4.2. QUELQUES CRISES CAUSEES PAR LA COALITION
FCC-CACH
4.2.1. DESIGNATION DU PREMIER MINISTRE
Félix TSHISEKEDI et Joseph KABILA
tentaient en vain de s'accorder sur le profil du nouveau chef du gouvernement,
censé incarner le changement et la rupture voulu par le nouveau
Président, ainsi que par la population et la communauté
internationale. C'est ainsi qu'après le désaccord sur Albert
YUMA, le 20 mai 2019 soit quatre mois après l'investiture de la nouvelle
présidence, Sylvestre ILUNGA ILUNKAMBA a été nommé
Premier ministre au terme d'âpres négociations entre le nouveau
Chef de l'Etat et son prédécesseur.
4.2.2. SORTIE DU GOUVERNEMENT
L'interminable feuilleton a pris fin le 26
août 2019 soit sept mois après l'investiture du Président
Félix TSHISEKEDI. Après des mois de négociations entre le
CACH la coalition du président, et le FCC celle de son
prédécesseur, majoritaire à l'Assemblée, les deux
camps s'étaient initialement mis d'accord le 29 juillet 2019 sur une
répartition de 65 portefeuilles dont 42 postes reviendraient au FCC et
23 autres au CACH.
4.2.3. AFFAIRE ORDONNANCES SNCC ET GECAMINES BLOQUEES
Plus de dix ans après, la RDC connait la cohabitation
entre un président de la République élu au suffrage
universel direct mais sans majorité parlementaire. Les origines du
conflit sur l'exécution de ces deux ordonnances présidentielles
viennent de cette situation alambiquée. Le rapport de forces entre le
FCC et le CACH ne laisse pas beaucoup de marge de manoeuvre au camp de
Félix TSHISEKEDI d'exiger beaucoup plus que ce qu'il a obtenu en ayant
opté une coalition qu'une cohabitation.
De façon laconique, en mai 2019, le
Président Félix TSHISEKEDI avait nommé un nouveau staff
dirigeant à la Gécamines et la Société Nationale de
Chemin de Fer (SNCC). Gabriel KYUNGU WA KUMWANZA et SAMA LUKONDE avaient
été nommés respectivement à la tête du
conseil d'administration de la SNCC et à la direction
générale de la très convoitée
Générale des carrières et mines (GECAMINES). Une toute
première en RDC où depuis l'avènement de la
troisième République par la constitution du 18 février
2006, l'on a aperçu qu'une ordonnance présidentielle
déjà publiée au journal officiel de la République
empêchée de sortir ses effets par le refus du ministre du
portefeuille de prendre un acte de notification par le simple fait que la
procédure de nomination de ces deux ordonnances aurait violé la
procédure de partage des postes entre alliés de la coalition au
pouvoir.
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