I.2. Importance du blé dur en
Algérie :
Les céréales d'hivers, en partie le
blé dur, demeurent l'aliment de base des régimes alimentaires
algériens et revêtent une importance stratégique dans la
nutrition humaine et l'alimentation animale, de ce fait, elles occupent une
place privilégiée dans l'agriculture algérienne
(Boulai et al. ,2007).
En Algérie, le blé dur est consommé sous
plusieurs forme, essentiellement le couscous, les pâtes alimentaires, le
pain et le frik (Anonyme, 2003) II.
L'importance économique est appréciée
à travers trois principaux paramètres : La production, la
consommation et les importations (Anonyme, 1999).
I.2.1. Production et superficie :
La production locale est très variable, comme dans tout le
Maghreb, est due aux travaux de recherches et d'amélioration peu
développés, rajoutant les conditions climatiques non stables
particulièrement la sécheresse.
Tableau 1: évolution de la
production et des superficies emblavées au cours de la dernière
décennie :
Année
|
Superficie emblavée (ha)
|
Production(q)
|
2000
|
1485.830
|
4.863.340
|
2001
|
1.419.040
|
12.388.650
|
2002
|
1.350.740
|
9.509.670
|
2003
|
1.321.580
|
18.022.930
|
2004
|
1.372.495
|
20.017.000
|
2005
|
1.314.949
|
15.687.090
|
2006
|
1.357.987
|
17.728.000
|
2007
|
1.250.000
|
18.060.000
|
2008
|
1.230.601
|
09.350.000
|
2009
|
1.262.842
|
24.300.000
|
Source : (Anonyme,
2009).
I.2.1.1. La répartition spatiale de la
céréaliculture :
On distingue parmi les grandes zones
agro-écologiques :
Les plaines littorales et sub-littorales avec un climat
sub-humide tempéré par les influences maritimes, ainsi que le
nord des hauts plateaux, constituent une zone à hautes
potentialités.
Le sud des hauts plateaux marqué par l'altitude, la
continentalité et la faiblesse de la pluviométrie.
La zone steppique où la culture des
céréales est pratiquée de manière
irrégulière, par des systèmes de production dominés
par la culture de l'orge et de l'élevage ovin.
Les zones du sud où se pratique la
céréaliculture sous irrigation, dans les oasis en culture
sous-étages, ou bien en céréaliculture intensive sous
pivots (Anonyme, 2000) I.
I.2.1.2. Particularités de la
production :
Le blé dur de qualité supérieure est
cultivé dans les régions ayant un climat relativement sec, avec
des journées chaudes et des nuits fraîches pendant la saison de
croissance.
Un blé dur produit dans des conditions humides a tendance
à afficher une teneur en grains vitreux plus faible, ce qui le rend
moins apte à la confection de pâtes alimentaires.
Les maladies fongiques sont plus courantes dans les climats
humides, notamment la fusariose, qui constitue un important facteur de
déclassement et contre laquelle aucune variété de
blé dur ne présente de résistance ; c'est la raison
pour laquelle la consommation traditionnelle du blé dur est née
dans les régions chaudes et sèches entourant la
méditerranée, comme l'Afrique du nord, le Sud de l'Europe, la
Turquie et la Syrie; Ainsi en Amérique du Nord (Anonyme,
2007-2008).
I.2.1.2.1. Contraintes de la production de blé
en Algérie :
a. Contraintes climatiques :
Les variations interannuelles de la production de blé
sont dues principalement aux conditions climatiques qui varient chaque
année et qui jouent un rôle dominant sur les fonctions de
croissance et de développement (GATE, 1995).
v Pluviométrie :
En Algérie quel que soit la zone cultivée,
la pluviométrie est un facteur prédominant qui conditionne
fortement les récoltes (Feliachi, 2000). La
pluviométrie est globalement déficitaire, puisque dans les zones
les plus emblavées en céréales, elle varie de 350 mm
à 550 mm (Hachemi et al. ,1979).
v Température :
D'après (Gate ,1995), le froid constitue
un des facteurs limitant de la production du blé dur, il précise
qu'une seule journée avec une température minimale
inférieure à - 4 °C entre le stade épi à 1cm
et un noeud pénalise le nombre de grains par épi. Les
gelés printanières, dans les hautes plaines et même dans
les plaines d'intérieurs à basse altitude causent des pertes
importantes par gels des épis au stade floraison (Hachemi et
al. ,1979).
Les hautes températures sont aussi parmi les facteurs
intervenant dans la limitation du rendement. En effet, si une hausse de
température survient au stade remplissage du grain, elle peut faire
chuter le rendement de 50 % par l'échaudage (Chaker et Brinis,
2004).
b. Contraintes techniques :
Un faible taux d'utilisation des engrais, mauvais suivi des
techniques culturales, utilisation des outils inadaptés et à
un étalement des semis au-delà des délais techniques
requis, rendant ainsi les céréales vulnérables à
tout éventuel stress hydrique, notamment en fin de cycle
(Anonyme, 2008) I.
c. Contraintes foncières :
Le statut de la terre d'une part, le morcellement et la dimension
des exploitations, d'autre part, constituent des entraves aux tentatives
d'amélioration de la production céréalière
(Anonyme, 1999). D'après (
Rachedi ,2003), 60 % des superficies se trouvant
situées sur des terres peu productives et les efforts d'intensification
et de mécanisation deviennent difficiles.
d. les contraintes
économiques :
Elles sont liées aux coûts de production
élevés résultant de la cherté des facteurs de
production et de matériel agricole, mais aussi à la
disponibilité insuffisante des intrants en qualité et
quantité dans les délais recommandés.
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