CHAPITRE I : CADRE
THEORIQUE ET CONCEPTUEL D'ETUDE
Le premier chapitre est théorique, il définit
tous les concepts de base en développant une théorie explicative.
En tant que tel, il a pour préoccupation de cerner le sens ou la
signification des concepts en usage. A travers la recherche, c'est tout un
ensemble d'idées, de théories qui se développent et
s'entremêlent les unes aux autres. Elles viennent former ce qu'on appelle
le cadre conceptuel. Gauthier (2009 : 767).
L'assemblage de ces connaissances qui se rattachent au sujet
de la recherche va tenir lieu de point de repères pour orienter et
délimiter la problématique. D'où l'intérêt de
clarifier et de définir les concepts de base, pour éclairer le
lecteur dans la démarche de notre questionnement. Nous analyserons dans
cette partie les concepts de notre étude.
Section 1 : Discussions
conceptuelles
Alex Muccheilli (1996) fait remarquer « au
niveau d'une recherche sérieuse (mémoire, thèse,
article...), il semble préférable de bien préciser les
concepts que l'on utilise. Si certains prêtent à confusion ou
donnent lieu encore à diverses définitions, il est très
simple de dire qu'on utilise tel ou tel concept dans l'acceptation retenue par
tel ou tel auteur ».
1.1 Concepts fondamentaux
1.1.1. La Scolarisation
Selon le dictionnaire, Petit Larousse (1998 :924), le mot
scolarisation signifie le fait de doter un pays ou une région des
établissementsnécessaires à l'enseignement de toute une
population. La scolarisation est aussi l'action d'admettre un enfant ou un
groupe à suivre l'enseignement d'un établissement scolaire.
1.1.2. Enfant
Selon Petit Larousse (1998 : 380), l'enfant est un
garçon ou une fille de l'âge de l'enfance. Citant la convention
des nations unies sur les droits de l'enfant, CASTELLE (1990 :9) déclare
: « Est considéré comme un enfant tout être humain
âgé de moins de 18ans, sauf si une loi nationale accorde la
majorité plus tôt. ».
1.1.3. Rupture
Séparation, interruption d'une relation. Et lorsqu'on
parle de la rupture familiale c'est-à-dire la séparation des
membres d'une famille, donc, il y a une séparation des relations
familiales entre les membres d'une famille.
1.1.4. Enfant en rupture
familiale ou enfant de la rue
Ce sont des enfants qui ont la rue pour lieu d'habitation. Ils
sont en rupture temporaire, partielle ou totale avec leurs familles et la
société. Ils peuvent rechercher un substitut de
sécurité familiale auprès de leurs compagnons ou dans des
institutions spécialisées. Les enfants de la rue en rupture
sociale prolongée peuvent, dans un milieu particulièrement
hostile, répressif et violent, se constituer en bande organisée
pour leur autodéfense.
Le Larousse définit l'enfant de la rue en ces
termes : « fille ou garçon n'ayant pas atteint
l'âge adulte et pour qui la rue au sens large (bâtiment à
l'abandon, terrains vagues, etc. ;) est devenue la demeure habituelle et
le moyen d'existence. Il n'est pas protégé, encadré ou
dirigé par des adultes responsables » (Masiala ma Solo
1990 :28).
Selon l'Unesco, l'expression « enfants de la rue »
n'est pas universellement acceptée. Certains, pour des raisons
culturelles, trouvent que cette expression fait de la rue l'un des lieux
privilégiés de socialisation de l'enfant, un lieu dangereux et
immoral. D'autres, la trouvent réductrice, parce qu'elle prétend
englober tous les enfants marginalisés, d'autres encore la trouvent
démagogique parce que la réalité qu'elle désigne
n'est pas aussi affreuse qu'elle y apparaît (Unesco, 1995).
Nous nous focalisons à la définition donner par
l'observateur de changement urbain (OCU) des "enfants de la rue" doit tenir
compte de certaines caractéristiques marquant la vie des enfants.
Il s'agit des enfants qui ne survivent que par de petits
travaux quotidiens, longs et souvent pénibles (vente de sachets
emballages, portefaix, ramassage de détritus, mendicité, etc.).
KAUMBA LUFUNDA (2004 :77)
Tous ces enfants, même ceux qui gardent encore quelque
contact avec leurs familles, sont exclus de l'enfance normale du fait qu'ils
travaillent pour venir en aide à leurs familles ou subvenir à
leurs besoins.
Ce sont des enfants qui échappent en tout ou en partie
au contrôle social normal.
Ce sont des enfants qui sont souvent la cible d'actes de
torture et de mauvais traitements sans que personne ne s'inquiète de
leur sort.
Leur cadre de vie reste les rues, les terrains vagues, les
gares, les parkings, les hôtels, les marchés, les kiosques,
etc.
Ce sont des enfants qui passent nuit à la belle
étoile, sans couverture, sur des cartons ou tout simplement à
même le sol et sont ainsi exposés à toutes sortes
d'intempéries. KAUMBA LUFUNDA (2004 :77)
Olivier KAHOLA TABU (2008 : p3) précise que, la
rue paraît être ouverte au refuge de tous les enfants. C'est une
vision biaisée. Tout enfant qui décide d'élire domicile
dans la rue doit accepter d'endurer les atrocités qui y permettent son
intégration. Ce rite a un double objectif : Évaluer l'endurance
physique du néophyte et adapter l'initié aux rudes conditions
qu'il aura à affronter dans la rue. Ainsi, un fugueur qui demeure dans
la rue malgré les diverses exactions qu'il y a subi est jugé par
les « anciens » apte à y mener sa vie. A ce niveau, l'attitude
de l'enfant fugueur est complexe. Ayant fui le cadre familial à la suite
d'un cumul des mauvais traitements, il se retrouve dans la rue où il est
accueilli par la violence des enfants de la rue.
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