3.3.1.4- Les émotions au moment de la
référence
Vingt-quatre patients sur 45 (49%) ont affirmé qu'ils
étaient soulagés au moment où l'infirmier proposait la
référence. Dans ce groupe, deux (4%) se sont rendus au CSI avec
une référence dans l'esprit. Pour 17 (38%) patients, la
référence ne posait aucune émotion particulière.
Ils « se résignent et se remettent à Dieu ».
Quatorze personnes (31%) ont déclaré avoir eu peur, surtout peur
de mourir, au moment où l'infirmier a proposé la
référence, puisqu'elles estiment qu'« une
référence, ça veut dire que c'est grave ».
Une patiente (2%) a dit ne pas avoir accepté la
référence immédiatement. Parmi les raisons du refus, sont
mentionnées l'émotion et la peur de l'inconnu. C'est finalement
l'infirmier et l'entourage qui ont pu la convaincre.
La référence est donc réellement
vécue comme un événement de forte émotion pour
beaucoup de patients. Les infirmiers ne s'en rendent compte que très
peu, comme l'ont démontré les résultats de l'interview des
infirmiers où seulement 12 % font allusion à la peur
spontanément. Il y en avait même qui essayaient de convaincre le
patient d'accepter la référence en lui faisant peur. Au regard de
la qualité de la communication entre l'infirmier et le patient qui est
souvent réduite au strict minimum, il est clair que la peur est rarement
considérée comme un facteur important pendant la
référence.
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