4.2.7. Hyperlipoprotéinémie de type IV
(hypertriglycéridémie endogène)
Les hypertriglycéridémies endogènes sont
très fréquentes (près de 10 p.cent de la population) mais
il s'agit beaucoup plus souvent de formes secondaires que familiales (0,5
à 0,8 p.cent de la population générale). Comme les
facteurs d'environnement sont ici très intriqués avec les
facteurs génétiques, il est difficile de savoir si les premiers
créent un type IV secondaire ou s'ils ne font que révéler
un authentique type IV génétique latent. Ainsi le type IV est
fréquemment associé à l'obésité, à
l'intolérance aux glucose, à l'hyperuricémie (40 à
50 p.cent des cas).
Le signe biologique essentiel est une augmentation des
triglycérides et des VLDL, augmentation qui varie en fonction du
régime alimentaire (augmentations parfois très importantes lors
de régime riche en sucre ou sous l'effet de l'alcool).
L'hypertriglycéridémie est habituellement
modérée (2.30 à 5,5 mmol/I) dans le type IV familial
authentique sous régime isocalorique. La cholestérolémie
reste normale lorsque l'hypertriglycéridémie est
modérée (inférieure à 3,5 mmol/I) mais peut
s'élever par augmentation du cholestérol transporté par
les VLDL. Cette augmentation est toujours faible par rapport à celle des
triglycérides.
Le cholestérol-LDL est en règle normal à
la différence du type Ilb. Par contre le cholestérol-HDL est
régulièrement diminué, il s'élève lorsque
les triglycérides diminuent mais reste habituellement en dessous des
valeurs normales. L'électrophorèse montre une surcharge en
prébétalipoprotéines.
L'étude de la dépendance alimentaire permet de
révéler une sensibilité particulière aux sucres ou
à l'alcool, alors qu'il n'est en principe jamais induit par les graisses
contrairement au type I. De plus, les régimes
hypercaloriques purs ou hypercaloriques déséquilibrés au
profit des sucres et de l'alcool, aggravent toujours les types IV. Lorsqu'un
régime hypocalorique permet d'atteindre un poids normal,
l'hyperVLDLémie peut totalement disparaître (type IV secondaire)
ou rester élevée (type IV familial).
Le risque cardiovasculaire du type IV est encore
discuté. Du point de vue épidémiologique,
l'hypertriglycéridémie est un facteur de risque mais qui n'est
pas indépendant car fréquemment associée à une
hypoHDLémie. Actuellement on
Thèse Docteur Pharmacie La lipoprotéine Lp(a) :
son intérêt dans l'interprétation du bilan lipidique Dr
GUIMONT MC 223/271 Lipides, Lipoprotéine (a),
Hyperlipoprotéinémie, Athérosclérose, Lipids,
Lipoprotein, Lpa, Hyperlipoproteinemia, Atherosclerosis
considère que l'hypertriglycéridémie
élève le risque artériel, mais de façon moindre que
les surcharges en LDL ou en IDL et l'augmentation du risque ne semble pas
liée à l'importance de l'hypertriglycéridémie.
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