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Les déterminants du faible taux de référence des CSI (centre de santé intégré) ruraux vers le CHD (centre hospitalier départemental), dans le district sanitaire de Tahoua, zone d'intervention du projet ALAFIA/GTZ au Niger.

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par Idrissa CHEIFOU
Université Abdou Moumouni de Niamey Niger - Maà®trise en sociologie 2003
  

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1.1.4. Revue de la littérature

1.1.4.1. L'origine et la rationalité d'un système de référence

Figure N°1 : Les raisons de la centralisation et décentralisation du système de santé..

Raisons de centralisation :

Investissement en équipement

Ressources humaines limitées

Masse salariale limitée

Organisation plus facile, moins de coûts opérationnels

Avantage d'échelle

Raisons de décentralisation :

Rapprocher les services de la population (accessibilité physique, réduire les distances)

Personnaliser la relation entre l'agent de santé et le patient

Faciliter un traitement précoce, prévention des complications

Système de Santé

Source :Dr Bossyns P. 2000

L'origine, voire l'obligation, d'avoir un système de référence dans un district sanitaire peut être résumée avec la platitude que « tout le monde ne peut pas disposer d'un hôpital dans son jardin ». Dès lors que le système de santé ne peut pas exécuter tous les soins proches de la population, mais seulement une partie, il est obligé de s'organiser dans ce sens. En ce moment le système doit identifier quels soins peuvent être organisés et à quel niveau. Il s'agit donc de trouver une balance entre une tendance à décentraliser le plus possible les soins, afin de les rendre accessibles à la majorité de la population et une force de centralisation pour un meilleur coût-efficacité qui veut que les soins trop coûteux ne puissent être répliqués partout. En termes économiques, on parle aussi d'avantage d'échelle : la production en série revient souvent moins chère. Le coût des soins dépend non seulement des médicaments mais aussi de l'équipement, la nécessité d'hospitalisation et le niveau de compétence nécessaire. Par rapport aux compétences, les pays en voie de développement et le Niger en particulier, travaillent avec des infirmiers sur le premier échelon des soins. Ces infirmiers doivent exercer la médecine, sans pour autant avoir été formés complètement. De préférence, ils devraient exécuter des tâches standardisables et avec une fréquence assez haute pour maintenir leur compétence.

Cette logique empirique amène le système de santé à s'organiser en deux ou plusieurs échelons complémentaires, c'est-à-dire les soins qui ont été définis pour être exécutés au niveau périphérique ne devraient pas s'organiser au niveau central puisque ce niveau travaille avec un coût plus élevé. Cette complémentarité est défendue pour éviter une compétition entre l'hôpital et les CSI (Lamboray et al. , 1997). Elle doit être recherchée consciemment par exemple à travers un système de tarification des services sanitaires qui est avantageux pour les patients qui respectent la hiérarchie des services sanitaires.

Puisque le système de référence essaie ainsi de créer le meilleur système de santé en terme d'accessibilité et de coût-efficacité, il dépend largement des ressources disponibles (financières et humaines) dans un pays ou région. Par exemple, il y a des pays où les centres de santé sont animés par des médecins (Europe, Tunisie, Algérie), dans d'autres (la plupart des pays en Afrique) ils sont animés par des infirmiers. Un CSI géré par un médecin dispose d'autres possibilités de diagnostic et de suivi des malades, mais ce système coûte plus cher en terme de salaires, formation, exigences d'équipement, etc.

En Europe, le système de référence est considéré comme un moyen de baisser les coûts de fonctionnement du système de santé et une arme contre la sur-médicalisation des patients (Sweeney; 1994).

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius