1.2.2. L'instruction
On dit qu'une personne est instruite quand elle a fait des
études et acquis des connaissances intellectuelles étendues. Mais
pour l'éducation la personne a acquis une formation morale, physique
et intellectuelle.
Le dictionnaire Petit Larousse (1998 : 551) définit
l'instruction comme l'action de donner les connaissances nouvelles ou un
enseignement à quelqu'un. L'instruction est aussi le savoir acquis par
l'étude, par l'enseignement reçu.
L'instruction s'intéresse à la formation
intellectuelle, et constitue une partie de l'éducation, car cette
dernière se contente de la formation totale de l'enfant : intelligence,
volonté, sensibilité, culture, etc.
Donc on peut être très instruit, mais mal
éduqué, quand on a une connaissance
intellectuelle sans conscience morale.
1.2.3. L'Enseignement
Il s'agit de l'organisation de l'instruction et de
l'éducation au sein des sociétés du monde en
général et de la RDC en particulier. Toutes les
sociétés s'efforcent donc en général
d'élargir l'accès à l'instruction et a l'éducation,
d'organiser, de démocratiser cet accès, pour tenter de remonter
les égalités économiques et sociales, en vertu du principe
selon lequel si tous les enfants pouvaient avoir les mêmes chances
d'accès à l'instruction et a l'éducation, ils partiraient
sur un même pied d'égalité à la conquête des
situations privilégiées dans leur société.
La réalité est malheureusement très
différente : les enfants ne peuvent pas tous
bénéficier également les avantages de l'instruction et de
l'éducation en raison des différentes génétiques ou
d'environnement. L'Etat actuel de nos connaissances ne nous permet pas de faire
exactement la part de chacun des deux facteurs. Tan disque l'éducation
devient la clé de la réussite sociale, les parent cherchent tout
naturellement à donner à leurs enfants la meilleure
éducation possible et ce faisant à se servir de
l'éducation pour conserver à leur progéniture les
avantages sociaux acquis.
1.2.4. La Socialisation
La socialisation désigne le processus par lequel les
individus intègrent les normes, les codes de conduite, les valeurs,
etc., de la société à laquelle ils appartiennent. On
distingue deux formes de socialisation : primaire et secondaire. La
première s'effectue pendant l'enfance, au sein des premières
communautés d'appartenance telles que la famille. L'enfant acquiert son
langage, ses références culturelles majeures, son habitus social.
Il est fortement « modelé » par cette empreinte culturelle
précoce. La socialisation secondaire se développe à partir
de l'adolescence (10-25ans). Les socialisations scolaire, professionnelle et
politique sont des processus plus volontaires et conscients, d'où une
empreinte moins forte. Jean-François DORTIER (2013 : p328).
De notre part, la socialisation est le processus par lequel
l'enfant intériorise les divers éléments de la culture
environnante (valeurs, normes, codes, symboliques et règles de conduite)
et s'intègre dans la vie sociale.
Définition similaire à celle de Fréderic
LEBARON (2009 :91) qui entend par socialisation, l'intériorisation
des dispositions (à agir, sentir, penser) d'origine culturelle (ou
encore renvoyant à ce que l'on appelle parfois « l'environnement
sociable » et non biologique).
Robert K. Merton parle de « socialisation anticipatrice
» à propos des individus qui cherchent à s'intégrer
dans un milieu. Par exemple, un jeune garçon qui veut devenir artiste ou
écrivain, et s'identifie à un modèle dont il adopte
consciemment les conduites, les façons de parler et les codes
vestimentaires. Pour Jean Piaget, la socialisation est le produit d'un double
processus d'assimilation-accommodation. L'assimilation est l'intégration
par l'individu des normes et des valeurs du milieu, l'accommodation
étant à l'inverse la façon dont les caractères
propres de l'individu le façonnent et réagissent à son
environnement. Les études sur la résilience confirment que
l'individu n'est pas le simple produit d'un milieu. Les façons de
réagir à un environnement donné varient d'un individu
à l'autre.
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