2.5- LE REFINANCEMENT 11
Le risque de liquidité est en permanence présent
dans l'activité bancaire. Il est lié à la fois aux
engagements de l'établissement et à ses ressources.
De ce fait, l'établissement doit transformer ses
échéances (qui consiste à refinancer ses emplois par des
ressources de plus courte durée), cette transformation en matière
de l'activité de crédits immobiliers consiste à se doter
de ressources liquides en cédant ou en donnant en nantissement des
portefeuilles de prêts octroyés12.
Il existe plusieurs techniques de refinancement parmi eux la
titrisation qui a pu se substituer aux anciens modes de refinancement surtout
en matière d'immobilier (refinancement du crédit
hypothécaire)
2.5.1-Définition de la titrisation
La titrisation est une technique financière par laquelle
le financement des prêts à la clientèle n'est plus
assuré par le distributeur, (l'établissement de crédit),
mais par le marché des capitaux directement, c'est-à-dire par les
investisseurs. La banque cède pour cela ses créances à un
intermédiaire (FCC13 ou
Trust14) qui se substitue comme créancier
(les crédits sont souscrit à son actif) et émet en
contrepartie des titres négociables (au passif)
Emission de titres
INTERMEDIAIRE
INVESTISSEURS
Cession de créances
CEDANT
Emprunt
EMPRUNTEUR
Schéma simplifié de la titrisation des
créances
11- Pour plus de détails voir institution chargée
du refinancement hypothécaire, Première partie de ce
mémoire.
12- Inspiré de l'ouvrage « la gestion
stratégique des banques : les 3 R (refinancement, ratios, risques)
», « Michèle Ceresoli et Michèle Gailland, Edition
ESKA, page 165.
13- Fonds Commun de Créances
14- Copropriété des banques initiatrices de la
titrisation crée pour l'objet exclusif d'acquérir des
créances hypothécaires cédées par les banques en vu
d'émettre en contrepartie des titres représentatifs de ces
créances.
Troisième partie La gestion des
risques
68
2.5.2- Les avantages de la titrisation
La titrisation c'est vite imposée comme un outil de
gestion du bilan d'une grande efficacité. Elle apporte en effet des
réponses et des solutions pertinentes aux problèmes que
rencontrent les banques, confrontés à la double contrainte, de
gestion des risques crédit et liquidité.
A- La gestion du risque
crédit
Pour des raisons évidentes de rentabilité, un
établissement de crédit se soucie beaucoup de la qualité
de son portefeuille d'actifs. Dans le cadre de son activité courante
d'octroi de crédits, un suivi permanent du risque d'insolvabilité
de ses client est d'une impérieuse nécessité. La banque
éprouver le besoin de se libérer de certains de ses clients, et
donc du risque de crédit qui leur est associé, pour satisfaire
une contrainte de solvabilité.
Une des missions de l'organisme chargé du montage de la
titrisation est de quantifier l'incidence de cette opération sur le
ratio Cooke de l'établissement cédant. La cession des
créances titrées permet en effet d'alléger le
dénominateur du ratio de solvabilité, défini comme le
rapport entre les fonds propre de la banque et ses engagements
pondérés.
D'autre part, l'établissement de crédit
cédant peut retirer de l'opération de titrisation une meilleure
connaissance de son risque de crédit. Les experts doivent en effet
apporter une évaluation très pointue du risque inhérent
aux créances faisant l'objet de titrisation.
B- La gestion du risque de
liquidité
La titrisation permet aux banques d'améliorer non
seulement leurs ratios de solvabilité, mais aussi ceux de
liquidité. Le fait de pouvoir sortir de l'actif d'un bilan, et
transformer en liquidités, des créances qui n'ont pas vocation
à être négociables (ex : crédit immobiliers aux
particulier), sur un marché secondaire, permet d'améliorer la
situation de liquidité de l'établissement cédant.
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