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L’impact du contrôle interne sur la performance économique et financière de l’entreprise. Cas de l’entreprise menuiserie des hauts plateaux (MHP) en Algérie.


par Chirine et Djoumana KHATIR et ESSERHANE
Ecole Supérieure de Comptabilité et de Finances - Constantine Algérie - Master en comptabilité et finance spécialité: finance d'entreprise 2019
  

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2.3. Le système du contrôle interne en Algérie

L'Algérie comme tout autre pays dans le monde est menacé par des crises, qui peuvent être due à des scandales financiers notamment le cas des affaires Khalifa, Banque Commercial et Industrielle d'Algérie (BCIA), Sonatrach et autres(Saidi, 2014, p. 55),mais aussi par des chocs économiques par exemple la chute des prix des produits hydrocarbures sur le marché international plus précisément en 1986(Chekroun, s.d, p. 42). Pour de différentes raison l'économie nationale se trouvait affaiblie à plusieurs reprises, dans la plus part des cas, les manquements au dispositif de Contrôle Interne ou son absence presque totale, au sein de ces entités, a été mis en évidence.

2.3.1. Le système du contrôle interne dans les entreprises en Algérie

En 2010 des scandales ont secoué la grande entreprise Sonatrach, sur des affaires de corruption, ce qui a conduit le ministre de l'énergie à appeler au renforcement du système de contrôle interne, cette situation est due à un manquement à l'éthique. C'est la raison pour laquelle l'entreprise Sonatrach s'est récemment dotée d'un code de conduite qui précise à tous les employés de Sonatrach les règles en matière d'éthique et de comportement. Il y a également un comité d'éthique rattaché directement au Président Directeur Général, ceci afin de minimiser les risques de fraude. La fiabilité des informations est liée à des valeurs d'éthique et d'intégrité du fait que l'éthique traite les actes et régit la conduite des personnes (Chekroun, s.d, p.45).

Le pays a opté pour des réformes économiques, et on trouve notamment la promulgation de la loi 88/01 du 12 Janvier 1988 portant sur l'autonomie des entreprises publiques économiques. Elle oblige également ces dernières à se doter de structures d`audit interne, dans l'article 40 qui stipule : « Les entreprises publiques économiques sont tenues d'organiser et de renforcer des structures internes d`audit d'entreprises et d'améliorer d'une manière constante leurs procédés de fonctionnement et de gestion». Cet article a mis l'accent également sur la nécessité du renforcement du système de contrôle interne (Chekroun, s.d, p.44).

Le contrôle interne peut être une pratique de nombreuses entreprises algériennes que ce soit publiques ou privées. Or il n'est pas obligatoire dans la législation sauf pour les banques et les établissements financiers.

2.3.2. Le système du contrôle interne des banques en Algérie

La pratique du contrôle interne dans les banques et les établissements financiers est obligatoire en Algérie. Nous avons résumé les textes du (« Règlement de la Banque d'Algérie n°11-08 contrôle interne des banques et établissements financiers », 2011, pp. 1-16) qui encadre le SCI.

Ce règlement a défini le contenu du contrôle interne que les banques et établissements financiers doivent mettre en place.

Il définit les risques auxquels les banques et les établissements bancaires font face, notamment : Risque de crédit, Risque de concentration, Risque de taux d'intérêt global, Risque de règlement, Risque de marché, Risque de liquidité, Risque juridique, Risque de non-conformité, Risque opérationnel, il défini également d'autre mesure et organismes essentiels à la mise en oeuvre du système de contrôle interne, il définit également le Plan de continuité de l'activité, Organe exécutif, Organe délibérant et Comité d'audit.

Le contrôle interne doit s'adapter à l'ensemble des dispositifs à la nature et au volume de leurs activités, à leur taille, à leurs implantations et aux risques de différentes natures auxquels ils sont exposés.

Il détail les éléments du dispositif de contrôle interne que les banques et établissements financiers doivent mettre en place, présentés en six titres.

Titre 1 - Le système de contrôle des opérations et des procédures internes

Il précise les objets du système de contrôle des opérations et des procédures internes :

· vérifier la conformité des opérations effectuées et des procédures internes utilisées aux dispositions législatives et réglementaires et aux normes ;

· vérifier le strict respect des procédures internes de décision et de prises de risques de toute nature, ainsi que l'application des normes de gestion fixées par l'organe exécutif ;

· vérifier la qualité de l'information comptable et financière, qu'elle soit destinée à l'organe exécutif ou à l'organe délibérant, transmise à la Banque d'Algérie ou à la commission bancaire, ou destinée à être publiée ;

· contrôler les conditions d'évaluation, d'enregistrement, de conservation et de disponibilité de l'information comptable et financière ;

· vérifier la qualité des systèmes d'information et de communication ;

· s'assurer de l'exécution dans des délais raisonnables des mesures correctrices décidées.

Il détermine les contrôles appartenant au système de contrôle des opérations et des procédures internes comprennent :

· un contrôle permanent de la conformité, de la sécurité et de la validation des opérations réalisées, ainsi que du respect de toutes orientations, instructions, procédures internes.

· un contrôle périodique de la régularité et de la sécurité des opérations, du respect des procédures internes, de l'efficacité du contrôle permanent, du niveau de risque effectivement encouru, enfin de l'efficacité et du caractère approprié des dispositifs de maîtrise des risques de toute nature.

Ce titre détermine aussi que les banques et établissements financiers doivent désigner un responsable chargé de la coordination et de l'efficacité des dispositifs de contrôle permanent, et un responsable chargé de veiller à la cohérence et à l'efficacité du dispositif de contrôle périodique. Ainsi que leurs missions.

