Section II : La lourdeur administrative
La lourdeur administrative est une difficulté à
laquelle toutes les administrations publiques font face. Elle est
considérée parfois comme un mal nécessaire parce que c'est
en voulant respecter toutes les procédures et dispositions de la loi que
le système s'alourdit parfois. Le cadre institutionnel impose
déjà des étapes administratives obligatoires à
franchir dans la gestion des ouvrages. En somme, on se retrouve au bout de la
procédure avec (§) la perte de temps et (§) les plaintes des
usagers.
§ 1 La perte de temps
La gestion de l'approvisionnement en eau potable est une
activité à caractère social qui nécessite des
mesures spéciales à un moment donné. Il est bien de
respecter les procédures mises en place pour l'atteinte de cet objectif
vital qu'est de fournir de l'eau potable à la population. C'est donc la
responsabilité de tous les acteurs (I) la recherche du consensus pour
éviter (II) la remise en cause des décisions en vue de la
célérité afin de satisfaire les usagers qui ne comprennent
qu'un seul langage : l'eau potable en quantité suffisante, disponible de
façon pérenne et à un coût accessible.
A. La recherche du consensus
La gestion des ressources en eau implique le contact entre
plusieurs acteurs qui ne gèrent pas forcément les mêmes
réalités et ont parfois des intérêts divergents,
mais doivent atteindre une même finalité. L'objectif visé
est de faire une gestion durable des Adductions d'Eau
Villageoises. Après la réalisation des
infrastructures d'approvisionnement en eau potable, le grand défi est de
mettre en place un système efficace de gestion. Plusieurs acteurs qui ne
répondent pas du même employeur, n'ont donc pas
nécessairement les mêmes obligations sont appelés à
cogiter ensemble pour trouver un consensus de gestion à la satisfaction
de tous. Par ailleurs, ce consensus doit être conforme aux règles
et principes de gestion en vigueur au Bénin. Autrement dit, c'est autour
des lois en vigueur dans la République en matière de gestion
durable des AEV que les parties en présence doivent s'accorder pour
éviter le faible taux de consommation des ressources affectées
pour le secteur de l'eau.
B. La faible consommation des ressources
Selon la Stratégie Nationale d'Approvisionnement en Eau
Potable en Milieu Rural 2017-2030, l'un des plus grands problèmes du
sous-secteur est sa faible capacité d'absorption des ressources du fait
de la lourdeur des procédures administratives aussi bien au niveau
communal qu'au niveau national. Fort de ce constat, l'État a pris la
décision stratégique de créer l'Agence Nationale
d'approvisionnement en eau potable en milieu rural, une structure
adaptée à la réalisation de ce projet phare du
sous-secteur d'eau potable en milieu rural. L'investissement doit se baser sur
un Plan Directeur de Développement du sous-secteur «
approvisionnement en eau potable en milieu rural » visant l'accès
universel à l'eau potable dans chaque commune. L'objectif ultime est la
disponibilité d'une source améliorée en eau potable, ce
qui implique une interrelation graduelle des systèmes hydrauliques
urbains vers le milieu rural. La réalisation de cet objectif implique un
effort de synergie tout en envisageant les milieux ruraux et urbains comme des
entités interdépendantes. Par ailleurs, il faut considérer
les plaintes et les traiter à temps avant que la situation ne
dégénère.
§ 2 Les plaintes des usagers
Pour rester dans la logique des Objectifs de
Développement Durable (ODD) et suivre l'approche de la Gestion
Intégrée des Ressources en Eau (GIRE), « ne laisser
personne de côté », mais avec (I) Le chemin tortueux des
réalisations, les plaintes des usagers augmentent, ainsi ils sont
laissés de côté. Face à cette situation, se greffent
(II) les difficultés de gestion durable
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