Incidence des accords politiques dans la gestion de léétat cas du FCC-CACH.par Papy WETSHONGA LOKOMO Université - Licence en sciences politiques 2020 |
4.2.4. AFFAIRE CHARLES NAWEJ POUR OUTRAGE AU CHEF DE L'ETATPour une toute première fois dans l'histoire politique de la République démocratique du Congo depuis son accession à l'indépendance le 30 juin 1960, les congolais ont assisté à une passation civilisée de pouvoir entre deux Présidents vivants. Au-delà d'un cérémoniel d'Etat, l'évènement avait charrié une forte symbolique dans la vie démocratique du pays. Et même de l'Afrique subsaharienne, très abonnée aux coups d'Etat. Ainsi, depuis le 24 janvier 2019, les communautés occidentale et africaine avaient changé leur façon de regarder la RDC que d'aucuns considèrent, à tort ou à raison, comme un pays politiquement immature. Cependant, il se trouve que la célébration de l'alternance politique en RDC survient dans un environnement très agité, sur fond de tension entre les deux camps de la coalition au pouvoir. A savoir, le FCC du Président honoraire Joseph KABILA et le CACH, plateforme chère au chef de l'Etat, Félix TSHISEKEDI. D'ores et déjà, la situation politique postélectorale du pays empreinte d'un climat de morosité, est la suite logique de fâcheux qui ont mis la tempête dans un verre d'eau au courant du second semestre de l'année 2019. Le premier épisode de la crise aura donc été la séquence du député national membre du FCC Charles NAWEJ, accusé en juin 2019, d'outrage contre le chef de l'Etat. Ce, à la suite des nominations à la SNCC et la Gécamines. L'on se souviendra que les propos « le Chef de l'Etat a signé inconsciemment91(*) » du député national Charles NAWEJ à la plénière de la chambre basse du 7 Juin 2019 sur les ordonnances du Chef de l'Etat portant nominations de mandataires publics à la SNCC et la Gécamines, avaient créé de très vive tensions et même des incidents entre les militants de l'UDPS, parti au pouvoir, et ceux du PPRD de l'ancien Président Joseph KABILA. Face à l'ampleur d'une situation qui a failli faire voler la coalition en éclats, le député national auteur desdits propos n'avaient pas hésité à faire amende honorable. En témoigne sa déclaration faite le 15 juin 2019, dans laquelle Charles NAWEJ avait exprimé « ses plus profonds regrets » avant de solliciter l'indulgence du Président de la République et de tout le peuple congolais suite au grave malentendu né des propos tenus au sein de l'Assemblée nationale. « Rien ni personne ne peut justifier une atteinte à la plus haute instance de notre pays. C'est pourquoi, je regrette sincèrement être à l'origine de cette entame dans notre cohésion nationale, et réitère la demande de pardon de notre nation92(*) » avait imploré Charles NAWEJ. * 91 7sur7.CD, « Le deputé FCC Charles NAWEJ, accusé d'outrage au Chef de l'Etat, sollicite le pardon de Félix TSHISEKEDI » visité le 15 Décembre 2019 à 15h47 * 92Kabrel, G. « les congolais commémorent l'an 1 de l'alternance » www.mediacongo.net visité le 05 mai 2020 22h |
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