Ils doivent mettre en place un dispositif de contrôle du risque de non-conformité. Ils désignent un responsable chargé de veiller à la cohérence et à l'efficacité du contrôle du risque de non-conformité, et en communiquent le nom à la Commission bancaire.

La réglementation prévoit le risque blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, elle impose aux banques et aux établissements financiers de se doter d'une organisation, de procédures et de moyens à même de leur permettre de respecter les dispositions légales et réglementaires applicables à la prévention et à la lutte contre ces deux phénomènes.

Titre 2 - L'organisation comptable et le traitement de l'information

Ce titre évoque l'obligation des banques et établissements financiers de respecter les dispositions législatives et règlementaires relatives au système comptable financier, de conserver l'ensemble des fichiers nécessaires à la justification des états financiers et des reporting périodiques. Ainsi que s'assurer de l'exhaustivité, de la qualité et de la fiabilité des informations et des méthodes d'évaluation et de comptabilisation.

Il met l'accent sur le contrôle des systèmes d'information s'étend à la conservation des informations et à la documentation relative aux analyses, à la programmation et à l'exécution des traitements.

Titre 3 - Les systèmes de mesure des risques et des résultats

Les banques et établissements financiers sont tenus de mettre en place des systèmes de mesure et d'analyse des risques, en les adaptant à la nature et au volume de leurs opérations, ils doivent évaluer régulièrement les résultats de leurs opérations.

Ils doivent disposer d'une procédure de sélection et d'appréciation des risques de crédit et d'un système de mesure de ces risques. ainsi que l'obligation d'effectuer une analyse à posteriori de la rentabilité des opérations de crédit par l'organe exécutif, mais aussi de constituer des dossiers de crédit contenant l'ensemble des informations qualitatives et quantitatives sur une contrepartie.

Ils doivent mettre en place un dispositif d'identification, mesure et gestion de leur risque de liquidité, un système d'information interne permettant d'appréhender leur exposition au risque de taux d'intérêt global, d'assurer son suivi et de prévoir les correctifs éventuellement nécessaires.

Ils doivent mettre en place un système de mesure de leur exposition au risque de règlement, plus particulièrement dans les opérations de change.

Titre 4 - Les systèmes de surveillance et de maitrise des risques

Les banques et établissements financiers doivent mettre en place des systèmes de surveillance et de maîtrise des risques, en faisant apparaître les limites internes et les conditions dans lesquelles ces limites sont respectées.

Les banques et établissements financiers enregistrent les incidents significatifs résultant de défaillances dans le respect ou la conception des procédures internes, de dysfonctionnements de systèmes notamment informatiques, ainsi que de fraudes, ou de tentatives de fraudes, internes ou externes. A cet effet, ils déterminent des seuils et des critères d'enregistrement adaptés à la nature de leurs activités et de leurs risques.

Titre 5 - Le système de documentation et d'archivage

Les banques et établissements financiers élaborent les manuels de procédures afférents à leurs différentes activités. Ces manuels doivent décrire, les modalités d'enregistrement, de traitement et de restitution des informations, les schémas comptables et les procédures d'engagement des opérations.

Ils élaborent également une documentation précisant les moyens destinés à assurer le bon fonctionnement du dispositif de contrôle interne, notamment :

· les différents niveaux de responsabilité et les délégations accordées ;

· les attributions dévolues et les moyens affectés au fonctionnement des systèmes de contrôle ;

· les règles assurant l'indépendance de ces dispositifs ;

· les procédures relatives à la sécurité des systèmes d'information et de communication ;

· une description des systèmes de mesure des risques ;

· une description des systèmes de surveillance et de maîtrise des risques ;

· une description des dispositifs relatifs au respect de la conformité ;

· les modalités de constitution et de conservation des archives physiques et électroniques.

Cette documentation doit être mise à la disposition de l'organe délibérant, des commissaires aux comptes, de la commission bancaire, des inspecteurs de la Banque d'Algérie et, le cas échéant, du comité d'audit.

Titre 6 - Les règles de gouvernance

Ce titre indique la responsabilité de s'assurer que la banque ou l'établissement concerné se conforme à ses obligations incombe à l'organe exécutif et à l'organe délibérant. Ces derniers sont tenus d'évaluer l'efficacité du dispositif de contrôle interne et de prendre toute mesure correctrice, ils doivent veiller à promouvoir des règles d'éthique et d'intégrité, ainsi que tout le personnel doit comprendre son rôle dans le dispositif de contrôle interne et s'y impliquer activement.

Il définit le rôle de l'organe délibérant, il procède un examen de l'activité et des résultats du dispositif de contrôle interne sur la base des informations qui lui sont transmises par l'organe exécutif. Ainsi que le comité d'audit effectue un examen peut être fait une fois par an.

L'organe exécutif informe l'organe délibérant des incidents significatifs relevés par le dispositif de contrôle interne.

Le rôle du comité d'audit est également défini, ce dernier est chargé de :

· vérifier la clarté des informations fournies et de porter une appréciation sur la régularité et la pertinence des méthodes comptables adoptées pour l'établissement des comptes ;

· porter une appréciation sur la qualité du dispositif de contrôle interne, la cohérence des systèmes de mesure, de surveillance, de maîtrise et de contrôle des risques et proposer.

Les banques et établissements financiers élaborent, au moins une fois par an, un rapport sur les conditions dans lesquelles est exercé le contrôle interne. Ainsi qu'un rapport sur la mesure et la surveillance des risques auxquels ils sont exposés.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon