I.5. BREUVE HISTORIQUE DES ELECTIONS EN RDC
Il faut d'abord ses rappeler que la monarchie au Kongo
était élective, ce principe, à dégager du groupe
des candidats éventuels, une personnalité susceptible d'exercer
le pouvoir de manière effective, on distinguait pour ce fait trois
principaux électeurs :
Le Mani soyo, le Mani Mbata et le Mani vunda. Les deux
premiers combinaient leur fonction d'électeur avec celle de la gestion
des provinces. Il s'agissait également des rares régions sur
lesquelles n'intervenaient pratiquement pas des nominations
royales.
52 CHEVALIER & LOSHACK, Citer par METHA KUBOTA.,
Op.cit p. 23.
53 MINANI B.R., Op.cit, p. 51.
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Le Mani Soyo était considère comme
faisant partie du clan royal. Il était l'oncle du
roi54.
I.5.1 Les Elections de Décembre 1957
Au temps de la colonisation, toute élection
était impossible, une colonie en effet était un territoire
occupé et administré par une puissance
étrangère.
Les habitants de ce territoire dépendaient des
ce gouvernement étranger pour toute décision. Pendant ce temps,
des élections avaient lieu en Belgique, mais pas au Congo Belge. Peu
avant l'indépendance et en vue de celle-ci, des partis politiques ont
commencés à se former. Le pays a donc connu une courte
période d'un réel multipartisme55.
Le symbole le plus représentatif de ce terme
nouveau fut sans (doute) conteste la première expérience des
élections que les congolais eurent a vivre en 1957. Non seulement elle
constitua en soi un acte inédit, mais de plus en plus elle conditionna
la mise en place des institutions Nationale des années
196056.
Comme nous l'avons dit plus haut, les premières
élections communales ont eu lieu en décembre 1957. L'ABAKO
(alliance de Bakongo) avait remporté à ce moment 133
sièges de 170 à attribuer pour
Léopoldville57.
La grande énigme résidait dans les
mobilités de désignation de candidats à élire. Le
pouvoir colonial opposé à toute politisation de la colonie,
estimant qu'il fallait interdire le regroupement en parti politique, surtout
qu'on risquait d'y retrouver une réplique fidèle des partis de la
métropole.
En définitive, on eut recours pour ces
premières élections au seul mode de regroupement pertinent
déjà existant : le regroupement tribal auquel on apporta ainsi
une vigueur nouvelle. Basée sur le Tribalisme, le model adopté
pour l'organisation de ces élections présentait des dangers,
les
54 NDAYWELL E.I., Histoire du zaïre de
l'Héritage ancien à l'Age contemporain, Duculot, Bruxelles, 1997,
p.96.
55 MESTDAGH M., Op. cit p.9.
56 NDAYWEL E.I., Op. cit, p 520.
57 MESTDAGH M., Op. cit, p.11.
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polémiques fréquents qui le
caractérisaient annonçaient des luttes qui allaient faire et
défaire les premiers partis politiques constitués sur cette base
unique, à défaut du clivage idéologique que le pouvoir
colonial se garda bien d'exporter pour ne pas accentuer les divisions
déjà existantes dans ses propres rangs. Par ailleurs, il convient
de signaler que le résultat de ces élections constitue le premier
cas de manipulation des données traditionnelles à des fins
modernistes.
Le tribalisme fit la démonstration de se
pertinence comme élément de stratégie
politique.
C'est ainsi que l'ABAKO s'organisa pour
véritablement monopoliser l'Administration urbaine
naissante58.
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