Depuis le début de l'agriculture, l'homme a
cherché à améliorer les plantes par rapport à des
critères de qualités ou de rendement correspondants à ses
besoins.
L'amélioration des plantes est devenue un
outil extrêmement puissant pour accroitre la productivité et la
qualité de nos cultures. (Rossignol et al. ,2000).
L'amélioration variétale est un
mécanisme très délicat et long qui tient compte de divers
facteurs: génétiques, physiologiques et pédoclimatiques.
Cette amélioration peut utiliser les techniques de la
génétique, du génie génétique, de la
biochimie, de la physiologie et de la biotechnologie.
L'objectif final de cette amélioration est
d'obtenir un matériel végétal performant haut producteur.
Tolérant aux stress environnementaux (Chalbi et al.
,1991). Donnant satisfaction à l'utilisateur et au
consommateur, parfaitement homogène pour l'inscription au catalogue
officiel des nouvelles variétés. Daaloul
et al. , Cités par (Bensalem et Monneuveux
,1993).
Les voies utilisées pour y parvenir peuvent être
plus ou moins larges et différentes.
On estime généralement que l'amélioration
génétique des plantes est responsable de la moitié des
progrès agronomiques réalisés depuis quelques
décennies. L'autre moitié étant due à
l'amélioration des techniques agricoles. (Bahadj,
1993).
I- La création variétale :
La nature est un réservoir
génétique important et rassemble de très nombreuses
lignées. Afin de proposer des variétés toujours
performantes, le sélectionneur utilise au mieux ce réservoir
naturel de variabilité génétique, voir même
l'augmenter en créant de nouveaux matériaux (Vespa,
1984).
Les premières espèces de blé
utilisées pour la sélection de variétés, il y
« presque 10 000 ans étaient diploïdes (T.beoticum)
et tétraploïdes (T.dicocoides).
Le blé tétraploïde est issu d'une
polyploidisation par croisement entre T.beoticum (diploïde)
et Aegilops speltaicie (diploïde). Il est allopolyploide
(Auriau, 1967). La creation variétale compondra
plusieurs étapes :
I-1- la création du matériel de
départ :
I-1-1- Hybridations :
L'hybridation consiste à croiser deux plantes
ayant des caractères différents et complémentaires. On
crée ainsi la descendance de nouvelles combinaisons qui seront des
parents de sélection. On cherchera la où les plantes qui
regroupent un maximum de caractères intéressants, provenant de
chacun des parents (Simon et al. ,1989).
· Hybridations intra
spécifiques :
C'est la plus courante, elle consiste à un
croisement de deux lignées pures de la même espèce. Elle
est facile à réaliser et ne pose pas de problèmes d'ordre
génétique.
Les génotypes sont croisés à
l'intérieur d'une même espèce avec un ou plusieurs
partenaires qui apportent des qualités complémentaires ou qui
intensifient, par l'effet cumulatif, les performances de chaque
génotype, lorsqu'on veut complémenter entre deux parents tout un
ensemble de caractéristiques (Demarly et Sibi,
1989).
· Hybridations
interspécifiques :
On pratique cette méthode lorsque les
caractères recherchés n'existent pas au sein de l'espèce,
par exemple la rusticité. Dans ce cas. On utilise souvent les plantes
issues d'espèces voisines, généralement sauvages
(Demarly et Sibi, 1989).
Les hybridations interspécifiques
présentent les avantages suivants :
Cette hybridation contribue à la création
d'espèces nouvelles, notamment parmi les espèces cultivées
(blé. colza, pomme de terre).
C'est une méthode d'haplo
diploïdisation. En raison de l'élimination sélective et
spontanée du génome du parent pollinisateur au cours des
premières divisions cellulaires de l'embryon (Sarafi,
1995).
Les barrières génétiques
peuvent parfois être levées entre espèces voir même
entre genres différents, normalement interféconds.
L'hybridation interspécifique permet
l'augmentation de la variabilité fortement diminuée et qui
présente des intérêts agronomiques importants.
En revanche l'hybridation interspécifique
présente souvent des difficultés :
Difficultés de croisement
dues à des barrières complexes de biologie florale, de
compétition pollinique. D'incompatibilité et de non
fécondation. L'absence ou la rareté
d'appariement entre chromosomes homologues d'espèces apparentées
limitent les combinaisons chez les hybrides interspécifiques et inter
génériques.
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