4.4.1.2. Exécution des tâches de
l'exploitation chez les producteurs en CEF
Il est évident que les notions soulevées plus
haut s'appliquent aussi au producteur en CEF. Il n'y a pas de différence
entre les deux groupes. Ils sont tous soumis aux mêmes aléas
climatiques, leur situation de famille les handicape soit financièrement
(60% des cas) soit en main-d'oeuvre (dans 80% des cas) ou parfois les deux, et
ils opèrent aussi des choix tactiques.
La différence fondamentale se situe au niveau de
l'accompagnement. Le CEF offre beaucoup d'outils qui permettent au producteur
de prendre conscience de sa situation de famille. Ici, le conseiller
connaît la situation de famille du producteur, néanmoins le
producteur opère son choix parmi les différentes techniques en
tenant compte de ses objectifs précités (connus par le
conseiller), des moyens dont il dispose et des aléas climatiques. Ici le
conseiller considère que seule une bonne connaissance de sa situation de
famille peut permettre au producteur de prendre des décisions
adéquates. Il n'y a donc plus de « solution
miracle ».
Le constat est que les producteurs CEF adoptent beaucoup plus
les messages techniques des encadreurs que les producteurs T&V. Cet
état de chose est dû à une meilleure connaissance de la
situation de famille qui permet de faire de meilleures prévisions et
amène parfois à un changement de système cultural. (Nous y
reviendrons plus amplement dans le chapitre 6).
Le producteur CEF n'est donc pas considéré comme
un agent d'exécution de messages miracles. Il dispose d'outils qui lui
permettent d'appréhender sa situation, et ensemble avec le conseiller,
de trouver des solutions techniques et organisationnelles adaptées
à sa situation.
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