WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Relations entreprise-banques

( Télécharger le fichier original )
par Kodjo EDORH
Institut supérieur de management et du développement ( ISMAD) Abidjan Côte d'Ivoire - Brevet technicien supérieur en finance et banque 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.1.2- Fonctionnement du compte bancaire

La banque tient à jour le compte du client et enregistre :

- toutes les opérations effectuées par ce dernier (dépôts et retraits réalisés au guichet de la banque), 

- tous les ordres qu'il donne à sa banque (ordre de virement et de prélèvement, remise de chèques à l'encaissement, ordre de paiement des chèques).

Chaque opération porte sur un montant et se traduit par une entrée ou une sortie sur le compte du client.

Le compte courant peut être créditeur ou débiteur. Le compte courant entraîne des intérêts débiteurs et ou, dans certains cas, des intérêts créditeurs. Il existe des commissions spécifiques augmentées de la taxe sur prestation de services, et des frais de tenue de compte. Ces commissions sont entre autre :

-Commission du plus fort découvert (calculée mensuellement)

-Commission de compte ou commission de mouvements (elle est appliquée à la somme des mouvements débiteurs).

Le compte courant est caractérisé par ses effets qui sont de trois ordres :

-la novation

-l'indivisibilité

- le cours de plein droit des intérêts.

La novation s'explique par le fait que toute créance portée en compte perd son individualité pour devenir un simple article (écriture) de compte. La créance perd de suite les sûretés et les garanties dont-elle était assortie. On dit alors qu'il y a novation.

En ce qui concerne l'indivisibilité, bien que les articles de compte restent indépendants les uns des autres, ils constituent cependant un bloc dont on ne peut extraire aucun : seul le solde qui les absorbent établi à l'arrêté de compte fixera la qualité de créancier ou de débiteur pour chacun des parties (banquier et entreprise cliente).

Quant au cours de plein droit des intérêts, chaque somme inscrite en compte courant porte intérêt du jour où elle est en valeur jusqu'à l'arrêté du compte. Cependant, depuis la loi du 1er Juillet 1967, les banques ne sont plus obligées de rémunérer les comptes à vue.

1.1.3- Services liés au compte bancaire

Les services rattachés au compte bancaire sont multiples et de natures diverses.

1.1.3.1-Encaissement des titres et leur paiement

1.1.3.1.1- Encaissement des effets de commerce et leur paiement

Un effet de commerce est un billet à ordre ou une lettre de change (ou traite). La lettre de change et le billet à ordre sont endossables à l'ordre d'un tiers qui deviendra propriétaire. Ils peuvent aussi être transmis en garantie, l'endos étant qualifié de pignoratif.

En matière d'encaissement, l'entreprise remet l'effet de commerce à son banquier, endossé en blanc ou avec la mention « valeur à l'encaissement » ou « valeur en recouvrement » avec mandat de le présenter à l'encaissement et de l'encaisser.

Les remises à l'encaissement sont constatées par un bordereau de remise délivré à l'entreprise. Le banquier procèdera à l'encaissement de l'effet et créditera du montant obtenu le compte de son client.

En cas de défaut de paiement, il avertira le remettant et lui rendra l'effet accompagné d'un avis précisant le motif du non paiement.

Il faut dire que c'est en vertu d'une clause de domiciliation apposée sur l'effet que les effets sont présentés au paiement à la banque du débiteur et cette banque sur ordre exprès de son client (par un avis de domiciliation) en acquitte le montant. Les règlements s'effectuent le plus souvent entre banque par la compensation, par simple jeu d'écritures en compte.

1.1.3.1.2-Encaissement et paiement du chèque

Le chèque est un document qui permet à son bénéficiaire de disposer soit pour lui, soit pour un tiers des fonds portés au dédit du compte de son tireur. Autrement dit le chèque est un instrument de paiement.

On distingue plusieurs types de chèques. Nous pouvons citer entre autre :

-le chèque pré-barré

-le chèque non barré

-le chèque de voyage

-le chèque de banque.

Le chèque pré-barré ou barré n'est pas transmissible à d'autres personnes (c'est-à-dire que le chèque ne peut circuler de main à main au profit de bénéficiaires successifs). Ce chèque n'est encaissable que par l'intermédiaire d'un banquier ou un établissement financier.

