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L’impact du contrôle interne sur la performance économique et financière de l’entreprise. Cas de l’entreprise menuiserie des hauts plateaux (MHP) en Algérie.


par Chirine et Djoumana KHATIR et ESSERHANE
Ecole Supérieure de Comptabilité et de Finances - Constantine Algérie - Master en comptabilité et finance spécialité: finance d'entreprise 2019
  

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2.4. Les composantes du système de contrôle interne

Le COSO a identifié cinq composantes qui définissent le contrôle interne ; elles sont représentées par un cube qui relie les cinq composantes du contrôle interne, les objectifs du contrôle interne ainsi que la structure organisationnelle de l'entreprise.

Figure 1: Les composantes du contrôle interne.

Source : Référentiel intégré de contrôle interne(IFASI, 2018, p. 22).

La figure n° 01 représente un cube avec trois dimensions la première dimension du cube représente les trois principaux objectifs (ils sont liés aux opérations, au reporting et à la conformité); la deuxième dimension représentes les cinq composants que nous allons citer ci-dessous et la troisième dimension représente l'entreprise avec ses différents entités, division, fonctions ...etc. celle qui constituent sa structure organisationnelle.

Les cinq composantes du contrôle interne selon COSO 1 sont les suivantes :

· Environnement de contrôle

« L'environnement de contrôle est le milieu dans lequel les personnes accomplissent leurs tâches et assument leurs responsabilités en matière de contrôle »(Obert. & Mairesse, 2009, p. 523). C'est l'ensemble des normes, des processus et des structures qui constituent le socle de la mise en oeuvre du contrôle interne dans toute l'organisation. Il est défini par la direction de l'entreprise et le conseil administratif (Gainnier, 2018, p. 20).

Ce composant intègre cinq principes (Pigé, 2017, p. 173) :

- Intégrité et éthique : c'est l'adoption des codes de conduite, que ce soit pour les employés de l'entreprise ou pour toutes les autres parties prenantes.

- Indépendance et expertise du conseil d'administration : les responsables de la supervision doivent être compétents et faire preuve d'objectivité.

- La mise en place de structures, de pouvoirs et de responsabilités : le rôle du contrôle interne est principalement de mettre en place les structures qui évitent de placer les personnes en situation de fragilité ou de tentation.

- L'engagement vers la compétence : la formation et la fidélisation des collaborateurs : l'exigence de responsabilité suppose la capacité à remplir ses fonctions, c'est-à-dire l'adéquation des connaissances et des expériences professionnelles aux responsabilités assumées.

- La responsabilisation : la répartition des responsabilités et les délégations de pouvoirs qui les accompagnent doivent être cohérent avec les objectifs de l'entreprise.

· Évaluation des risques

Un risque est défini comme la possibilité qu'un événement survienne et ait un impact défavorable sur la réalisation des objectifs, Toute entreprise fait face à certains risques;

L'évaluation des risques implique un processus dynamique et itératif d'identification et d'analyse des risques susceptibles d'affecter la réalisation des objectifs(Gainnier, 2018, p.21).

L'évaluation des risques reposes sur quatre principes (Pigé, 2017, p. 181) :

- La spécification des objectifs : les objectifs de l'entreprise doivent être suffisamment synthétiques pour donnera une vision d'ensemble de la situation à laquelle l'entreprise aspire et suffisamment spécifiques pour prendre en compte les spécificités de l'entreprise, son histoire, ses ressources disponibles, et son secteurs d'activité.

- L'identification et l'analyse des risques : la performance de l'entreprise peut être compromise par des facteurs internes ou externes, qui affectent les objectifs explicites ou implicites. le processus d'évaluation des risques doit être un perpétuel recommencement et il doit être intégré au processus de planification. Il doit porter tant sur les risques généraux de l'entreprise que sur les risques spécifiques à chaque activité.

- L'évaluation des risques de fraude : l'ensemble du système de contrôle interne qui était tendu vers la lutte contre la fraude.

- L'identification et l'évaluation du changement : Les mécanismes que l'entreprise devrait mettre en place pour anticiper le changement doivent permettre d'éviter les problèmes ou d'en tirer parti.

