2.2.2.
Echantillonnage, choix des spéculations et des unités à
enquêter.
2.2.2.1.
Choix des villages et sites d'études
Le choix des villages et sites d'études au
Sud-Bénin a été raisonné. Les études
antérieures sur le maraîchage au Sud-Bénin (PADAP,
2003 ; Assogba-Komlan et al, 2007 ; Assogba 2007 ;
Vodouhè 2007), distinguent globalement trois grandes zones de production
maraîchère en se basant sur des critères tels que le
site agro-écologique, les caractéristiques
socio-économiques du milieu et les principales spéculations
développées, etc. Ces zones constitueront le point de
départ de notre échantillonnage. Nous avons :
- la zone de bas-fonds (ZB) : elle
regroupe la Vallée de l'Ouémé qui rassemble les communes
de Dangbo et d'Adjohoun (Département de l'Ouémé) et la
partie rurale de la commune de Grand-Popo (Département du Mono). Singbo
et al., (2004), précisent que les systèmes de production
de la Vallée de l'Ouémé sont basés sur des
activités saisonnières. La culture maraîchère repose
presque exclusivement sur les légumes locaux (piment, tomate, Gboma et
Gombo). Ces cultures se pratiquent une seule fois dans l'année au cours
de la période de décrue qui correspond au mois de novembre
à juillet (période de basses eaux).
- la zone
côtière (ZC): située dans la
première zone agro-écologique, elle regroupe les communes de
Sèmé-Kpodji et la partie sableuse de Grand-Popo. L'oignon, le
piment, la tomate, et la carotte sont au coeur des différents
systèmes de production dans cette zone. La carotte et le chou
constituent les cultures secondaires.
- La zone
intra-urbaine (ZIU): elle regroupe la ville de
Cotonou dans la première zone agro-écologique et celle de
Porto-Novo dans la troisième zone agro-écologique. Cette zone
charnière entre les deux premières a été retenue
pour ses spécificités (urbanisation et poids démographique
de ces villes qui sont respectivement capitale économique et capitale
politico-administrative du Bénin). Cette zone est
caractérisée par une diversité de légumes locaux et
exotiques. La production est réalisée sur de petites surfaces qui
sont occupées toute l'année.
Ensuite, le choix des sites et villages s'est basé sur
les études de recherche effectuée par l'IITA en collaboration
avec la FSA en 2007, dont les objectifs principaux étaient d'analyser
d'une part, les perceptions des maraîchers sur l'utilisation des
biopesticides, et d'autre part, les facteurs déterminant le choix et le
dimensionnement des spéculations sur les exploitations
maraîchères au Sud-Bénin. Trois principaux critères
ont régi nos choix :
- la zone de production : ce critère
répond à la nécessité de représentation des
catégories retenues à l'issue du découpage. Il offre une
garantie suffisante de fiabilité et de validité des
résultats.
- l'importance relative du maraîchage au
niveau des villages ou des sites : cette importance est
appréciée à partir de la combinaison de deux
paramètres à savoir les superficies exploitées et le
nombre d'exploitations maraîchères.
- la distance et l'accessibilité du
village ou du site pendant la période
d'étude : ce critère qui se veut réaliste,
permet d'éviter les pertes de temps, de ressources et les risques
inutiles.
Ainsi, les communes d'Adjohoun, de Sèmé-Kpodji,
de Grand Popo, la ville de Cotonou et de Porto-Novo ont servi de cadre pour
cette étude. Au total, dix (10) sites ou villages ont été
retenus (Voir Tableau N°2).
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