Les chèques doivent être remis à l'encaissement près le banquier. Cette remise donne lieu à l'établissement d'un bordereau attestant la remise effective. Lorsque le banquier encaisse le chèque pour le compte du client, il envoie un avis de crédit à l'entreprise. Dans le cas contraire l'entreprise reçoit un avis d'impayé avec retour du chèque.

Le banquier est habileté à procéder au paiement des chèques émis par l'entreprise pour régler ses fournisseurs. Le banquier doit s'assurer que toutes les conditions sont réunies pour procéder au paiement.

Dans la pratique, le gestionnaire du compte appelle le Directeur Financier ou toute personne dont la signature fait fonctionner le compte pour avoir son aval.

1.1.3.2- Opérations liées au commerce international

Les opérations du commerce international sont relatives aux importations et aux exportations de produits. L'importation comme l'exportation nécessitent une domiciliation.

En effet, la domiciliation constitue pour l'entreprise à faire le choix d'une banque avant la réalisation de l'opération. L'entreprise doit remettre à la banque tous les documents justificatifs et lui confier le paiement ou l'encaissement des fonds. Pour ce faire, l'entreprise produit un dossier de domiciliation qui comprend :

- un contrat commercial

- la licence (si elle est requise)

- la ou les factures

- l'autorisation de change pour les importations : dans la pratique, la licence vaut l'autorisation de change.

-Engagement de rapatrier le produit de la vente pour les exportateurs.

- l'attestation d'importation ou d'exportation

- les connaissements

- l'attestation d'achat ou de vente de devises

- le compte rendu d'opération.

1.1.3.3- Le change manuel et le change scriptural

1.1.3.3.1-Le change manuel

L'activité de change manuel pour l'ensemble des opérations de change porte sur les moyens de paiement libellés en devises (billets de banque étrangers et chèques de voyage).

Une monnaie n'a cours qu'à l'intérieur de l'État qui la met en circulation. Si l'on veut effectuer des paiements à l'étranger, il faut donc échanger la monnaie nationale contre des devises. Une devise est une monnaie étrangère qui a valeur de paiement dans le pays d'émission.

Le change manuel a pour but de permettre aux voyageurs qui se déplacent physiquement à l'étranger de convertir leur monnaie nationale contre des espèces ayant cours dans les pays où ils se rendent et à leur retour, de procéder à des conversions en sens inverse pour les espèces étrangères qu'ils n'ont pas dépensées. Il porte donc sur les billets de banque, des chèques de voyage et, marginalement, des monnaies divisionnaires.

Le change manuel intéresse au premier chef les particuliers qui y font appel dans un cadre privé et accessoirement les entreprises lorsqu'elles confient à leurs collaborateurs des missions à l'étranger.

Aussi, est-il clair que les opérations de change manuel n'atteignent qu'un volume négligeable par rapport à la masse de règlements commerciaux et financiers effectués sous la forme de « transfert » d'avoirs en compte : le change scriptural.

1.1.3.3.2-Le change scriptural

Les ordres de change ont démarré sous forme de transfert d'avoir en compte (virement de compte à compte entre banques).

Les ordres nécessitent la conversion d'une devise en une autre par l'achat ou la vente de devises en une autre.

A travers un cas pratique, décrivons la technique du change scriptural. Le cas porte sur deux entreprises notamment MONO NEGOCE qui est souvent en transaction d'importations de marchandises auprès de son fournisseur GRAND MOULIN, une entreprise de droit Français basée en Ile de France.

L'entreprise MONO NEGOCE doit 20.000 euros à la société française GRAND MOULIN et donne l'ordre à sa banque BTD d'effectuer le paiement en précisant que la banque de la société GRAND MOULIN est la BNP Paris-Bas.

La BTD notifie à son correspondant français BANQUE POPULAIRE DE France d'effectuer le paiement. L'opération exige l'approvisionnement du compte BTD auprès de BANQUE POPULAIRE DE FRANCE.

Pour approvisionner son compte chez la BANQUE POPULAIRE DE FRANCE, la BTD qui doit se procurer de 20 000 euros procède à un achat d'euros sur le marché et débite la contre valeur de cet achat le compte en francs CFA de l'entreprise MONO NEGOCE dans ses livres.

La BANQUE POPULAIRE DE France débite le compte de la BTD et crédite dans ses livres le compte de BNP Paris-Bas de 20 000 euros.

La BNP Paris-Bas crédite MONO NEGOCE de 20.000 euros.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault