A- Le reclassement des créances
La réglementation oblige les établissements de
crédit à classer leurs portefeuilles de créances. Cette
classification des créances est présentée dans le tableau
suivant :
Nature de la créance
|
Recouvrement
|
Situation financière
|
Gestion et perspectives
|
Observations
|
Courante
|
Assuré
|
Equilibrée (vérifiée par des documents
comptables certifiés de moins de 18 mois
|
Satisfaisante
|
Créances couvertes par : - La garantie de l'Etat, banques
et établissements financiers ou compagnies d'assurances ;
- Garanties, dépôts ou actifs financiers
|
A problèmes potentiels
|
Paraît encore assuré, retards raisonnables (3 et 6
mois)
|
Se dégrade
|
Connaît des difficultés
|
/
|
Très risquée
|
Très incertain, retards (de 6 mois à 1an).
|
Déséquilibrée
|
Laisse entrevoir des pertes
|
/
|
Compromise
|
Perdue
|
Déstructurée
|
/
|
Recouvrement :
Epuiser toutes les voies de recours
|
Troisième partie La gestion des risques
59
B- Le provisionnement des créances
Nature de la créance
|
Taux de provision
|
Déduction des garanties
|
Nature de la provision
|
Courante
|
1% l'an jusqu'à atteindre les 3%
|
Non
|
Provision à caractère de réserve
|
A problèmes potentiels
|
30%
|
Oui
|
Provision pour dépréciation
|
Très risquée
|
50%
|
Oui
|
Provision pour dépréciation
|
Compromise
|
100%
|
Oui
|
Provision pour dépréciation
|
Il est à noter que pour les crédits immobiliers aux
particuliers, la réglementation prévoit un délai maximal
d'impayé de 180 jours (6 mois) alors qu'il est de 90 jours pour les
autres crédits.
Cette différence s'explique par le fait que les
crédits immobiliers comportent des garanties hypothécaires qui
réduisent les risques de pertes définitives du banquier,
d'où le délai plus long.
Cependant, toutes ces règles de provisionnement des
créances douteuses ne sont pas sans incidences néfastes sur la
gestion de la banque car leurs augmentations - les créances douteuses -
entraînent l'augmentation des provisions destinées à les
couvrir, ce qui diminue alors de la rentabilité de la banque.
Alors, compte tenu de l'effet des créances douteuses sur
la rentabilité de la banque cette dernière doit prévoir la
:
É Mise en place d'un système de détection,
de suivi et de gestion des créances risquées ;
É Gestion prudente des provisions (la couverture des
risques) pour éviter des conséquences nocives sur le
résultat.
|