II- La sélection de blé dur :
Les travaux archéologiques montrent que
déjà au VIIème siècle avant Jésus Christ,
les espèces cultivées de blé avec des épis denses
et plus solides, avaient été sélectionnées à
partir des espèces sauvages dont les épis étaient fragiles
et cassants (Ariau, 1967).
Des schémas et des techniques aujourd'hui
bien connus ont permis d'explorer presque la totalité de
variabilité génétique naturelle et de sélectionner
de bonnes variétés cultivées, qui continuent à
servir de matériel de base dans de nouveaux programmes
d'amélioration génétique, Ces dernières sont
orientées vers la diminution des coûts de production, une
meilleure régularité des rendements, de la qualité, et une
adaptation de caractéristiques des grains aux utilisations
industrielles.
II-1-la sélection massale :
C'est la méthode empirique la plus
ancienne .elle a prévalu jusqu'à la fin du 19ème
siècle, avant que l'on ne tire les conséquences des travaux de
Mendel sur l'hérédité (Anonyme, 2011).
La sélection massale est à la base de la
domestication de plusieurs espèces végétales. Elle est
simple et peu coûteuse. Dans la sélection massale, il suffit de
choisir les plantes phénotypiquement supérieures et identiques et
mélanger la semence. Cette dernière est alors semée en
vrac. La sélection massale peut être également faite par
simple élimination des plantes non désirables de la population.
Une version améliorée de cette méthode consiste en la
sélection de plantes phénotypiquement supérieures, leur
semis en lignes séparées où seules les meilleures et
identiques sont mélangées pour établir une nouvelle
variété. Cette sélection peut être
répétée durant plusieurs cycles tant que la
variabilité persiste et tant qu'il y a amélioration du
caractère recherché (Zahour, 1992).
La sélection massale ne produit pas de lignée
pures mais un mélange de plantes ayant en commun un certain nombre de
caractères, (Simon et al. ,1989).
· Limites de la sélection
massale :
- Tout d'abord, le choix des individus s'opère sur des
aspects phénotypiques alors que notre désir est de déceler
les meilleurs génotypes.
- L'aberration des caractères provoqués
par le milieu influence défavorablement le travail du
sélectionneur ; les qualités qu'on a cru trouver dans le
phénotype ne se rencontreront pas dans la descendance (Anonyme,
2006) I.
- D'autres limites sont plus évidentes : si
le caractère souhaité ne s'extériorise pas chez la plante
ou que le caractère est peu héritable, cette sélection ne
fonctionne pas (Anonyme, 2011).
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