I-1-2- Croisements diallèles :
Il est considéré comme une
méthode prévisionnelle de meilleure hybridation à
réaliser (Mekliche, 1983). C'est un ensemble
d'hybridations dirigées entre structures à étudier
comprenant systématiquement une série de combinaisons (les grains
issus de chaque parent mâle étant individualisés sur chaque
parent femelle) : il s'applique aux espèces autogames et aux
espèces allogames (Demarly, 1977).
I-1-3- la sélection récurrente :
Cette méthode de
sélection vise à introduire solidement un caractère, par
exemple plusieurs gènes de résistances à une maladie, pour
aboutir à la création d'une nouvelle population qui sera
utilisée comme matériel de départ.
I-1-4- Mutagenèse :
D'après (Simon et al.
,1989) et (Vespa 1984). Les mutations se produisent
spontanément dans la nature mais on peut aussi les provoquer par des
agents mutagènes : chimiques (sulfamides, formol, hydrocarbure,
méthane sulfate d'ethyle : MSH) ou des rayonnements (UV.y. X). Ces
mutations provoquent l'apparition brutale d'allèles nouveaux : avec
l'apparition dans la plupart du temps de caractères défavorables,
voire létaux. Dans d'autres cas. Les mutations ne sont pas
transmissibles.
Ce procédé a été rapidement
délaissé parce qu'il est à l'origine de modifications
intempestives du code génétique et de remaniements chromosomiques
tendant à rompre l'harmonie d'un arrangement et à apporter un
affaiblissement général de la vigueur, même s'il engendre
un caractère nouveau. Avec la découverte des méthodes de
génie génétique, des modifications beaucoup plus
spécifiques sont envisagées (Demarly et Sibi,
1989).
I-1-5-Le génie génétique :
Il consiste à associer les gènes
intéressants de plusieurs individus ou espèces, passant par
l'isolement du gène puis sa transmission (incorporation). Il s'agit
ensuite de L'extérioriser par son intégration dans son
génome d'accueil et sa manifestation lors de sa reproduction.
I-1-6- Les biotechnologies et la création
variétale chez le blé :
L'amélioration génétique
regroupe aujourd'hui, l'ensemble des procédés biologiques et
biotechnologiques qui permettent au sélectionneur de bien choisir sa
stratégie d'action en utilisant au mieux les ressources
génétiques et les matériels disponibles. La culture «
in vitro ». Le clonage, l'haplo-diploïdisation. La
fusion de cellules et le transfert de gènes constituent selon
(Demarley et Sibi ,1989), (Bonjan et Picard,
1990).
Des techniques nouvelles et complémentaires aux
méthodes conventionnelles qui permettent dans leur synergie, une plus
grande efficacité pour introduire une nouvelle diversité
génétique.
I-1-6-1- L'haplo diploïdisation :
L'haplo diploïdisation consiste en fait à
développer une plante à partir uniquement de mâle ou de
femelle haploïde (n) et multiplier par deux le nombre de chromosomes par
le traitement à la colchicine pour passer à l'état (2n).
Restaurer la fertilité et fixer les caractères
(Maciejewski, 1991). Les plantes ainsi obtenues s'appellent
des haploïdes doublés ou « lignées haploïdes
doublées ». Ce processus d'obtention de plantes haploïdes
à partir de cellules gamétiques puis haploïdes
doublés, est appelé soit « haplo méthodes » soit
« haplo diploïdisation » ou encore appelé «
Haploïdie » (Picard, 1995).
Un haploïde est un sporophyte qui résulte du
développement d'un gamétophyte mâle ou femelle, donc de
cellules qui ont subi la méiose. De ce fait, un haploïde
possède le nombre gamétique de chromosomes (Bonjean et
Picadr, 1990). Ce sont donc des « plantes sans père »
(gynogenèse) ou des « plantes sans mère »
(androgenèse) (Demarly et Sibi, 1989).
Selon (Pelletier ,1998) cité par
(Teoule ,1999). Le taux de production d'haploïdes chez le
blé est satisfaisant. Des haploïdes doubles sont
intégrés dans les programmes de sélection et des
variétés dérivées ont été inscrites
au catalogue.
· Androgenèse (culture
d'anthères) :
Il s'agit de mettre en culture
généralement des anthères, plus rarement du pollen
où ce dernier est formé mais il n'a pas subi encore la
dernière division, celle qui donnera un noyau reproducteur et un noyau
végétatif.
Si cette technique est simple dans son principe, certaines
particularités spécifiques sont essentielles pour sa
réussite. Son utilisation présente des taux excessivement faibles
de réussite, l'androgenèse « in vitro » aboutit en
effet à un taux extrêmement important des plantules albinos
inviables : chez le blé dur ce taux est de 99% (Fouroughi et al.
,1989), Comme le taux de plantules chlorophylliennes est
forcément influencé par le génotype, il est de l'ordre de
0.1 à 1 hybrides doubles pour 100 anthères mis en culture.
(Henry et Debuyser, 1983) cité par
(Teoule ,1999), soulignent que le blé nécessite
10° de 2.4 D pendant 12 jours pour initier les premières divisions
lors de l'androgenèse.
· Gynogenèse (culture d'ovaire) :
Le principe de base et les
protocoles sont analogues à ceux décrit pour l'androgenèse
mais se sont les ovaires ou les ovules qui sont mis dans un milieu de culture
un peu plus riche en sucre (de 10 à 12%) et en fer. Après six ou
huit semaines de culture, un embryon ou un cal pourra émerger du sac
embryonnaire. L'embryon sera ensuite transféré sur un milieu de
germination ou le cal sur un milieu de régénération.
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