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Relations entreprise-banques

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par Kodjo EDORH
Institut supérieur de management et du développement ( ISMAD) Abidjan Côte d'Ivoire - Brevet technicien supérieur en finance et banque 2007
  

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1.1.4-Les concours bancaires

Les activités de l'entreprise sont multiples et exigent parfois d'importantes mobilisations de ressources pour couvrir les besoins financiers. A cet effet, les banques offrent deux catégories de crédits à la clientèle des entreprises :

- le crédit d'investissement,

-le crédit de fonctionnement.

1.1.4.1- Crédit d'investissement

Un crédit d'investissement a généralement la forme d'un prêt d'équipement accordé par une banque. Ce peut être un prêt à moyen terme (3 à 7 ans) pour l'achat de matériels, voire à long terme dans le cas de matériels lourds, de chaîne de production et de bâtiments industriels. Dans le cas d'un projet de grande envergure, l'entreprise peut faire intervenir une banque d'investissement.

1.1.4.2- Crédit de fonctionnement

Les stocks et le crédit clients constituent les deux sources de besoin. Pour les stocks, le besoin de trésorerie naît du décalage entre le règlement de certaines dépenses et le moment où le produit commercialisé est vendu. Le besoin de trésorerie du crédit clients naît du fait que le client ne règle pas au comptant mais au terme d'un délai de règlement consenti par l'entreprise. La banque met à la disposition des entreprises une panoplie de crédits pour leur fonctionnement. On peut citer :

-Facilité de caisse

-Crédit relais

-Découvert bancaire

-L'escompte commercial

-Engagements par signature.

1.1.4.2.1-Facilité de caisse

Elle est essentiellement destinée à donner à la trésorerie de l'entreprise une élasticité de fonctionnement. Elle est consentie aux entreprises pour leur permettre de faire face aux décalages de très courte durée qui peuvent affecter leur trésorerie à certaines périodes, notamment lors des échéances fournisseurs, des payes du personnel ou règlement de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA).

Mise en place pour quelques jours, elle exclut la permanence du concours bancaire mais chaque fois que le besoin se fait sentir et la situation le justifie elle est reconduite.

1.1.4.2.2-Crédit relais

Initié par une opération ponctuelle hors activité ordinaire (HAO), le crédit-relais est destiné à permettre à l'entreprise d'anticiper une rentrée de fonds à provenir soit de la cession d'un bien (une immobilisation ou un fonds de commerce), soit d'une opération financière (augmentation du capital ou déblocage d'un emprunt obligataire), soit la TVA payée sur un investissement.

1.1.4.2.3-Découvert bancaire

C'est une autorisation de décaissement de fonds plafonné sur le compte courant que le banquier accorde à son client afin de lui permettre de faire face aux décalages de trésorerie à caractères répétitifs. Le découvert est un palliatif venant compléter un fonds de roulement temporairement insuffisant. Le découvert automatique est mis en place d'une manière permanente (1 à 12 mois) renouvelable.

1.1.4.2.4- L'escompte commercial

L'escompte commercial peut être défini comme l'opération de crédit par laquelle le banquier met à la disposition d'un client le montant d'une remise d'effets qui sont cédés en pleine propriété, et qui doit normalement procurer au banquier escompteur de son avance.

La mobilisation auprès de l'appareil bancaire à travers l'escompte des créances commerciales que les entreprises détiennent sur leur clientèle est un outil de financement simple et pratique.

1.1.4.2.5- Engagements par signature ou caution

Si le plus souvent la banque aide l'entreprise en mettant à sa disposition des fonds sous forme de crédits de trésorerie, elle peut aussi lui apporter son concours sous forme d'engagements que l'on appelle des crédits par signature.
La banque prête alors simplement sa signature sans supporter de charge de trésorerie. L'étude faite par la banque est aussi minutieuse que pour n'importe quel autre concours bancaire, car cet engagement peut entraîner des décaissements importants.

Dans cette forme de crédit, le banquier s'engage par lettre, auprès de tiers, à satisfaire aux obligations contractées envers eux par certains de ses clients, au cas où ces derniers n'y satisferaient pas eux-mêmes.
Ces crédits peuvent soit différer certains décaissements ou les éviter soit encore accélérer certaines rentrées de fonds. Ils sont le plus souvent accordés sous forme de cautions.

1.1.4.2.5.1- Les différents types de crédits par signature

Les différents types d'engagements par signature sont :

- les cautions,

- les acceptations ou avals.

