'a aussi l'enclavement du district qui nous
empeche surtout lors des saisons de pluie à participer aux
activités loin de nos bases, et les reunions de coordination
»
« le manque de consideration par les chefs de centre
qui n'aiment pas voir les responsables des COSA parcequ'ils pensent que nous
voulons les controler, nous n'avons pas le materiel de travail, nous n'avons
pas beaucoup de seminaires qui peuvent nous permettre d'avoir un peu plus
d'argent pour nos activités »
«nous ne pouvons pas citer toutes les
difficultés que nous rencontrons. Elles sont énormes, les
élites ne nous soutiennent pas vraiment, l'État est presque
absent financièrement »
« les difficultés ne manquent pas. Les
problèmes que nous rencontrons sont plus financiers. Le manque des
finances conditionnent tout. Si vous avez de l'argent vous pouvez
résoudre tous les autres problèmes comme les moyens de
locomotion
Informateur 1
Informateur 2
Informateur 3
Informateur 4
Les difficultés rencontrées font
reférence aux obstacles à l'atteinte des objectifs des
activités liées à la surveillance
épidémiologique. Ces obstacles sont à la fois financiers,
matériels et les problèmes d'accessibilité
géographiques aux sites pour mener les activités de surveillance
; les conflits divers. Ces difficultés pourraient expliquer le manque de
motivation observé chez ces representants de la communauté.
Informateur 1
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
Item 6 :Comment jugez-vous les rapports entre les
représentants de la communauté que vous êtes et le
personnel de la santé avec qui vous travaillez ?
Informateurs Réponses
« Je voulais vous dire que entre le personnel de
santé eux-meme ils ne
s'entendent pas. s'ils ont les problèmes entre
eux, avec nous c'est plus grave... ils ont un regard très méchant
envers les pharmacies. Ils ne nous intègrent pas parcequ'ils ont peur de
perdre leur pouvoir. Lorsque nous voulons verifier les prix fixés par le
FRPSP, ils refusent parcequ'ils veulent augementer les prix et vendre leurs
medicaments. Ce ne sont pas toutes les Aires de sante qui ont ces
problèmes certaines collaborent»
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Informateur 2
«Humm.!! nous avons toujours
les problèmes lorsque nous arrivons dans les centres de santé.
D'ailleurs nous n'avons presque jamais accès dans les pharmacies,
lorsque nous voulons savoir ce que l'argent sert, c'est le silence qui nous
répond»
Informateur 3
« Nous nous efforçons a bien nous entendre en
plus cela dépend de la manière que les responsables des COSA
abordent les chefs de centre qui sont pour la plupart réticents et
réservés en ce qui concerne l'aspect financier »
Informateur 4
«les rapports entre les humains sont toujours faits de
friction, mais nous tombons toujours d'accord après pour le bien de tout
le monde. En réalité il y'a beaucoup de méfiance entre les
responsables des centres de santé et la communauté que nous
représentons »
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 57
Il est question d'évaluer le partenariat
Etat-communautésur le plan de la cohabitation et de la synergie. Les
rapports ici sont confictuels se caracterisant par des repulsions
réciproques, la méfiance,le conflit d'autorité et la
recherche du leadership. Ce conflit semble avoir une origine identifiée,
la gestion et le contrôle des entrées financières. Une
étude menée en 2010 par Betoko Jean dans le DS de Soa est
arrivéeà la conclusion selon laquelle,le processus de
mobilisation communautaire dépendait beaucoup plus du dynamisme des
personnels de santé que des caractéristiques des
représentants de la communauté. C'est donc un environnement
contreproductif et Medard (2006), entrevoyait les
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
consequences lorsqu'il pense que «la mise en
oeuvre de la participation communautaire se heurte à
l'hostilité du personnel».Assertion en congruence
avec celle de l'OMS(2006), pour qui, «le concept et la
pratitique de la participation communautaire à la santé
sont affectés par la manière dont les responsabilités et
lerôle des membres de la communauté sont considerés et
appreciés par les professionnels de la santé
»
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