4.1.1.2. Stratégie de prévention
primaire et secondaire
Diverses stratégies ont été
définies par le groupe ARCOL, en France, et sont en accord avec le
consensus américain. Adaptées à des contextes
différents, elles sont en fait complémentaires.
Bilan sélectif ou circonstancié
Dans certaines circonstances, la recherche des
facteurs de risque, dont les facteurs lipidiques, doit être entreprise le
plus tôt possible, parfois dés l'enfance ou l'adolescence
:
- dans les familles où existent des
antécédents de pathologie cardiovasculaires (ou de
décès subit) surtout s'ils sont précoces (avant 60 ans) ou
des antécédents d'hyperlipidémies sévères ou
de xanthomatose tendineuse.
- lorsque coexistent plusieurs facteurs de risque
(diabète, hypertension, tabagisme, obésité...)
- chez les individus présentant des
symptômes de maladies cardiovasculaires ou des signes cliniques
associés aux dyslipidémies (xanthomes, douleurs de
pancréatite).
Bilan individuel de dépistage
La recherche des facteurs de risque de maladie
cardiovasculaire est incluse dans de nombreux bilans biologiques
systématiques comme ceux de médecine du travail à
l'embauche, le service national, la consultation pour divers actes
médicaux ou chirurgicaux. Ce bilan devrait être effectué
chez tout individu entre 18 et 25 ans. Son but est d'identifier dans une large
portion de la population, la plupart des sujets à risque
élevé et nécessitant des mesures de
prévention.
Il n'existe pas d'âge limite pour la prise en
charge des dylipidémies. Toutefois, il ne semble pas utile de les
dépister après l'âge de 70 ans en prévention
primaire.
A l'inverse, il n'y a pas de raison d'interrompre une
prévention primaire et de surcroît secondaire, si le traitement
est efficace et bien toléré.
Le dépistage de masse
Il s'agit de proposer au public la mesure de divers
facteurs de risque (pression artérielle, dosage de cholestérol
lors de campagnes de sensibilisation aux maladies vasculaires. Ces mesures ne
sont efficaces que dans la mesure où existent des traitements sûrs
et un suivi médical ultérieur.
Thèse Docteur Pharmacie La lipoprotéine Lp(a) :
son intérêt dans l'interprétation du bilan lipidique Dr
GUIMONT MC 213/271 Lipides, Lipoprotéine (a),
Hyperlipoprotéinémie, Athérosclérose, Lipids,
Lipoprotein, Lpa, Hyperlipoproteinemia, Atherosclerosis
En pratique, pour les pays industrialisés, ce sont les
deux premières stratégies qui permettent d'identifier les sujets
à haut risque.
Répétition des examens
Lorsque les résultats de deux premiers bilans sont
normaux, il suffit de répéter ce bilan une fois tous les cinq
ans.
Lorsque les valeurs sont du type "limites hautes", des
conseils hygiéno-diététiques sont donnés et si le
cholestérol-LDL est acceptable en tenant compte des autres facteurs
éventuels, ce bilan sera répété une fois par an.
Lorsque les valeurs exposent à un risque
élevé, un traitement sera nécessaire et son
efficacité jugée après un mois environ. Ensuite le bilan
sera répété plus ou moins souvent selon que le but
thérapeutique est atteint ou qu'il est nécessaire d'adapter la
posologie ou de changer le traitement. Une fois l'objectif atteint un bilan
tous les six mois est suffisant. Il permet de vérifier la compliance du
patient et l'efficacité du traitement.
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