OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
Dans le cadre de ce travail nous voulons arriver
à une prise de conscience générale afin de
protéger les gens contre la faim tout en garantissant leurs droits et de
mettre en évidence des mécanismes légaux pouvant les faire
respecter. Aussi peut-on espérer d'arriver à une prise de
conscience de l'Etat et de tous les citoyens afin de rendre effectives les lois
relatives aux droits de l'homme tout en créant des institutions
chargées le suivi des droits à l'alimentation et du droit rural.
Aussi nous voulons analyser la situation dans laquelle vit les gens aux regards
des traités internationaux ratifié par Haïti et relatifs
aux droits de l'homme et de la législation concernant le droit à
l'alimentation dans la société haïtienne. Enfin, nous allons
formuler quelques propositions pouvant servir de balises dans la perspective de
fermer des ouvertures générant la faim. Notre travail s'articule
autour des objectifs suivants :
1- Analyser les prescrits de l'article 25 de la
déclaration des droits de l'homme et de l'article 11 du Pacte
International relatif aux droits économiques, sociaux et culturelle et
l'art 22 de la constitution de 1987.
2- Stimuler la conscience des responsables par des actions
visant à améliorer les conditions de la vie des familles
vulnérables tout en procédant à l'éradication de ce
phénomène dans notre société.
HYPOTHESE DE TRAVAIL
Dans le cadre de ce mémoire notre hypothèse repose
sur deux grands axes :
1-Le phénomène de la faim et la malnutrition en
Haïti découle de l'inapplication de la réglementation et du
manque de suivi de nos dirigeants pour assurer la protection des personnes face
à ce fléau.
2-La situation socio-économique difficile et
précaire des familles haïtiennes est due à cause de
l'inexistence des lois concernant le droit à l'alimentation dans le
pays.
CADRE CONCEPTUEL
Définition des Concepts :
Faim : Besoin de manger
Famine : Manque d'aliment dans une ville ou dans une
région pendant une certaine période
Misère : Manque des ressources nécessaires
à la vie. Etat malheureux
Pauvreté : Absence de tout ce qui est
nécessaire.
Malnutrition : Alimentation mal
équilibrée
REVUE DE LITTERATURE
Il est un fait certain que la faim aux yeux de plus
d'un est un crime contre les droits à l'alimentation et ne cesse de
soulever l'indignation des partisans des droits de l'homme. D'ailleurs, pendant
ces dix dernières années elle connait une ampleur
considérable. La majorité des gens la considéré
comme une chose inhumaine.
Beaucoup de penseurs prétendent définir le
droit à l'alimentation comme étant un droit de l'homme reconnu
par le droit international qui protège le droit de chaque être
humain à se nourrir dans la dignité, que ce soit en produisant
lui-même son alimentation ou en l'achetant.( Olivier de Shutter
rapporteur spécial des nations unis pour le droit à
l'alimentation)
« Selon Jean Ziegler Le droit à
l'alimentation se définit comme : le droit d'avoir un
accès permanent et libre, soit directement, soit au moyen d'achat
monétaires, à une nourriture qualitativement'' et
``quantitativement '' adéquate et suffisante correspondant aux
traditions culturelles du peuple dont est issu le consommateur et qui assure
une vie psychique et physique individuelle et collective libre d'angoisse,
satisfaisante, digne.»
Devant ce caractère macabre beaucoup de penseurs
haïtiens ont dénoncé que la faim est une maladie qui
engendre la souffrance et nul n'a droit de nous conduire en cet état. Et
pourtant ce phénomène continue à faire rage dans le pays
après le passage des dernières cyclones (Isaac et Sandy). Les
études réalisées sur ce phénomène montrent
que la misère, la faim et la situation économique difficile des
genres sont à la base de l'exode rural, abandon de la
productivité agricole et l'érosion des terres cultivables.
Aussi ces études ont relevé que malgré le
nombre des gens qui meurent de faim, aucune législation ne s'est
penché encore sur ce phénomène : baie d'orange,
galumette, Marbriole, etc....). Bien des travaux de recherche ont
été réalisés en vue d'apporter un changement dans
la situation à laquelle vivent les gens. Avec le tremblement de terre du
12 janvier 2010 qui a fait considérablement augmenter le nombre de sans
abris plusieurs familles trébuchent dans l'extrême pauvreté
et s'envient sous la misère et, selon les enquêtes menées
sur le terrain, la grande majorité des familles haïtiennes vit sous
le seuil de la pauvreté absolue c'est-à-dire dans l'insuffisance
alimentaire. La conséquence de cette insuffisance est liée d'une
part au découragement des agriculteurs d'où la fuite des gens
dans les campagnes : l'exode rural et d'autre part pour manque de suivi
dans les législations tant théorico-pratique. D'où la
nécessité de mettre un mécanisme de défense de
droit à l'alimentation au point de vue social et légal en
Haïti.
