CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
La pauvreté résulte de problèmes
structurels et de systèmes économiques et sociaux inefficaces.
Les DSRP sont donc des tentatives de réponses à ces
inefficacités. La réduction de la pauvreté repose avant
tout sur l'accélération de la croissance économique. Ainsi
toute opportunité de création de richesses et
d'amélioration des conditions de vie, doit être automatiquement
intégré dans les politiques de lutte contre la pauvreté.
Le commerce des véhicules d'occasion a des avantages économiques,
financiers et sociaux pour le Bénin. Le gouvernement béninois
devrait donc promouvoir ce commerce, qui constitue une véritable source
de croissance économique et donc une arme pour la lutte contre la
pauvreté. Il ne s'agit pas pour l'Etat se substituer aux acteurs
privés, mais de créer l'environnement institutionnel favorable,
d'assurer l'encadrement et la régulation nécessaire au
développement de la filière. Pour ce faire, nous formulons les
recommandations suivantes à l'endroit du gouvernement
béninois:
v Elaborer une réglementation complète et
appropriée sur la filière en prenant en compte les
caractéristiques des véhicules d'occasion, le rôle de
chaque acteur, le coût des prestations, l'environnement et la
sécurité.
v Créer une structure unique chargée de la
surveillance et de la régulation de la filière. Cette structure
aura pour mission principale d'assurer le fonctionnement normal des
activités de la filière, collecter, centraliser et gérer
les données statistiques afin de dégager chaque année les
avantages réels et chiffrés liés à ce commerce.
Elle devra également organiser des réflexions prospectives sur le
devenir de la filière et évaluer le coût
d'opportunité en terme de pollution que génère ce
commerce.
v Organiser des formations à l'endroit des acteurs de
la filière, qui pour la plupart n'ont pas un grand niveau intellectuel,
afin de les rendre plus professionnels.
v Prendre des dispositions pour intégrer dans le formel
les acteurs qui demeurent encore dans l'informel, notamment les transitaires
ambulants, afin de les imposer. Cette imposition peut être forfaitaire au
début.
v Imposer rigoureusement aux employeurs de la filière
la déclaration systématique de leurs employés à la
sécurité sociale et suivre le paiement de leurs cotisations.
v Imposer la souscription d'assurance à tous les
niveaux où se trouveraient des risques liés à l'exercice
des activités de la filière.
v Redynamiser le guichet unique en le rendant plus performant
que celui qui existe actuellement afin de renforcer le contrôle et la
perception des taxes et redevances.
v Supprimer toutes sortes de tracasseries et de
formalités inopportunes qui génèrent de faux frais et la
corruption dans la filière.
v Promouvoir la filière par des actions marketing et
réduire le coût du transit des véhicules, qui serait
actuellement très cher, selon les clients (voir annexe 1 et 2), afin de
récupérer la clientèle perdue au profit du port de
Lomé.
v Vérifier chaque fois que les véhicules en
transit sortent effectivement du territoire national et renforcer le
contrôle et la surveillance au niveau des frontières
béninoises.
|