Sans surprise la plupart des répondants affirment
utiliser Internet plusieurs fois par jour, Cela démontre une certaine
démocratisation d'Internet, la part de ceux n'utilisant Internet qu'une
fois par semaine est presque inexistante, et celle des utilisateurs
réguliers mais avec une utilisation modérée de celle ci
est minoritaire.
Question 2 :
Bien que la majorité des répondants affirment ne
pas utiliser Internet pour magasiner en ligne, le chiffre de 36,84% est assez
satisfaisant compte tenu de l'état actuel des choses, et du fait que le
e-Commerce au Maroc est encore quelque chose de nouveau, Ce Chiffre peut
s'expliquer par la montée en flèche des sites d'annonces au
Maroc, comme
avito.ma et Bikher.ma ainsi que
d'autres.
Question 3 :
Passons maintenant aux raisons qui poussent le consommateur
marocain à magasiner en ligne, En première place on retrouve le
prix et la disponibilité des produits comme principales des raisons,
En
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deuxième lieu on peut retrouver le gain de temps et le
choix plus important comme raisons majeures du magasinage en ligne, et enfin
l'accessibilité et la commodité se retrouvent en dernière
place. Cela peut s'expliquer par plusieurs choses, Tout d'abord le e-Commerce
au Maroc n'est pas encore démocratisé de façon à ce
que l'accessibilité constituent un argument majeure pour celui ci,
cependant l'absence des certains produits du commerce traditionnel peut
constituer un motif très puissant qui pousserait un Marocain à
magasiner en ligne, le prix constitue aussi un argument en faveur du e-Commerce
au Maroc en prenant considération le pouvoir d'achat marocain qui n'est
pas élevé.
Question 4 : Pour quelles raisons ne magasinez vous pas
en ligne?
Au niveau des réponses, on retrouve en premier lieu le
contact physique qui s'avère être un obstacle de première
importance pour les marocains, on peut justifier cela par le fait que le
e-Commerce n'est pas encore démocratisé et que le fait d'acheter
un bien sans l'avoir toucher pour un Marocain demeure encore quelque chose
d'inconcevable, En deuxième lieu on retrouve la sécurité
des paiements et et le manque d'intérêt comme obstacle au commerce
électronique, le manque d'intérêt peut être
justifié par le fait que comparé au commerce traditionnel, le
commerce électronique ne fait pas encore le poids au Maroc. Concernant
la sécurité des paiements cela relève d'un obstacle de
taille puisqu'il constitue l'une des principales justification du non
magasinage en ligne, le fait que le consommateur marocain n'est pas encore
conscient de ses droits sur Internet et de ceux relatifs au commerce en ligne,
le pousse à une certaine méfiance à l'égard de
celui-ci.
La réputation de l'entreprise fait partie des raisons
citées du non magasinage en ligne, on comprend qu'une entreprise non
connue ou avec une mauvaise réputation couplée à un climat
de méfiante vis à vis du commerce électronique peut
constituer un obstacle important au développement de celui ci.
La nécessité de s'assurer de la
confidentialité des renseignements fournies sur Internet, peut
s'expliquer une fois encore par la méconnaissance à
l'égard de ses droits et de la réglementation sur Internet, il
adopte alors un comportement de méfiance visant à le
protéger des éventuels risques. La nécessité
d'établir des contacts personnels peut constituer aussi une raison
importante du non magasinage en ligne, on peut la justifier par le fait que le
vendeur agit comme un informateur et guide le consommateur dans son processus
d'achat et instaure un certain climat de confiance, rajoutons que dans la
culture marocaine, la plupart négocie les termes d'achats avec le
vendeur, ce qui peut constituer une autre raison ou justification de la
réticence du marocain vis à vis du commerce
électronique.
La non disponibilité des produits n'est pas une vraie
raison pour le non magasinage en ligne, et se
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rencontre que rarement, puisqu'au contraire le commerce
électronique au Maroc est surtout utilisé pour trouver des
produits non trouvable dans le commerce traditionnel.
