PARTIE II LA PRATIQUE DU CONSEIL EN AFRIQUE
NOIRE FRANCOPHONE
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Chapitre I l'identification et l'analyse des b esoins
de formation des consultants au Burkina
Faso, au Mali et au Sénégal
Section I Système de collecte et de traitement
des informations
Compte tenu des contraintes de distance (la population cible est
domiciliée dans trois pays assez lointains (le Burkina Faso, le Mali et
le Sénégal), il a fallu s'appuyer sur des relais-réseaux
de connaissances personnelles, ainsi que sur le personnel de structures d'appui
aux entreprises dans ces pays. L'enquête est basée exclusivement
sur un questionnaire écrit (avec des champs de formulaire à
renseigner) et envoyé par e mail (Cf. l'annexe III). Les personnes
questionnées étaient invitées à remplir le
formulaire, le sauvegarder sous un nom de leur choix et le renvoyer par
mail.
La Maison de l'Entreprise du Burkina Faso (MEBF) a d'ailleurs
profité de notre étude pour poser aux consultants d'autres
questions destinées à mieux les connaître, afin d'adapter
ses prestations.
La principale difficulté, inhérente à la
procédure utilisée, a été l'impossibilité de
travailler sur un échantillon bien déterminée. En effet,
les relais -réseaux mis à contribution ne disposaient pas d'une
analyse préalable de la population cible. Cette situation est due au
fait que ni les consultants, et encore moins leurs prescripteurs, ne sont assez
organisés pour fournir des données démographiques fiables
sur la profession. Par conséquent, il n'a pas été possible
de procéder à un échantillonnage avant l'envoi des
questionnaires. Cependant, cette insuffisance procédurale ne devrait pas
remettre en ca use la validité des réponses recueillies.
Il n'a pas non plus été possible de valider ou de
repréciser les réponses en procédant à des
interviews, ce qui aurait renforcé leur pertinence. Cette
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insuffisance apparente est atténuée par le fait
qu'avant cette étude, le besoin de formation des consultants africains
était déjà assez bien circonscrit, grâce à
une mission et des évaluations de séminaires effectués
récemment sur le même terrain. Le tableau ci-après donne un
aperçu de ces actions antérieures à la présente
étude:
De janvier à mars 2001 : l'étude
portant sur les besoins de formation des consultants Maliens,
réalisée pour
le compte de l'Agence pour la
Promotion de l'Entreprise Privée (APEP) - Banque
Mondiale
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Cf. Annexe I
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De juin 2004 à juin 2005 : résultats de
l'évaluation des 5 séminaires
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Cf. Annexe II
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« ingénierie de l'intervention de
conseil » animés au Sénégal et au
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Burkina Faso, auxquels ont participé
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61 consultants
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Tableau 6 : sources antérieures d'identification des
besoins de formation des consultants Africains
Il est probable que les informations contenues dans ces deux
sources restent encore d'actualité. Cependant, pour les besoins de la
présente étude, il était nécessaire d'aller
au-delà des besoins de formation et d'amener les consultants à
exprimer de manière plus pointue leur demande de formation. La nuance
entre ces deux concepts (besoin et demande) est d'une importance capitale. En
effet, le besoin de formation peut être perçu ou
soupçonné à l'occasion de certains
évènements (recherche documentaire, observation des pratiques
professionnelles, interprétation des erreurs ...etc.). Par contre, la
demande de formation, pour être crédible et déboucher sur
une action de formation « vendable », doit être exprimée
par les intéressés eux-mêmes.
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