4.1.1.2. Thème I : facteurs organisationnels
Item 1 : Pourriez-vous nous parler de vos missions
dans le système de santé ?
Informateurs Réponses
Informateur 1
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«...Notre mission est d'amener les doléances des
populations au niveau du district et des formations sanitaires»
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Informateur 2
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«Oui, nous avons beaucoup de mission, comme par exemple
chercher les malades pour les demander d'alleràl'hopital »
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Informateur 3
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« Nous travaillons à amener les populations
à aller consulter lorsqu'ils sont malades pour les empecher de mourir
à la maison. »
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Informateur 4
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«on participe aux differentes activités de la
santé comme porte-parole de la communauté, ainsi, nous
supervisons aussi les activités des centres de santé par exemple,
les prix des médicaments, et les autres prix des actes dans les centres
de santé»
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Nous entendons par mission une tache confiée à
une personne ou à un organisme. Un cahier de charge. Dans l'esprit de
l'Article 5 - (2) de l'Arreté N°003 /CAB/MSP du 21 septembre 1998
fixant les modalités de création des structures de dialogue
communautaire dans les districts de santé, Le COSADI, est chargé
de :
concourir à l'identification des interventions
prioritaires en matière de santé ;
Mémoire rédigé et
présenté par NDIBI ABANDA Jean Page 52
Facteurs associés à
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dans les Districts de Santé de la région du Sud-
Cameroun
participer à l'élaboration du plan d'action
sanitaire du district ;
désigner les représentants de la
communauté au comité de gestion de l'hôpital de
district.
Des informations reccueillies, il ressort que la plupart des
responsables des COSADI maitrisent les missions qui leur sont
assignées.
Item 2 : Comment vous organisez-vous pour atteindre
vos objectifs de santé publique ?
Informateurs Réponses
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«Nous menons des causeries éducatives pour le
changement de comportement aux personnes. Pour nos activités, nous nous
reunissons lorsque nous avons le temps, et nous envoyons des rapports de nos
activités au district de santé»
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Informateur 1
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Informateur 2
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«On faitdes réunions, et après,
nous écrivons des rapports pour le district »
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« Pour mener à bien nos activités,
nous suivons un plan d'action que nous avons
élaboré»
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Informateur 3
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«il y'a un programme d'activités, que nous ne
respectons pas toujours pour des difficultés que nous rencontrons. Dans
ce plan d'action, nous priviligions les visites domiciliaires»
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Informateur 4
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Nous entendons par «Organisation du
travail»,l'élaboration d'un «Bussness plan»
avec définition claire des rôles des differents intervenants ainsi
que les axes d'intervention et les objectifs à atteindre. De ce point de
vue, deux DS disposent de plans d'action communautaire. Les autres
semblent ne pas en avoir. Il manque ainsi à ces derniers une boussole,
les terme de référence. Dans ce cas, l'évaluation n'est
pas possible. Si nous considerons l'évaluation comme l'écart
entre le modèle, la norme et la situation actuelle.
Mémoire rédigé et
présenté par NDIBI ABANDA Jean Page 53
Facteurs associés à
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Item 3 : Participez-vous aux activités de
surveillance épidemiologique, et parlez nous de votre politique en la
matière ?
Informateurs Reponses
Informateur 1
Informateur 2
Informateur 3
Informateur 4
« Bien-sur nous participons
auxactivitésde la surveillance épidemiques, nous travaillons avec
les orientations du district. Ici nous surveillons les cas de diarrhées,
de poliomyelites aussi »
«effectivement, nous participons aux
activités de surveillance même comme nous n'avons pas toujours les
moyens pour nous déplacer. Nous cherchons les morts suspects dans le
village, les cas de poliomyélite, lorsqu'un enfant a les yeux jaunes
aussi »
«Nous cherchons les cas de maladies dans les
maisons. Par exemple si quelqu'un a les paralysies, si l'enfant qui marchait
avant de marche plus, on l'amène dans un centre de santé
»
«Nous participons aux activités de
surveillance à travers la surveillance basée sur les
événements. Chaque fois que nous remarquons des
décès d'animaux dans les villages et quartiers, nous les
notifions»
La «politique»au sens du
présent travail fait reférence aux différentes
stratégies mises en place pour atteindre les objectifs fixés. Au
regard des données, nous constatons que certains responsables
communautaires confondent les activités menées aux
stratégies qui sont pourtant plus globales découlant des
objectifs et plans d'action.PourKondji Kondji
(2005)citant l'OMS, le processus de la
participation communautaire comporte les étapes suivants:
l'organisation de la communauté en structures de
représentation formelle, encore appelées structure de dialogue
; l'information et la sensibilisation des communautés
sur les problèmes de santé et les réponses
apportées par le système de
santé(information-éducation-communication)
; la formation et la capacitation des structures de
représentation à la gestion des système de santé ;
l'encadrement et accompagnement des structures de représentation dans la
gestion quotidienne du système. Rifkin
(1990)distingue cinq niveaux dans la participation
communautaireà savoir : participation aux avantages des programmes ; aux
activités des programmes ; à l'exécution des programmes ;
à l'évaluation des programmes ;à la planification des
programmes.
Mémoire rédigé et
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Sud-Cameroun
Item 4 : Comment financez-vous vos activités
de santé publique ?
Informateurs Réponses
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« A travers les doléances,
surtout avec les mairies qui financent parfois nos activités.
Lorsque nous appelons l'Etat, il dit qu'il n'ya pas l'argent
»
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Informateur 1
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«Puff. Ce n'est pas facile, nous utilisons parfois
notre propre argent pour payer le transport. alors qu'on nous a dit que
l'État devait financer nos activités»
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Informateur 2
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« par les plaidoiries auprès des ONG et les
Élites pour avoir un peu d'argent, ce n'est pas possible !!, mais pour
qu'ils répondent ils prennent trop de temps et parfois nous sommes
bloqués pour faire ce que nous avons programmé »
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Informateur 3
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« En principe nous devons avoir un budget venant de
l'État pour nos activités mais halas, nous ne
bénéficions de rien. C'est ce qui fait que les gens ne
s'intéressent pas aux activités de la santé ici. Tu ne
peux pas abandonner tes business pour venir perdre le temps. Parfois, ce sont
les élites qui nous donnent un peu d'argent lorsqu'ils peuvent, mais
avec eux c'est aussi difficile parce qu'ils vous trimbalent avant de vous
donner quelque chose »
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Informateur 4
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Article 4. - (2) de l'Arreté sus-mentionné
stipule que le Comité de Santé de l'Aire, en abrégé
COSA,est chargé entre autrede mobiliser les ressources
nécessaires au financement des activités de santéà
travers le cofinancement.
La mobilisation des ressources financières par les
structures de dialogue est l'une des missions reconnues par son partenaire qui
est l'Etat du Cameroun. Il faudrait cependant être plus explicites sur
les secteurs. Nos repondants n'ont pas explorer les pistes qui conduisent vers
un financement autonome de leurs activités. Les districts n'ayant pas
encore atteint la phase d'autonomie, il est difficile de mettre en oeuvre les
plans d'action qui existent.
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 55
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 56
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