PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE
CHAPITRE I : CONCEPTS ET THEORIE DE LA GESTION
DES RESSOURCES HUMAINES
Section I : Revue de littérature
La revue de littérature a pour objectif de mettre en
exergue les auteurs qui se sont intéressés à la question
de la productivité dans un contexte professionnel. La diversité
des approches développées autour du concept de
productivité laisse peu d'espoir à ceux qui souhaiteraient
disposer d'une formulation simple.
Ainsi, la revue de littérature nous permettra de mieux
cerner le concept de productivité et de mieux comprendre les enjeux
liés à son appropriation par la gestion.
Le premier auteur à amorcer une tentative de
définition est Fréderic Taylor, 1915. Son approche se fonde sur
la motivation financière et la recherche du gain. II explique la
motivation de l'homme au travail par la volonté de maximiser le profit
individuel.
Cette conception économique de la motivation inspire
les différents systèmes reposant sur l'intéressement et le
bénéfice des primes au rendement. Ainsi à partir de
l'approche mécaniste qui vise à développer les gains de
productivité, Fréderic Taylor invente l'Organisation Scientifique
du Travail.
Elton Mayo, 1932, quant à lui, adopte une position
différente en expliquant que le travail répond à un besoin
de relations humaines et résulte de l'appartenance à un groupe
social. Il montre que l'argent n'est pas la seule motivation de l'homme au
travail et développe une approche sociale de la motivation.
L'expérience réalisée par Elton MAYO
entre 1327-1932 dans les ateliers de Hawthorne à Chicago a permis de
démontrer que le rendement du groupe peut augmenter en lien avec la
considération et la valorisation portée aux travailleurs.
Pour Mac GREGOR, 1960, le besoin de responsabilité et
la réalisation de soi est source principale de motivation de
l'être en situation professionnelle. Il est l'auteur d'un ouvrage
intitulé « Théorie X et Théorie
Y ».Cet ouvrage met en opposition deux conceptions de l'homme au
travail.
Cette théorie décrit d'une part, une vision
autoritaire et hiérarchique et d'autre part une approche participative
et responsabilisante.
Dans la Théorie X, le style de direction est
fondé sur la hiérarchie et le commandement. Le processus
centralisé est caractérisé par une pyramide
hiérarchique, un encadrement, un contrôle du personnel. Cette
conception de l'homme au travail est fondée sur la recherche d'avantages
financiers, la peur de la sanction, l'aspiration à la
sécurité.
La Théorie Y postule que les individus peuvent
être responsabilisés et se diriger eux-mêmes. Ils sont
motivés pour atteindre à la fois les objectifs de l'organisation
et des objectifs personnels.
Les travaux de ces auteurs ont inspiré ceux de
Fréderick Herzberg, 1959, auteur de la Théorie des deux
facteurs.
Il est l'un des premiers à avoir analysé la
motivation dans les situations de travail en cherchant à distinguer les
facteurs de satisfaction. Il s'appuie sur la Théorie des incidents
critiques qui vise à identifier les facteurs de satisfaction et les
facteurs d'insatisfaction, à mesurer leur impact sur le travail à
travers l'analyse des évènements professionnels.
A cet effet, deux facteurs principaux susceptibles de
déclencher la motivation sont mis en relief. Il s'agit :
- Les facteurs moteurs : ils se rattachent au contenu des
tâches, à l'autonomie accordée, à la reconnaissance
et à l'évaluation des performances, au niveau de
responsabilité, à la possibilité de carrière ou de
promotion personnelle.
Herzberg considère que seuls ces facteurs ont un
véritable impact sur la motivation des personnes.
- Les facteurs d'ambiance : ils se rapportent au contexte
de travail, c'est-à-dire les relations de travail, les conditions
matérielles, la rémunération et la politique
générale de ressources humaines.
Pour Herzberg, le véritable ressort de la motivation
concerne la nature du travail et non sa rétribution qui réduit
l'insatisfaction sans exercer une fonction motivante.
En considérant que le contenu de la tâche est un
facteur de motivation, Herzberg invente le concept d'enrichissement des
tâches qui conduit à donner aux travailleurs plus de
responsabilité et d'autonomie. Cette Théorie de la motivation a
permis de démontrer que les stimulants financiers ne sont pas les seules
sources de motivation.
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