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Impact salarial des enseignants du primaire sur le rendement scolaire des élèves des écoles privées de la ville province de Kinshasa ( RDC ).( Télécharger le fichier original )par Didier BASAMBOMBO KABEYA Université de Kinshasa RDC - Diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) en gestion de politique économique 2011 |
Tableau 4: Répartition des élèves inscrits par province et selon le régime de gestion en 2008-2009
Source : EPSP, Annuaire statistique de l'enseignement primaire, secondaire et professionnel pour l'année scolaire 2008 - 2009, Kinshasa 2010
Il se dégage du tableau que : Les effectifs scolaires ne cessent d'augmenter pendant que les moyens financiers et autres alloués au secteur d'éducation baissent. Au cours de l'année scolaire 2001 - 2002 par exemple, la population scolaire au primaire était de 5,44 millions alors qu'elle était de 3,91 millions en 1978 - 79, soit un accroissement de 71,87 %. Pour l'ensemble du pays, on compte 10.244.086 élèves du primaire en 2008-2009 contre 9.973.365 en 2007-2008, soit une augmentation de 2,7 %. Cette faible augmentation peut s'expliquer par la faible couverture des écoles lors du dernier recensement. Au niveau des provinces, on observe des disparités entre provinces dans la répartition des élèves. On trouve près de 13,9 % des élèves dans le Katanga contre 3,3 % au Maniema. La première place occupée par le Katanga peut s'expliquer par le fait que les écoles sont d'une grande taille dans cette province. Selon le régime de gestion, la population scolaire de la RDC est plus élevée dans les écoles conventionnées catholiques et protestantes qui comptent ensemble 65,3 % en 2008-2009 contre 68 % d'enseignant en 2007-2008. La place des écoles catholiques et protestantes est le reflet de la répartition des écoles et des classes par régime de gestion. La baisse du nombre d'écoles peut être due à la fermeture de certaines écoles. Depuis la rentrée scolaire 2007/08, le Ministère de l'EPSP s'est engagé dans la réglementation et la suppression de certains frais scolaires. Les campagnes de sensibilisation en faveur de la scolarisation (des filles plus particulièrement) et le retour à la paix ont eu un effet positif sur les taux d'admission, en hausse de 10 entre 2006 et 2007. Ainsi, la capacité d'accueil du sous-secteur s'est sensiblement améliorée, progressant de 7 points de pourcentage entre 2006 et 2007, avec un TBS proche de 91 % en 2007. Mais les données disponibles ne permettant pas de calculer les taux nets de scolarisation, il demeure difficile d'apprécier les progrès accomplis vers la réalisation de l'enseignement primaire universel. Pourtant, l'écart entre le taux brut et le taux net d'admission en 1ère année montre que, en 2007/2008, seuls 46 % des enfants ayant l'âge d'admission théorique (six ans) sont entrés en 1ère année. L'entrée à l'école primaire est tardive et, sur les nouveaux inscrits en 1ère année, seuls 40 % sont âgés de 6 ans (âge légal), tandis que les enfants âgés de 7 à 10 ans ou plus représentent près de 60 % des inscrits. Ces informations donnent une idée de l'ampleur exceptionnelle que la RDC doit consentir pour atteindre l'objectif de scolarisation universelle dont l'échéance internationale est fixée à l'horizon 2015. Notons que les principaux obstacles à la scolarisation primaire n'ont pas encore fait l'objet d'une étude approfondie. Cependant, un certain nombre d'hypothèses peuvent être avancées quant aux facteurs susceptibles d'influer négativement sur la demande sociale d'éducation. En premier lieu, les frais scolaires directs et indirects à assumer par les ménages constituent le principal obstacle à la scolarisation des enfants dans un pays où le PIB par habitant est très faible (US$ 168 en 2007-2008 et 200$). En second lieu, les activités saisonnières génératrices de revenus (exploitation minière, pêche, cueillette, etc.) favorisent l'abandon scolaire. En troisième lieu et plus généralement, le travail des enfants est parfois nécessaire à la survie de la famille et ne laisse guère de place à la scolarisation, considérée comme un manque à gagner dans certains foyers. Enfin, les traditions et les coutumes (rituels, mariage précoce, etc.) constituent parfois aussi une barrière sociale à la scolarisation. L'Unicef24(*) fait un accent particulier aux jeunes filles car elles forment la majorité des quelque 120 millions d'enfants non scolarisés. Une majorité encore plus grande de ceux qui entrent à l'école ne terminent pas leur cinquième année. Les filles, bien plus que les garçons, se voient constamment refuser l'accès à l'école pour toute une série de raisons, la discrimination entre les sexes par exemple, ou le VIH/SIDA ou encore les corvées domestiques dont elles sont chargées, les pratiques traditionnelles, les questions de sécurité ou encore l'absence, dans certaines écoles, d'un environnement physique ou pédagogique adapté. Les avantages substantiels que procure l'éducation des filles se vérifient de plusieurs manières : les femmes éduquées ont de meilleures chances de se protéger contre le VIH/SIDA et autres maladies, elles ont des grossesses plus faciles, leurs enfants sont en meilleure santé et elles enverront à leur tour leurs enfants à l'école. En donnant une éducation aux filles, on leur enseigne des compétences d'importance vitale, pour elles et leurs futurs enfants. On contribue ainsi à fonder une société plus productive et plus démocratique et des nations dont l'économie progressera de manière plus équitable. L'UNICEF demande que les nations investissent dans l'éducation des filles car ce secteur représente, pour tous les enfants, l'instrument qui leur permettra de réaliser leur droit à une éducation de base de qualité. En insistant sur la scolarisation des filles, on arrivera à supprimer les obstacles qui empêchent tous les enfants d'aller à l'école. 1.1.4. MILIEU SCOLAIREL'école est après la famille, le deuxième milieu éducatif par excellence. En effet, il existe à l'école en général et dans la classe en particulier une vie caractérisée par des relations humaines : entre autres la relation élève-élève et la relation maître - élève. Cette vie commune influence durablement le sens moral et le caractère de chaque enfant. L'école contribue ainsi à former la personnalité des individus qui lui sont confiés. Il n'existe pas un milieu qui peut façonner mieux que l'école. Actuellement, l'organisation de l'école tend vers la formule de « school city » =école société= par laquelle elle ajoute à sa vocation première de milieu d'instruction. Une autre vocation celle d'être par sa forme, ses fonctions et sa discipline un milieu social ayant pour but d'initier les enfants à la vie de citoyens, de développer les vertus civiques, d'aiguiser le sens de responsabilité et de liberté en faisant participer les élèves au gouvernement de l'école. * 24 http://www.unicef.org/french/media/media |
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