Les cautions peuvent être délivrées pour servir à :

-différer les paiements

-éviter les décaissements

-accélérer les rentrées de fonds.

· Pour différer les paiements

Ces cautions ont différentes applications.

Obligations cautionnées : toute entreprise ou presque perçoit pour le compte de l'État de la TVA. Dans certains cas, l'administration fiscale admet que le reversement de cette TVA soit différé de 4 mois au plus avec, toutefois, pour condition que ce différé de paiement soit cautionné par une banque. Au cas où l'entreprise serait défaillante, le Trésor public se retournerait contre la banque.
Le même mécanisme existe pour certains droits de douane ou les droits d'enregistrement (droits perçus lors de l'achat d'immeubles, par exemple).
Crédits d'enlèvement : il s'agit de la possibilité pour un importateur d'enlever des marchandises sans avoir à attendre la liquidation (calcul) des droits de douane à condition de fournir une caution bancaire.
Cautions pour impôts contestés : le contribuable qui conteste des impôts ou des taxes doit les régler ou fournir des garanties. La banque peut alors se porter caution avec les risques de ne pouvoir être toujours subrogée dans les droits du Trésor.

· Pour éviter les décaissements

Ces cautions ont deux objets, soit elles sont d'adjudication, soit elles garantissent une exécution de travaux.


Cautions d'adjudication et de bonne fin
: si une entreprise veut participer à des chantiers de travaux commandés par l'État ou les collectivités locales (régions, départements, communes), elle devra apporter des garanties dont la plus importante est la caution d'adjudication et de bonne fin. Cette caution signifie que d'une part (adjudication) le banquier garantit le sérieux de l'entreprise adjudicataire et d'autre part (bonne fin) qu'elle est à même de mener dans de bonnes conditions le chantier à sa fin.

Cette caution évite à l'entreprise de déposer des fonds en garantie lorsqu'elle se portera candidate à l'adjudication.
Cautions en matière de droits de douanes et TVA : à condition de fournir une caution bancaire, une entreprise peut être dispensée de payer des droits de douanes ou la TVA sur des produits importés devant être réexportés (admissions temporaires).

· Pour accélérer les rentrées


Cautions de remboursement d'acomptes
: en cas d'acomptes versés par les clients dans le cadre de marchés publics ou privés, nationaux ou étrangers.
Cautions de retenue de garantie : dans le cadre de marchés publics ou privés, nationaux ou étrangers. Le maître de l'ouvrage peut différer le paiement intégral des sommes dues dans l'attente de la réception définitive.
Cautions diverses : cautionnement donné en faveur de certaines professions qui doivent fournir des garanties (ex. garantie financière des conseils juridiques, des agents immobiliers, etc..).

· Les acceptations ou avals

Pour faciliter à son client soit la livraison de marchandises soit l'octroi de crédit par un confrère, le banquier peut accepter (ou avaliser) un effet de commerce tiré par son client en s'engageant de ce fait à payer à l'échéance. A cette date, le client assurera à son banquier la couverture de l'effet par la somme prévue, ce dernier n'ayant pas en principe de décaissement à effectuer.
Facilité pour la constitution des stocks : pour permettre à son client de s'approvisionner en bénéficiant de la confiance de ses fournisseurs, le banquier pourra accepter (ou avaliser) un effet tiré par le vendeur que ce dernier soit situé à l'étranger ou qu'il réside au Togo.
Facilité pour l'octroi d'un crédit : le banquier qui souhaite épauler une entreprise dans la gestion de sa trésorerie peut se trouver gêné lui-même quant à ses disponibilités. L'entreprise peut trouver un autre banquier qui acceptera le décaissement des fonds à condition d'être couvert en risque par son confrère. Le crédit est ainsi réparti en risque et en trésorerie entre les deux banquiers.

1.1.4.2.6- Le crédit documentaire

Le crédit documentaire est l'engagement pris par la banque d'un importateur de garantir à l'exportateur le paiement des marchandises (ou l'acceptation d'une traite) contre la remise de documents attestant de l'expédition et de la qualité des marchandises prévues au contrat.

Il peut être :

- Révocable : le banquier peut revenir sur son engagement avant expédition des marchandises.

- Irrévocable : le banquier ne peut revenir sur son engagement, sauf accord de toutes les parties.

- Notifié : le banquier de l'importateur est seul engagé.

- Confirmé : l'engagement du banquier de l'importateur est conforté par un banquier correspondant dans le pays de l'exportateur.

Toutefois, de nos jours, la pratique s'appuie essentiellement sur le crédit documentaire irrévocable et confirmé.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard