1.1.3 Adaptation
Le dictionnaire intitulé les 500 mots de la Psychologie
(2014) (Camilo, Nathalie, Nicolas, Alain, & Stéphane) définit
l'adaptation comme étant « un processus de transformation
physique ou psychologique de l'individu en fonction du milieu qui, en
règle générale, produit un accroissement des
échanges entre le milieu et l'individu. Selon le point de vue
adopté, cette variation doit être favorable soit à la
conservation de l'individu (adaptation biologique), soit aux exigences du monde
physique et social (adaptation au milieu), soit encore aux buts poursuivis par
le sujet (adaptation intentionnel) ». Il ajoute en disant que
l'adaptation est souvent conçue comme relevant d'un compromis entre ces
trois contraintes.
R. Granger (2020), définit plutôt la
faculté d'adaptation ou l'adaptabilité comme
« l'aisance d'un individu à évoluer en fonction du
contexte, des évènements ou d'un besoin sans se laisser
conditionner ou influencer, en restructurant ses propres croyances, modes de
fonctionnement et pensées et autres automatismes habituels ».
Comme pouvait le dire S. Hawking, l'intelligence est la
capacité de s'adapter à des situations nouvelles, alors nous,
nous définissons l'adaptation comme une partie intégrante de
l'intelligence qui permet à l'homme de trouver une stabilité dans
son environnement.
1.1.4 Stratégies d'adaptation ou
coping
Appelé aussi stratégies spontanées
d'adaptation ou stratégie défensive (Manoukian, 2009), ou encore
stratégies d'ajustement au stress (Frémont, 2013), le terme
consacré est « coping », de l'anglais
« to cope » qui est traduit en français par
faire face.
Lazarus (1975) et Folkman (1984a, page 141), cité par
N. Fremont (2013), définissent le coping comme
« l'ensemble des efforts cognitifs et comportementaux,
constamment changeant, (déployés) pour gérer des exigences
interne et/ou externe qui sont évalué (par la personne) comme
consommant ou excédant ses ressources »
Pour Gibson et Brown (1992) (Brangier, Lancry, & Louche,
2004), le coping permet à faire face à l'adversité, et il
résulterait pour une bonne part des caractéristiques
dispositionnelles comme la solidité mentale, l'optimisme, le style
d'attribution causale.
Pour E. Brangier et al (2004), le coping est
« un processus actif, pouvant prendre différentes formes
qui sont une réponse, un comportement émis pour réduire la
tension provoquée par cette menace ».
Pierre Canais, dans sa thèse de 1996, définit le
coping comme « la manière de faire face en
possédant un lieu de contrôle permettant de protéger
certaines personnes (soignants) des effets du stress ».
Lazarus et Lannier (1978), cité par P. Zaweija et F.
Guarnieri (2013), désignent le coping comme « l'ensemble
de processus qu'un individu interpose entre lui et l'évènement
perçus comme menaçant ».
Pour A. Manoukian (2009), le coping est « la
capacité à réagir à une situation donnée
éprouvante et dépend donc, on s'en doute de la
personnalité (et ses multiples composants) de chacun, mais pas
uniquement. La réalité des situations de et la perception qui en
découle, associée à une évaluation personnelle
plutôt spontanée des faits, induisent une attitude
spécifique ».
Et enfin, nous, nous définissons le coping comme
étant une stratégie cognitive ou comportementale, permettant
à l'individu d'appliquer un système d'adaptation afin de faire
face aux agents stresseurs.
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