Question 5 : à la suite de votre magasinage en
ligne, avez vous pris la décision d'acheter en ligne?
Les résultats des réponses sont partagés,
la moitié effectue l'achat en ligne, l'autre moitié effectue son
achat en magasin, Ces deux comportements constitue deux formes du commerce
électronique, ce dernier ne signifie pas nécessairement acheter
en ligne, on peut remarquer l'existence de comportements multi-canals, c'est
à dire que le consommateur peut consulter le bien qu'il veut acheter en
ligne puis se diriger vers un magasin pour finaliser l'achat, le comportement
cross-canal est plus répandu du fait qu'il offre plus de
flexibilité au consommateur, et qu'il permet de faire face aux obstacles
rencontrés, au niveau du paiement.
Question 6 : Combien de fois au cours des 6 derniers
mois vous est-il arrivé de Magasiner des biens ou services en
lignes.
Plus de la moitié affirment ne magasiner des biens et
services en ligne qu'une fois par mois, ce qui démontre encore la
réticence des marocains envers Internet comme canal d'achat, cependant
11% affirme magasiner tous les jours ce qui constitue quand même une part
non négligeable compte tenu du climat actuel du commerce
électronique au Maroc, 15% quant à eux magasine une fois par
semaine, encore une fois ont peut expliquer ces résultats par le fait
que le commerce électronique n'agit que comme complément au
commerce traditionnel au Maroc et non comme un Canal d'achat à part
entière.
Question 7 : Combien de fois au cours des 6 derniers
mois vous est-il arrivé d'acheter des biens ou services en
ligne?
Les résultats à cette question ressemble fortement
à ceux de la précédente, ce qui nous permet de supposer
qu'une part non négligeable des opérations de magasinage se solde
par un achat en ligne.
Question 8 : Quelle(s) opération(s)
effectuez-vous pour les produits suivants?
Concernant le magasinage en ligne, les produits alimentaires
constituent une part importante de celui ci, les articles ménagers et la
musique arrivent en deuxième position, concernant la musique on peut
expliquer sa forte présence dans le magasinage en ligne par le fait
qu'il est possible
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d'écouter un morceau avant de l'acheter ou non sur des
plate-formes tels que Youtube et Deezer ou Spotify, les produits et services
informatiques viennent en troisième position, celle ci peut s'expliquer
par le fait que ce sont des produits immatériels et donc que la
barrière relatif au contact physique est abolie, en dernière
position on retrouve les services gouvernementaux, financiers et bancaires.
Concernant les services gouvernementaux cela peut s'expliquer par le retard du
gouvernement à instaurer des plate-formes de communication avec le
contribuable marocain, et non à une hésitation de la part du
consommateur marocain, vu que les administrations marocaines souffrent d'un
grand problème organisationnel, la mise en place d'une plate-formes en
ligne performante sera certainement bien accueillie, quant aux services
financiers et bancaires la sensibilité des informations
échangées sur Internet constitue un frein conséquent, et
tant qu'un certain climat de confiance n'est pas instauré et que la
sécurité des sites de banques soient dotés de normes
internationales de sécurité, il sera très difficile
d'encourager les transactions financières en ligne.
Passons maintenant à l'achat en ligne, à premier
abord on remarque que les aliments qui occupait la première au niveau du
magasinage en ligne, se retrouve en dernière position concernant l'achat
en ligne, on peut expliquer cela par le caractère non durable des
aliments et qu'ils sont la plupart du temps consommés sur place, en
première place on retrouve donc les vêtements et les voyages, Pour
les vêtements cela peut s'expliquer par le développement des sites
d'achats et ventes groupés ( Exemple Mazone.ma,
Hmizate.ma, etc) , pour les voyages la
raison principale qui explique cet intérêt, est le fait que le
consommateur réserve son billet en ligne, puis se dirige à la
station pour acheter ce dernier.
Les jeux et le divertissement arrivent en deuxième
position du fait que ceux ci bénéficie de fortes promotions en
ligne, et que dans la plupart des cas le produit est beaucoup moins cher qu'en
magasin, de plus le caractère instantanée de ces produits
constitue un motif important à l'achat en ligne, il est possible
d'acheter un jeu sur Internet et d'y jouer seulement quelques minutes
après, de même pour la plupart des produits relatifs au
divertissement.
