PARAGRAPHE 2 : La nécessité de
prévoir des actions de régulation sectorielle
A. Les transports maritimes et de plaisance
La navigation de plaisance a toujours été
à la marge du droit. Le transport de plaisance est celui effectué
sans but lucratif, pour la pratique du sport ou du tourisme. A cet effet, on
peur distinguer deux catégories d'engins : les engins de plage et
les bateaux de plaisance.
Le développement en République
du Congo du tourisme a engendré aussi celui de ces catégories
d'engins. Il s'agit entre autres d'embarcations très variées
telles que pédalo, zodiac, pinasse, scooter de mer, etc. Ces engins
posent le problème de leur qualification juridique et la mise en place
d'une réglementation. Toutefois, les accidents qui donnent lieu à
litige sont rarissimes.
Une autre préoccupation est l'enjeu environnemental
que suscite la plaisance. Car force est de constater les nuisances
écologiques qui en résultent sont conséquentes sur la
flore et la faune maritimes.
Les déchets plastiques constituent l'essentiel des
macro déchets. Cela est visible aussi bien à Brazzaville
qu'à Pointe-Noire. Ils sont constitués principalement
d'emballages (sachets plastiques, bouteilles plastiques, emballages divers).
Les objets en verre (bouteilles, flacons), en métal (cannettes de
boissons,...). Ces déchets collectés en mer et sur le littoral
sont déposés sur place, mais de provenances diverses :
abandons sur le littoral par des touristes ; rejets des ports ;
résidus de matériel de pêche ; origine naturelle, etc.
B. Les dragages et rejets de dragages
Les estuaires sont des lieux
privilégiés d'accumulation des sédiments. Des dragages
d'entretien s'avèrent nécessaires au niveau des souilles, du
chenal, pour maintenir des profondeurs navigables, notamment dans des secteurs
où la puissance hydraulique du fleuve n'est pas suffisante pour y
parvenir.
Dans le cadre de la mission de service public confiée
par l'Etat, le Port Autonome de Pointe-Noire (PAPN) doit garantir aux navires
un accès sécurisé aux installations portuaire de
l'estuaire. Il maintient dons les profondeurs nécessaires en
procédant à des dragages d'entretien, qui consistent à
retirer des sédiments du chenal de navigation et des souilles, sur une
épaisseur de quelques dizaines de centimètre au plus. Les
opérations de dragages sont encadrées
règlementairement.
Les dragues, qui ont été renouvelées au
fur et à mesure des nécessités portuaires, sont de trois
types : drague aspiratrice stationnaire (DAS), drague aspiratrice en
marche (DAM) et engin d'une barre niveleuse.
Les produits des dragues quant à eux sont
rejetés : soit par clapage, soit par refoulement et soit à
l'intérieur. Toutefois, une nouvelle technique de nivellement sans
extraction de matériaux, appelée « dragage par
injection d'eau » ou jetsed a été
expérimenté en Mai 2008.
Le Congo placé au coeur de nombreux échanges
maritimes, notamment sous-régionaux, est
un pays à vocation maritime et de transit. Avec ses
170 Km de côte au large de Pointe-noire, l'économie du pays
respire par ses ports, où transitent près de 90% de ses
échanges commerciaux. Le rôle que joue le Port autonome de
Pointe-noire dans le développement socio-économique du pays,
implique le maintien de la qualité du service rendu, notamment aux
navires à un niveau satisfaisant. Les dragages compte tenu de leur
impact sur l'efficience de l'outil portuaire national et l'influence qu'ils
exercent, sont considérés comme facteur déterminant dans
la gestion et l'exploitation rationnelle du patrimoine portuaire.
A cet effet, le PAPN a procédé en l'an 2000
à une grande campagne de dragage. Cette campagne, a fait craindre
à une brève échéance une dégradation des
caractéristiques de base du chenal d'accès au regard du volume
des sédiments accumulés.
Cette opération s'est poursuivie en décembre
2005, dans le cadre du programme d'investissement d'urgence du PAPN. Ce plan
concernait la réalisation des opérations suivantes :
- campagne de dragage du chenal d'accès ;
- réhabilitation du terre plein à bord du
quai.
Il faut dire que ce dragage d'entretien dont le coût
avoisinait les 6 millions d'euros, consistait à dégager plus
de 3millions de m3 de sédiments.
Aujourd'hui, l'activité de dragage participe sans nul
doute à la préservation de l'environnement. En effet, les travaux
de dragage d'entretien dans les ports du Congo, permettent
généralement de résoudre le problème d'ensablement,
d'envasement des chenaux d'accès et des bassins, la dépollution
des plans d'eau, la mise en communication des eaux et la sécurité
de la navigation.
Tout cela participe à l'amélioration de
l'environnement du site. De plus, ils visent à honorer les engagements
internationaux du pays en matière de sécurité de la
navigation et de lutte contre la pollution.
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