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Rentabilité financière et économique des systèmes de productions maraà®chères au Sud- Bénin. Cas de la tomate( Lycopersicum esculentum ) et du chou pommé ( Brassica oleracea )

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par Landry FANOU
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Ingénieur agronome 2008
  

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3.2. Typologie des systèmes de production de la tomate et du chou au Sud-Bénin

3.2.1. Facteurs de production

3.2.1.1. La terre

La terre constitue le facteur primordial en agriculture. La production maraîchère se développe au Sud-Bénin sur divers types de sols. Il a été distingué :

- Le maraîchage dans la zone de bas-fonds qui se pratique sur les sols alluviaux à caractère vertique et à texture argileuse ou sablo-argileuse, et les sols hydromorphes à texture limono-argileuse

- Le maraîchage sur sable qui se développe sur le cordon littoral.

Les superficies exploitées sont très variables. Voir le tableau N°8 ci-dessous.

Tableau N°8 : Superficies exploitées suivant les zones de production maraîchère

Zones

Superficie minimum (en ha)

Superficie moyenne (en ha)

Superficie maximum (en ha)

Bas-fonds

0,04

0,98 #177; 0,80

3

Zone Côtière

0 ,06

0,84 #177; 0,44

3 ,5

Zone intra- urbaine

0,02

0,10 #177; 0,05

0,42

Source : Données de l'enquête, juillet- septembre 2008

Il faut remarquer que, les exploitations en zone côtière et surtout urbaine sont plus petites que celles en zones de bas-fonds. Ceci peut se justifier par la figure N° 3, qui présente la répartition des exploitations suivant les modes de faire-valoir.

Figure n°3: Répartition des exploitations suivant le mode de faire-valoir

Source : Données de l'enquête, Juillet - Septembre 2008

En zone urbaine, où les superficies sont très réduites, le mode de faire-valoir prédominant est l'emprunt suivi de la location. Les exploitants sont en situation d'insécurité foncière quasi-permanente. Ceci est la conséquence de la politique de développement des zones urbanisées qui privilégie le foncier bâti au détriment des espaces verts à vocation économique et de l'augmentation des actifs maraîchers qui considèrent ce secteur comme une porte de sortie du chômage et de la paupérisation. Ce climat d'insécurité maintient une psychose qui ne rassure pas les financiers et n'encourage pas les producteurs à investir dans l'acquisition d'outils et de matériels d'irrigation modernes et durables, ce qui explique en partie les difficultés de maîtrise de l'eau (Déguénon, 2005 ; Tokanou et al., 2007).

En zone côtière, la location constitue la base des transactions foncières pour le maraîchage. Les terres appartiennent à des collectivités ou des individus qui les louent à des exploitants sans document formel. A Grand Popo, nous avons observé le développement de la spéculation foncière qui aboutit à convertir des terrains agricoles en des terrains à bâtir. Actuellement, les surfaces exploitées par le maraîchage sont morcelées et vendues à des citadins pour des constructions. De plus, les autorités communales privilégient le développement du tourisme sur le front de mer au détriment de la promotion du maraîchage. Mais la majorité des maraîchers, en dépit du fait qu'ils ont une situation d'insécurité foncière, réalisent des investissements productifs. Selon les maraîchers, seuls les bassins ne sont plus réalisés sur des sites non sécurisés, car impossible à déplacer en cas de délocalisation.

A VIMAS, le principal mode de faire-valoir qui régie les transactions foncières est l'occupation sur autorisation officielle de l'Etat. Cependant, ce site a vu sa superficie passer de 400 ha en 2003 à 47 ha en 2007, soit moins du 1/8ème de la superficie initiale. Selon Tokanou et al., (2007), les raisons de cette réduction drastique sont multiples : faible occupation de l'espace par les maraîchers, octroi de la même zone aux sinistrés de Cotonou et morcellement de 350 ha en parcelles d'habitation, délimitation de 3 ha pour le marché de Bétail de Cotonou et certaines religions chrétiennes à qui on a attribué des sites de pèlerinage. Seuls les maraîchers, membres du VIMAS, peuvent prétendre à un lopin de terre dans la bande des 47 ha contre une redevance annuelle de 2.500 FCFA pour le quart d'ha octroyé.

En zone de bas-fonds, les maraîchers ne se sentent pas encore en insécurité foncière. Les modes de faire-valoir directs (Achat et Héritage) sont prédominants. Accessoirement la location et le don sont pratiqués.

Quant à la place de la tomate et du chou dans l'assolement, 49% des superficies des exploitants sont consacrées à la production de tomate en zone côtière contre 16 % en zone de bas-fonds. (cf. Tableau N°9a). Le chou occupe 53 % des superficies des unités enquêtées en zone urbaine contre 8 % en zone côtière. (cf. Tableau N° 9b)

Tableau N°9a : Superficie de la tomate dans l'assolement.

 

Zone côtière

zone de bas-fonds

superficie de tomate en (ha)

16,03

(49%)

3,33

(16%)

superficie des autres spéculations (ha)

16,53

(51%)

17,3

(84%)

Totale (ha)

32,56

(100%)

20,63

(100%)

Source : Données de l'enquête, Juillet - Septembre 2008

Tableau N°9b : Superficie du chou dans l'assolement

 

Zone côtière

zone intra-urbaine

superficie de chou en (ha)

0,37

(8%)

1,23

(53%)

superficie des autres spéculations (ha)

4,38

(92%)

1,1

(47%)

Totale (ha)

4,75

(100%)

2,33

(100%)

Source : Données de l'enquête, Juillet - Septembre 2008

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