Section 2.2-L'oeuvre désagrégée
La désagrégation de l'oeuvre permet en effet, de
modifier, mélanger, transformer l'oeuvre dont les frontières
tendent à disparaître. L'unicité de l'oeuvre et sa
stabilité semblent être remises en cause.
D'ailleurs, la malléabilité de l'oeuvre
numérisée ou numérique en constitue
précisément, au regard du droit d'auteur, la principale
faiblesse. Les emprunts à l'oeuvre numérisée ou
numérique peuvent être quasiment indécelables. C'est par
exemple le cas, semble-t-il plus fréquent qu'il ne parait, de
l'utilisation d'un morceau musical numérisé pour en faire le fond
sonore d'une autre chanson de variété.
61 . NET TEL CYBERCAFE, Centre de recherche et de
documentation, Rue 9 et 10 E.
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Section 1.3-L'oeuvre instituée
La conjugaison entre l'Internet et les techniques
numériques permet un accès à l'information pour un
coût minime indépendant de la distance réellement parcourue
par les données qui aboutissent aux ordinateurs connectés au
réseau de l'Internet.
L'oeuvre dématérialisée, malléable
à souhait, n'est plus réellement situable dans l'espace.
L'internaute tentera de naviguer sur le réseau pour la
localiser ou des moteurs de recherches, sorte d'astrolabes d'Internet, le font
à sa place. Repérée, l'oeuvre sera sur l'écran de
l'ordinateur-terminal, et sera évidemment ailleurs, sur les câbles
du réseau, dans la mémoire de l'ordinateur serveur et tout le
monde peut y accéder aisément moyennant qu'il y ait un
ordinateur. Donc, voila autant de risques qu'encourent les créateurs
d'oeuvres de nos jours. La législation haïtienne en la
matière est-elle adaptée à régir cette
réalité ?
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