· Activités de contrôle

Les activités de contrôle désignent les actions définies par les règles et procédures qui visent à apporter l'assurance raisonnable que les instructions du management pour maîtriser les risques susceptibles d'affecter la réalisation des objectifs sont mises en oeuvre(Gainnier, 2018, p. 21).

Elles correspondent aux trois principes (Pigé , 2017, p. 185) :

- La sélection et le développement des activités de contrôle : puisque chaque entreprise poursuit ses propres objectifs et met en oeuvre sa propre stratégie, les activités de contrôle interne seront nécessairement distinctes selon chaque entreprise.

- Les contrôles sur la technologie informatique : les contrôles des systèmes d'information peuvent être généraux ou spécifiques à une application automatique. La cohérence entre les différents mécanismes de contrôles et la prise en compte des interactions possibles constituent un enjeu majeur pour la performance et la sécurité des systèmes d'information.

- Les contrôles généraux couvrent quatre grands domaines de risques ; le premier concerne les centres d'informatique, le second domaine de risque est lié aux logiciels ; le troisième domaine porte sur la sécurité des accès et le dernier domaine de risques est lié au développement des systèmes d'information.

- Le déploiement par les règles et les procédures : les règles et les procédures doivent permettre de s'assurer que les directives des dirigeants sur le contrôle des risques sont réellement mises en oeuvre. Ces principes et procédures peuvent porter sur les aspects opérationnels, sur le reporting financier ou sur la conformité.

· Information et communication

La communication est le processus continu et itératif par lequel l'information nécessaire est fournie, partagée et obtenue.

La communication interne est le vecteur par lequel l'information est diffusée dans toute l'organisation, en amont, en aval, et de façon transversale. Elle permet à la direction générale d'adresser aux collaborateurs un message clair sur l'importance des responsabilités de chacun en matière de contrôle.

La communication externe revêt un double aspect : elle permet de recevoir en interne des informations externes pertinentes et de fournir des informations aux tiers conformément à leurs exigences et à leurs attentes (Gainnrier, 2018, p. 22).

Ce composant contient trois principes (Pigé, 2017, p. 189) :

La pertinence de l'information : l'information doit non seulement être obtenus, mais elle doit également être transmise dans les délais aux bons destinataires avec tous les détails nécessaires pour une utilisation efficace, le contrôle interne doit permettre d'identifier les retards ou les omissions dans la fourniture des informations planifiées.

- La communication interne : le système du contrôle interne doit garantir la communication des comportements non conformes quand ceux-ci peuvent affecter de façon significative le fonctionnement de l'organisation.

- La communication externe : le système de contrôle interne doit assurer un suivi et un archivage tant des informations communiquées à l'extérieur que des informations reçues des diverses parties prenantes et ayant conduit à des prises de décision ou à des actions significatives.

· Pilotage

Le pilotage (la supervision) vise à s'assurer de l'efficacité et l'efficience des systèmes du contrôle interne. Le rôle de la supervision est de s'assurer de la complémentarité et de la non-redondance des mécanismes de contrôle interne en place (Pigé, 2017, p. 192),Il contient deux principes :

- Le contrôle permanant et périodique : une supervision permanente et efficaces rend moins nécessaire la réalisation fréquente de supervisions ponctuelles. Inversement, une supervision courante inadéquate devrait conduire à un renforcement de la fréquence des supervisions ponctuelles.

- L'évaluation et la communication des faiblesses : le processus de supervision doit permettre de confirmer l'efficacité attendue du processus de contrôle interne ou d'en souligner des déficiences.

Le contrôle interne occupe une place très importante au sein de l'entreprise, comme étant un mécanisme qui tient en compte toutes fonctions et unités de l'entreprise ; il est composé de cinq éléments essentiels à son application soumis à dix-sept principes, qui encadrent le processus d'application du contrôle interne. Justement afin de réaliser les objectifs pour lesquels il était mis en oeuvre ; l'efficacité et l'efficience des opérations (opérationnelles), la fiabilité des informations financières (reporting) et la conformité aux lois et règlements (conformité).Avec l'arrivée du référentiel COSO 2 trois composantes ont étaient ajoutées, mais aussi le contenu des autres composantes a changé, ils s'appuient d'avantage sur la gestion des risque. Nous allons détailler les huit composantes selon COSO 2 dans le prochain chapitre

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand