5.2.2. Outils de production et pratiques culturales
Les outils de production sont essentiellement de type
traditionnel. Ce sont en grande partie les houes (en moyenne 4,3
houes/ménage). On retrouve également les coupe-coupe (1,69
coupe-coupe/ménage), les faux (1,27faux/ménage) et les haches
(0,33 haches/ménage) ainsi que des pulvérisateurs (0,31
pulvérisateurs/ménage). Les pulvérisateurs sont
traditionnels et parfois modernes.
Les paysans préfèrent les successions culturales
pour bénéficier des arrières effets de certaines cultures.
C'est ainsi qu'après le niébé, ils font sur la même
parcelle soit le coton, le
maïs ou soit le soja. Après le coton, ils font le
maïs et après l'arachide le maïs est cultivé. Le soja
est cultivé après le maïs. Le soja, le niébé
et l'arachide sont considérés par les paysans comme étant
des fertilisants.
L'association culturale est pratiquée dans le but de
minimiser les besoins en main- d'oeuvre. C'est ainsi que le manioc est
associé au maïs, ou à l'arachide ; l'arachide au maïs;
et une variété de niébé (Kplobè) au
maïs compte tenu de la courte durée du cycle (45 jours) de cette
variété de niébé.
5.3. Production
5.3.1. Agriculture
Elle est la principale activité des habitants de
Dridji, et occupe 87,78% de la population enquêtée et constitue
une activité secondaire pour 12,22%. Cela dénote de l'importance
de cette activité dans le milieu rural.
Le maïs (zea mays) est la principale
spéculation produite par les ménages. Elle est cultivée
dans tous les ménages enquêtés. Le maïs constitue
l'aliment de base des populations. Elle est cultivée aussi bien en
première saison des pluies qu'en deuxième saison des pluies.
L'année dernière, cette spéculation a occupé 37,27%
des terres cultivables en grande saison des pluies et seulement 5,43%en petite
saison des pluies. Ce faible taux de culture en petite saison s'explique par
l'engouement des producteurs pour la culture du coton et du
niébé. Aussi, le retard dans l'installation des pluies en
deuxième saison en est la cause car le maïs est une culture
exigeante en eau.
La deuxième spéculation après le
maïs est le coton (Gossypium hirsutum). C'est la principale
culture de rente. Elle est pratiquée par 50% des ménages et a
occupé une superficie de 94,8 ha la campagne dernière et
représente 18,32% des terres cultivables. Cette culture
bénéficie de l'appui technique du CeRPA. Cependant, les
problèmes que connaît la filière sur le plan national
amènent les producteurs à laisser cette culture au profit du
soja. Selon les paysans la caution solidaire est pour beaucoup dans cette chute
du coton.
Le niébé (Vigna unguiculata) est la
troisième spéculation cultivée dans ce milieu. Elle a
occupé 16,21% des terres cultivables et est cultivée dans 74,44%
des ménages. Compte tenu
des difficultés de conservation, le niébé
est vite vendu. Toutefois, certains paysans grâce aux PCS du coton
arrivent à le conserver pour la vente en période de soudure.
La deuxième culture de rente pratiquée est
l'arachide (Arachis hypogea). En 2004- 2005 elle a été
pratiquée par 52,22% des ménages enquêtés. Sa
culture représente 12,84% des terres cultivables.
Le soja (Glycine max) prend de plus en plus d'ampleur
compte tenu du faible taux d'attaques des ravageurs selon les paysans. Elle est
une nouvelle culture introduite dans le milieu par le CeRPA. Elle a
occupé 2,15% des terres cultivables et est cultivée dans 16,66%
des ménages. La durée du cycle courte (4 mois) par rapport au
coton est également un atout surtout qu'il peut générer
des ressources allant jusqu'à 310 FCFA le Kg en période de
soudure.
D'autres cultures, à savoir le manioc et les cultures
maraîchères sont également pratiquées dans le
milieu. La vente des produits agricoles est la principale source de revenu des
ménages. Cette vente se déroule, aussi bien au champ, qu'à
la maison et aux marchés environnants (Dan, Bohicon, Abomey...).
Le prix de vente des produits varie suivant la saison mais
également, suivant que les produits soient envoyés dans les
marchés ou qu'ils soient vendus à la maison. C'est ainsi que
certains produits comme les racines de manioc sont vendus la plupart du temps
au champ. Le manioc est vendu au marché sous la forme transformée
(gari). Aussi, certaines cultures céréalières (maïs)
sont-elles vendues au champ, dans des cas de besoins urgents de
liquidité. Tableau n° 8: Prix de vente des
produits agricoles suivant les saisons
Spéculations
|
Grande saison
|
Petite saison
|
Période de soudure
|
|
Pluvieuse (FCFA/Kg)
|
pluvieuse (FCFA/Kg)
|
(FCFA/Kg)
|
Maïs
|
120
|
100
|
250
|
Niébé
|
180
|
160
|
200
|
Arachide
|
200
|
180
|
250
|
Coton
|
-
|
185
|
|
Soja
|
175
|
225
|
310
|
Source : Nos enquêtes de terrain
juillet - septembre 2005
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