I.5.2. Les élections de 1958 et 1959
Les élections communales de 1958 furent
remportées par les Bena LULUWA encadrés par l'Association
Lulua-frères, sur 4278 luba et 2.531 luluwa votants, les luba obtiennent
17 conseillers, les luluwa 16, les Songye 1, les autres tribus 2, à
l'exception des Tetela et des Bena Konji qui n'eurent aucun poste de
conseiller.
En 1959, les résultats des nouvelles
élections donnèrent une avancé confortable aux Luba, tant
par rapport aux membres de la coalition Kasaïenne (COAKA) qui regroupait
les autres membres ethniques : Kuba, Kel, Leele, Bakwa mputu,... cette
situation entraîna une prise de position, tous réclamèrent
le départ de Luba pour le 15 Septembre 1959 au plus tard, sans quoi ce
serait le « déclanchement de la guerre N. Cette confusion dans
laquelle l'autorité coloniale percevait surtout la main mise des partis
nationaux, aboutit à l'arrestation des leaders politiques Luba qui
connurent le chemin de la relégation : Kalonji le future Mulopwe
à Kole, Kalonji à Lomela et Nyembwe à
Dekese59
58 NDAY WEL E. I, OPCIT P 525
59 Idem.
29
I.5.3. Les Elections Nationales de Mai 1960
A la table ronde qui eut lieu à Bruxelles du 20
janvier au 20 février 1960, on fixa le programme des élections
pour les Assemblées provinciales en Mars1960 et pour les
représentants du peuple, sénateurs et députés. Lors
des élections Nationales en Mai 1960 le mouvement National
congolais
(M NC) de patrice LUMUMBA, fondé le 10 octobre
1958, remportait un succès considérable : 33 sièges
à la chambre sur les 124 à pourvoir. C'était le seul parti
présent dans 5 de six provinces. Seul le Katanga n'avait aucun
élu Lumumbiste. Les fédéralistes Kalonji, Léo,
Ngalula, Adoula se sont séparés du Nationaliste LUMUMBA en
juillet 195960.
La nécessité d'avoir au moins deux
partis dans un pays pour pouvoir organiser des élections
démocratiques fait comprendre pourquoi durant toute la période du
parti unique, des vraies élections libres étaient
impossibles.
Le peuple ne se sentait pas responsable des affaires
publiques n'était pas écouté, n'était pas
convié à participé librement et consciemment à la
gestion de l'Etat.
On allait voter pour ne pas avoir des ennuis avec les
forces de l'ordre, Il fallait faire la preuve de sa participation aux
élections. Un cachet sur les pièces d'identité en faisait
fois.
Depuis le 24 Avril 1990 il la marche vers la
démocratie est devenue un processus irréversible dans notre pays
lt nous avons quant à nous la ferme conviction que notre peuple, s'il
est soutenu par des dirigeants animés d'une réelle volonté
de servir la Nation, peut mener ce processus à bonne fin dans la paix et
la fraternité, sans haine ni luttes intestines
»61.
60 MEST DAGH M ; Op.cit, p11.
61 Message des évêques du zaïre
du 22 septembre 1990, cité par METHA KUBOTA., Op.cit,
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