Le reste des produits suit la même tendance que le
magasinage en ligne.
Question 9 : Lors de votre achat en ligne, avez vous
était satisfait par
Le prix constitue le premier critère de satisfaction
concernant l'achat en ligne, s'en suit les délais de livraison et la
rapidité de transaction, arrive en dernière position le service
après-vente.
Concernant les éléments qui font l'objet d'une
insatisfaction de la part du consommateur, on remarque une tendance totalement
inverse à celle constatée dans le cas d'une satisfaction, le
service
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après vente constitue le premier élément
d'insatisfaction, on peut lier cela au faible développement du commerce
électronique, ce qui pousse les entreprises à négliger
l'aspect SAV, les délais de livraisons et la rapidité de la
transaction arrivent en deuxième position, quant au prix il ne constitue
que très rarement un élément d'insatisfaction.
Question 10 : Lors de votre achat en ligne, avez vous
effectué votre paiement par le biais d'un site sécurisé ou
un site non sécurisé.
Plus de 90% des répondants affirment recourir à
des sites sécurisés, ce qui est tout à fait normal vu que
la principale crainte des marocains concernant le commerce électronique
se résume dans la sécurité en ligne.
Question 11 : Conditions nécessaires pour le
commerce en ligne
Dans la moitié des cas, l'importance de l'instauration
d'un climat de confiance et la sécurité en ligne , confirmant
encore une fois l'importance de ceux ci dans le développement du
commerce électronique au Maroc, En deuxième position on retrouve
les facilités de paiement, cette dernière est
particulièrement importante du fait que le taux de bancarisation au
Maroc même si il est satisfaisant n'a pas encore atteint les seuils
escomptés pour le développement du commerce
électronique.
On retrouve en troisième position, la proximité et
la nécessité d'un contact physique ainsi que l'ergonomie du site
Web, concernant la proximité et le contact physique on peut supposer que
le commerce électronique est plutôt tourné dans une optique
multi canal, est que l'absence de points de ventes un peu partout empêche
le développement de celui-ci, concernant l'ergonomie et le design du
site Web, elle peut constituer un puissant outil pour réduire le manque
de confiance, en effet instaurer des interfaces intuitives et inspirant
confiance peut aider à instaurer un certain climat de confiance bien sur
tout cela doit s'accompagner de mesures de sécurité.
Le prix arrive en dernière position, on peut donc en
conclure que les marocains sont en général satisfait de la
tarification pratiquée en ligne.
Question 12 : êtes vous confiant dans l'avenir du
commerce électronique au Maroc.
La majorité des répondants sont confiants quant
à l'avenir du e-Commerce au Maroc, cependant on peut dire que cet
optimisme ne pourra persister qu'après satisfaction des conditions
citées ci-dessus, les opérateurs du secteur donc doivent
réaliser les investissements nécessaires, seule une
minorité a
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une conception pessimiste de l'avenir du e-Commerce marocain.
Question 13 : Répartition du sexe de
l'échantillon.
On peut remarquer qu'il existe un certain équilibre entre
la répartition Homme, Femme ce qui est une très bonne chose pour
le développement du commerce électronique, légalité
de la répartition des sexes permet le développement de tous les
secteurs concernés par le commerce électronique.
Question 14 : Âgé de
La majorité écrasante sont des jeunes
âgés entre 18 et 25 ans, ce qui nous permet que le
développement du commerce électronique devra porter
essentiellement sur cette catégorie de personnes, et ceci peut aussi
s'expliquer par le fait que le Maroc n'a connu la démocratisation
d'Internet que récemment et donc les anciennes générations
ont du retard par rapport aux jeunes.
Question 15 : Langues parlées
La majorité des répondants sont francophones et
arabophones, la moitié pratique l'anglais, ce qui suppose qu'il y'a une
certaine relation entre le niveau d'éducation et le développement
du commerce électronique.