6. Les coûts directs et
indirects liés à la gestion des stocks
Les coûts directs et indirects liés a la gestion
des stocks sont traditionnellement regroupés en quatre
catégories :
- Le coût d'acquisition
- Le coût de stockage
- Le coût de commande
- Le coût de rupture
6.1. Le coût
d'acquisition
Ce coût est composé, pour un article
acheté, du montant des factures d'achat de l'article, majoré des
frais d'approvisionnement, des frais de transport et des frais de manutention;
pour un article fabriqué, le coût d'acquisition comprend la
matière, la main d'oeuvre directe, les frais généraux.
Ca = ca (unité) * D
Avec
ca= coût d'acquisition
D = demande annuelle.
6.2. Le coût de stockage
Ensemble des coûts issus du maintien d'un article en
stock : coût d'immobilisation du capital, coût d'entreposage et
coût de dépréciation du stock.
Le coût de stockage est le coût obtenu par la
somme de trois coûts distincts, soit le coût d'option, le
coût d'entreposage et le coût de détention.
Cs (unité) = ca (unité) * t
Cs (total)= cs (unités) * Q/2
Avec
Cs = coût de stockage
t = taux de stockage (normalement un % qui peut varier entre
5 et 20 %, dès fois plus dans certaines organisations)
ca = coût d'acquisition.
Q = quantité maximale en stock
6.3. Le coût de passation
de commande ou de lancement en fabrication:
Le coût de passation de commande comprend des
coûts administratifs (frais de correspondance et de
téléphone, les salaires et les charges sociales du personnel
d'achat, etc.) et des frais de contrôle (contrôle quantitatif et
qualitatif); le coût de lancement de fabrication comprend les coûts
de préparation du lancement, d'édition de l'ordre de fabrication,
du temps de réglage des machines et du montage des nouveaux outils,
etc..
-Le coût de commande correspond à la
consommation pour cette période (D) divisée par la
quantité achetée lors de l'approvisionnement (Q).
o Cc =Cc (coût unitaire par commande) * (D/Q)
o Cc est le coût pour passer une commande
o D = demande annuelle
o Q = Quantité commandée
6.4. Le coût de rupture
Il est égal au manque à gagner découlant
de la non-satisfaction d'une commande, éventuellement augmenté de
la perte liée à la détérioration de l'image de
marque de l'entreprise (par exemple, baisse de la clientèle); ou du
coût d'utilisation de moyens de livraison urgents, ou du coût de
modification de l'ordonnancement. [11]
Les coûts de rupture comprennent :
o la main d'oeuvre inoccupée ;
o l'équipement arrêté ;
o les coûts occasionnés par les changements dans
le programme de fabrication ;
o la perte de réputation ;
o la perte de commandes ;
o les coûts des procédures d'urgence pour
accélérer les livraisons ;
o les coûts supplémentaires de sous-traitance
pour respecter les délais.
Il y a rupture de stock lorsque l'entreprise ne peut
satisfaire à une demande. Peu importe sa décision, l'entreprise
devra composer avec un coût de rupture (Cr).
Il est mathématiquement difficile de déterminer
ce coût, on pourra prendre alors une valeur préétablie
(sans calcul) de la perte d'une vente en dollars, d'un arrêt de
production ou le coût d'un release.
Figure 1:coûts et gestion des
approvisionnements
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