1. Rappels sur les maladies cardiovasculaires
1.1. Définition
Les maladies cardiovasculaires rassemblent des
pathologies affectant le coeur et les vaisseaux, pathologies le plus souvent
consécutives à une artériopathie.
Les principales artériopathies comprennent
l'artériosclérose, les anomalies de structure
congénitales, les affections inflammatoires, et les maladies touchant
principalement les petits vaisseaux, comme les pathologies
d'hypersensibilité ou auto-immunes.
L'artériosclérose est un terme
générique pour désigner un épaississement et un
durcissement de la paroi artérielle. Dans environ deux tiers des cas,
elle est la conséquence de l'athérosclérose.
L'athérosclérose est une forme
d'artériosclérose atteignant les gros vaisseaux. Elle est
à l'origine de la plupart des coronaropathies, des
anévrismes aortiques et des artériopathies des membres
inférieurs; elle joue également un rôle déterminant
dans les artériopathies cérébrales.
1.2. Les données de
l'épidémiologie
L'athérosclérose, principale cause des
infarctus du myocarde, des maladies cérébro-vasculaires et de
l'artériopathie oblitérante des membres inférieurs, est
responsable de la majorité des décès dans les
sociétés occidentales (USA, Europe)'.
1.2.1. Mortalité
D'après la statistique des décès
survenus en France pour l'année 1990, 174544 des 526201
décès sont dus aux maladies cardio-vasculaires, soit une part de
mortalité égale à 33,2 pour cent
2 (Tableau I).
Parmi ces décès, 27,8 p. cent sont dus
aux maladies cérébrovasculaires, 28,2 p. cent aux cardiopathies
ischémiques et 6,0 p. cent aux artérites, anévrisme de
l'aorte, embolies et thromboses artérielles.
Ainsi, en France près de deux tiers des causes
de décès par maladie cardiovasculaire sont liés à
l'athérosclérose.
Thèse Docteur Pharmacie La lipoprotéine Lp(a) : son
intérêt dans l'interprétation du bilan lipidique Dr GUIMONT
MC 3/271 Lipides, Lipoprotéine (a), Hyperlipoprotéinémie,
Athérosclérose, Lipids, Lipoprotein, Lpa, Hyperlipoproteinemia,
Atherosclerosis
2
|
Hommes Nombre
(%)
|
Femmes Nombre
(%)
|
Total Nombre
(%)
|
Maladies cérébrovasculaires
|
19 718
|
28 810
|
48 528
|
|
(24,9)
|
(30,3)
|
(27,8)
|
Cardiopathies ischémiques
|
26 724
|
22 564
|
49 288
|
|
(33,7)
|
(23,7)
|
(28,2)
|
Artérites
|
5 658
|
4 781
|
10 439
|
Anévrisme de l'aorte
Embolies et thromboses artérielles
|
(7,1)
|
(5,0)
|
(6,0)
|
Autres maladies de l'appareil circulatoire
|
27 257
|
39 032
|
66 289
|
|
(34,3)
|
(41,0)
|
(38,0)
|
Total
|
79 357
|
95 187
|
174 544
|
|
(100)
|
(100)
|
(100)
|
Tableau I : Mortalité par maladies de l'appareil
circulatoire, France 1990
La part des maladies cardio-vasculaires parmi l'ensemble des
décès varie considérablement avec l'âge :
très faible chez les sujets jeunes, elle augmente
régulièrement pour atteindre un niveau très
élevé chez les personnes âgées où ces
maladies sont responsables de près d'un décès sur deux.
Cependant, si les maladies cardio-vasculaires sont la
principale cause de décès aux âges élevés
quel que soit le sexe, l'intensité de ces maladies diffère
grandement d'un sexe à l'autre à l'âge adulte avec un
indice de surmortalité masculine dépassant 3 entre 35 et 64 ans.
Pour le sexe masculin, les cardiopathies ischémiques constituent la
première cause de décès d'origine circulatoire entre 35 et
75 ans. Pour le sexe féminin, ce sont les maladies
cérébrovasculaires qui prédominent quel que soit
l'âge sauf entre 55 et 75 ans, mais avec des taux de mortalité qui
restent toujours inférieurs aux taux masculins 2.
La mortalité de l'infarctus du myocarde à la
phase aiguë est d'environ 30 p. cent avec plus de la moitié des
décès survenant avant l'hospitalisation. La survie après
hospitalisation s'est nettement améliorée ces deux
dernières décennies, mais il existe toujours 5 à 10 p.cent
de mortalité dans l'année qui suit l'infarctus.
D'après les données des 3 registres
Français MONICA 3, (Bas-Rhin, Haute-Garonne et
communauté urbaine de Lille), les taux de mortalité par infarctus
du myocarde ont diminué
entre 1985 (58,5 pour 105) et 1992 (40,5 pour
105).
Thèse Docteur Pharmacie La lipoprotéine Lp(a) : son
intérêt dans l'interprétation du bilan lipidique Dr GUIMONT
MC 4/271 Lipides, Lipoprotéine (a), Hyperlipoprotéinémie,
Athérosclérose, Lipids, Lipoprotein, Lpa, Hyperlipoproteinemia,
Atherosclerosis
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