III. 2. DISCUSSION DES RESULTATS
Dans ce point, nous allons confronter nos résultats
obtenus face à ceux de nos prédécesseurs exploités
dans la revue de la littérature. Nos résultats obtenus faisant
preuve de la perception que font les parents à la décision de la
gratuité de l'enseignement de base ne s'écartent pas du tout
à ceux d'autres chercheurs ayant porté leurs attentions sur la
même analyse.
Cependant, dans son analyse sur la problématique de la
gratuité de l'école au Bénin, Dangbenon,(2010) avec ses
résultats montre que la majorité des parents sont à 79%
favorables de la decision de la gratuité de l'enseignement de primaire.
Par ailleurs, ils encouragent le gouvernement à un degré
élève à 91% à travers cette décision en
reconnaissant une plus grande fréquentation des leurs enfants à
l'école. Il montre que certains de ces parents notent que la mesure leur
a permis de réorienter leurs frais vers d'autres fins de la vie en vue
du meilleur épanouissement de leurs enfants. Malgré ces
résultats, Dangbenon dans ces analyses conclut que 21% de parents
enquêtés ne sont pas tout à fait satisfaites de cette
mesure du fait qu'ils trouvent que l'école reviendrait plus chère
car en même temps que les frais de scolarité ont
été
- 26 -
supprimés des frais supplémentaires ont
été instaurés. Ceux-ci sont les frais d'inscription,
l'achat des cahiers d'activité, les carnets de correspondance et le
frais de composition. A cela il faut ajouter tous les frais indirects qui sont
pris en compte dans les frais entrant dans le domaine du gratuit selon le droit
international sur la gratuité de l'enseignement de base.
Cependant, les travaux de Psacharpoulos (2007) &Kingdon
(2010) dans leur recherche sur la gratuité de l'enseignement primaire,
ils présentent un recueil de résultats réalisés
dans le secteur de l'éducation dans plus de 40 pays
(développés et en voie de développement). Ils montrent que
les acteurs du secteur éducatif (parents, syndicats, enseignants et
autres) sont en majorités favorables (71%) à la décision
de la gratuité de l'enseignement. Pour eux, la gratuité de
l'éducation à un effet positif sur les niveaux de vie des
ménages.
Par ailleurs, L'UNESCO(2008) dans son Rapport de la table ronde
ministérielle sur la qualité de l'éducation à
Kinshasa, montre que la réalisation de la participation universelle
à l'éducation dépend fondamentalement de la qualité
de l'éducation .Pour l'atteindre, la norme essentielle de l'effectif par
classe doit être de 25à 30 élèves. Mais dans la
plupart des cas, les effectifs se situent entre 50 et 70 élèves.
Avec L'UNESCO, certains des parents questionnés se sont attardés
sur ce problème et ont affirmé avoir inscrit, malgré leurs
charges, leurs enfants dans des écoles privées pour cette raison,
ils vont jusqu'à imputer leur insatisfaction vis-à-vis de cette
mesure à la baisse de la qualité de l'éducation dans cette
décision. Pour ces parents, la qualité de l'éducation se
retrouve mise à mal à cause des effets engendrés par
l'augmentation des effectifs dans la décision de la gratuité et
le manque de qualification des enseignants dans certaines écoles.
En fin, Kazala(2009) dans sa recherche sur la gratuité de
l'enseignement primaire en RDC, il trouve qu'en constitutionnalisant la
gratuité de l'enseignement primaire, la RDC montre sa bonne
volonté de voir tous les enfants accéder facilement à
l'éducation de base et prouve qu'elle attache une grande importance
à la réorganisation de l'enseignement primaire.
Kazala fait savoir que même si les parents et les autres
acteurs de l'éducation sont majoritairement favorables (81%) à la
décision de la gratuité vu l'allégement de leurs charges
pour la scolarisation de leurs les enfants, il fait savoir que
l'éducation de base en RDC ne peut devenir gratuite, effective et
obligatoire que si les différentes prestations d'enseignements à
offrir aux enfants congolais sont gratuites ; ce sont : les cahiers
d'activités, les frais de composition ,les frais de bulletin et
d'inscription et à cela il faut ajouter les frais d'uniforme et autres
frais de fournitures indirects liés ou inhérent à la
scolarisation des enfants.
- 27 -
|