1.1.5 Les enfants dans la rue ou
enfants en situation difficile
Parmi les enfants de la rue, il en est qui gardent encore
quelques contacts avec leurs familles. Cette catégorie que nous appelons
les « enfants en situation difficile », ils sont dans la
rue généralement pour des raisons économiques. Ne pouvant
ni étudier ni rester à la maison où la nourriture est
devenue un casse-tête ; ils se voient obligés de descendre
dans la rue pour se débrouiller et ainsi subvenir à leurs besoins
quotidiens. La rue devient pour eux un lieu propice d'où ils tirent leur
maigre subsistance de la rue, bien qu'ils gardent encore des relations avec les
membres de famille. Ces enfants s'adonnent généralement à
la vente des sachets emballages, aux petits contrats journaliers à des
tenancières de restaurants, à la mendicité, etc.
Ces enfants passent une grande partie de leur temps dans la
rue, mais gardent un lien plus ou moins étroit avec leur famille. Ce
sont parfois des enfants qui travaillent pendant toute la journée dans
la rue après le soir ils entrent dans leur famille ou des enfants des
bidonvilles.
Selon KAHOLA, La présence des enfants dans la rue donne
l'image d'une société qui ne se préoccupe pas du devenir
de sa jeunesse. Mais surtout d'une société qui cautionne
passivement la victimisation de ces enfants abandonnés. Ces enfants
appelés shegue sont clairement exclus de la société. Tous
ont le même point commun : l'abandon familial, renforcé par la
démission sociale collective.
1 .1.6 Enfants sous protection institutionnelle (centre
d'hébergement)
Outre les deux catégories précédentes
d'enfants de la rue, il y a des enfants qui ne sont pas sous le contrôle
de leurs familles et qui ne vivent pas en indépendance ; ils sont
recueillis dans certains centres d'hébergement tels Bakanja I et II,
Bumi, etc. KAUMBA LUFUNDA (2004 :79)
Soulignons que la plupart de ces centres ne prennent que
partiellement en charge ces enfants. Ces centres servent soit des lieux de
cuisine soit seulement de dortoir. Les responsables n'ont donc pas plus
autorité sur ces enfants qui se débrouillent eux-mêmes pour
se nourrir. Ainsi, chaque matin, les centres se vident de leurs pensionnaires
qui descendent au centre-ville pour leur débrouille habituelle et ne
regagnent le centre que le soir.
2. Concepts connexes
1.2.1. L'éducation
MUKENI,P cité par PASULA, A (2014 :51)
définit l'éducation comme l'action de développer un
ensemble de connaissances et de valeurs morales, physiques, intellectuelles,
scientifiques... considérées comme essentielles pour atteindre le
niveau de culture souhaitée. L'éducation permet de transmettre
d'une génération à l'autre la culture nécessaire au
développement de la personnalité et l'intégration sociale
de l'individu. L'éducation de l'enfant et de l'adolescent repose sur la
famille, l'école, la société, mais aussi sur des lectures
personnelles et l'usage des médias comme la télévision ou
internet. « Le domaine de l'éducation est pour toute
société la pierre angulaire de la construction de son avenir.
L'éducation traduit les tendances et les options présentes dans
la société et en même temps elle constitue un processus de
projection dans le futur. L'éducation est un facteur essentiel,
indispensable pour faire reculer la pauvreté, l'exclusion, la
discrimination, la marginalisation dans la société et pour faire
progresser ou faire avancer les idéaux de démocratie, de paix, de
justice sociale dans la société.
TORSTEN HUSEN cité par PASULA, A (2014 :51-52)
dégage deux façons d'envisager l'éducation selon le
fonctionnalisme et le libéralisme. Selon les fonctionnalistes,
l'éducation est considérée comme un moyen rationnel de
sélectionner les gens et de les préparer, suivant leurs
capacités, aux divers postes d'une société complexe et
organisée en hiérarchie. Contrairement aux néo-marxistes
qui perçoivent l'enseignement comme un moyen de préparer des
travailleurs dociles et disciplinés. La vision fonctionnaliste se
rapproche beaucoup de celle des libéraux classiques pour qui, la
mobilité sociale peut être favorisée si on donne à
chacun les mêmes chances d'accéder à l'éducation.
Durkheim (1922 :p1-7) vient préciser encore
davantage que l'éducation est une action exerce par les
générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mures pour
la vie sociale. Le mot éducation a été parfois
employé dans un sens très étendu pour designer l'ensemble
des influences que la nature ou les autres hommes peuvent exercer soit sur
notre intelligence, soit sur notre volonté.
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