Avec les travaux déjà réalises sur les
droits de l'homme en Haïti il reste beaucoup à faire dans la
plénitude de ce droit. En critiquant l'insuffisance alimentaire comme un
fait social, ceux qui sont victime sont obligés de forcer l'état
par des organismes de défense afin de contrecarrer ce genre de
fléau.
Parfois certains travaux méritent d'être
actualisés de par leur faiblesse d'inadaptation. Certains auteurs
analysent ce phénomène de la faim sur un angle purement
psychosociologique mais sans tenir compte de son aspect juridique. Dans leurs
études ils ne font pas mention des lois régissant un tel
phénomène pour qu'ils plaident
Notre travail tient compte sur des études
déjà réalisées. Beaucoup de penseurs qui
s'intéressent aux droits de l'homme et particulièrement de
l'accès à l'alimentation en Haïti mettant l'accent sur les
constats justifies, et la marée montante des produits de première
nécessité. L'accès à l'alimentation devrait
être régir par des normes. Ce qui nous amène à tenir
compte dans le cadre de ce travail, c'est la négligence de la part de
l'Etat qui n'a rien fait pour protéger le droit à l'alimentation
dans le pays.
JUSTIFICATION DU CHAMP DE LA
RECHERCHE
Etant venu de la section communale de La Montagne, j'ai
toujours été frappé par la misère. J'entends
beaucoup parlé de la faim, de la famine. J'ai toujours voulu connaitre
les causes de cette famine et du manque d'alimentation observé dans le
pays. Je pense que l'étude de la législation est un moyen
efficace permettant de comprendre ce phénomène. J'ai aussi voulu
voir si le pays respecte les textes relatifs au droit a l'alimentation qu'il a
ratifiés. Il est important de voir les mesures qui sont prises par
Haïti pour rendre effectives ce droit.
L'analyse de la législation haïtienne permet de
justifier une telle recherche. Il est inévitable que l'accès
à l'alimentation se révèle quelquefois interminable et
inhumaine. En parlant d'accès limité du droit à
l'alimentation qu'en est il du droit rural. Notre insistance est d'autant plus
grande encore par le fait qu'aujourd'hui la question des droits de la personne
humaine se trouve méprisée. Ainsi donc peut-on rester les bras
croisés ou de laisser passer sous silence pendant que des milliers de
personnes meurent de faim. Cette étude de justification sera conduite
sur 3 aspects principaux : sociologique, économique et juridique au
principe du respect des règles fixées par la charte de la
déclaration universelle des droits de l'homme face à la
constitution haïtienne du 29 mars 1987 en vigueur.
Notre intérêt pour un tel sujet est de contribuer
à sensibiliser les gens afin de s'échapper à ce
fléau au cours du 21ème Siècle. La
majorité des pays dans le monde donne priorité à
l'éducation de la personne, alors que l'organisation des Nations-Unies
voit l'éducation comme une entité dans les services
régule les droits fondamentaux de l'homme. D'autant que ce
phénomène s'aggrave plus de famille enfonce dans la
misère.
Haïti est un pays qui a ratifié toutes les
conventions relatives aux droits de l'homme, la situation difficile que vivent
les gens prouve que le droit à l'alimentation semble foulé aux
pieds ou inexistant dans la constitution haïtienne en son article 22
stipulant.
« L'Etat reconnait le droit de tout citoyen
à un logement décent, à l'éducation, à
l'alimentation et à la sécurité sociale. »
C'est un fait flagrant qu'en les haïtiens ne jouissent
pas les mêmes droits et les mêmes privilèges dans le pays
alors que la section 2 de la déclaration universelle des droits de
l'homme parle de la liberté et de l'égalité des droits.
La justification de notre recherche nous amène à
résister aux différentes luttes menées par le peuple pour
la reconnaissance et le respect des droits de l'homme en Haïti. Elle nous
permet aussi de comprendre l'impact de la négligence d'un droit rural
qui contribue à l'inaccessibilité alimentaire. En un mot
réduire la faim dans le pays c'est réduire la
misère ; pour le faire chercher à satisfaire les besoins de
familles les plus vulnérables.
En encourageant le travail des paysans par la mise en place
d'un vrai système de sécurité sociale et d'économie
nationale, cela pourrait contribuer à l'amélioration des
conditions de vie, des modes et des moyens de production, à la
protection de l'environnement, au respect et à l'application des lois
et à la sécurité foncière.
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