5.3.2. Elevage
La vente des produits de l'élevage constitue
également une forme très importante de mobilisation du
capital. Cette activité se pratique secondairement et mobilise
35,55% de la population enquêtée. Il s'agit de l'élevage
traditionnel très extensif.
L'élevage des volailles occupe une place de choix parmi
les animaux destinés à cette activité. En effet, la
volaille constitue l'animal type pour les sacrifices, les fêtes, les
cérémonies et l'accueil d'étrangers importants. Le cheptel
aviaire constitue également une épargne sur pied qui permet
à la famille de faire face à des besoins immédiats
d'argent. Cette activité contribue pour au moins 15% du revenu des
ménages qui la pratiquent. Les variations de prix observées
tiennent du fait que les produits d'élevage sont vendus suivant le sexe,
le poids, parfois la couleur du pelage et les périodes de vente. (cf.
tableau N°9).
Il y a également l'élevage des ovins, des
caprins et des porcins. Ces produits sont surtout vendus au marché mais
également, aux acheteurs venus directement de Bohicon, Abomey, Cotonou,
etc.
Tableau n°9: Prix de vente
des produits d'élevage
Type d'animaux
|
Mâle (FCFA)
|
Femelle (FCFA)
|
Poulets
|
1.100 - 2.500
|
600 - 1.000
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Pintades
|
1.500 - 2.000
|
1.200 - 1.500
|
Canards
|
2.000 - 2.500
|
1.000 - 1.500
|
Ovins
|
12.000 - 20.000
|
12.000 - 15.000
|
Caprins
|
3.500 - 12.000
|
3.500 - 5.000
|
Porcins
|
7.000 - 30.000
|
7.000 - 20.000
|
Sources: Nos enquêtes de
terrain juillet - septembre 2005
5.3.3. Petit commerce
Il est l'activité principale de deux (02)
ménages de l'échantillon enquêté, et contribue pour
84% du revenu de ces ménages. Le commerce permet à ceux qui le
pratiquent d'accroître directement leurs revenus annuels, afin de
permettre une mobilisation plus facile de la maind'oeuvre salariée. Il
est accessoirement pratiqué par d'autres ménages. Il s'agit de la
vente des
produits de transformation agro-alimentaire, et des produits
manufacturés ainsi que le pétrole lampant. Les produits de
transformation sont généralement l'apanage des femmes. Les
produits concernés par l'activité de transformation sont
notamment le niébé, l'arachide, le manioc, le maïs et le
soja. Le niébé par exemple est transformé en kowé,
le maïs en akassa et aboté, le manioc en gari et tapioca,
l'arachide en huile d'arachide et en kluiklui, le soja en fromage et
moutarde.
Néanmoins on retrouve les hommes au niveau de certaines
activités spécifiques de transformation telle que la
préparation de l'alcool à partir du vin de palme.
5.3.4. Chasse
La pratique de cette activité dépend surtout de
l'âge et du sexe des habitants. Elle est destinée exclusivement
aux hommes et surtout aux jeunes. Elle permet de générer des
réserves de capitaux (8,22%) dans la mesure où la chasse n'est
pas faite pour pallier les besoins pressants d'argent. Lorsqu'il arrive qu'un
paysan revienne de la chasse avec du gibier, il préfère le vendre
que de le consommer. On peut citer comme gibiers, le lièvre, l'aulacode,
la biche, le francolin, etc.
5.3.5. Carbonisation
Elle est à l'origine de la destruction de la
végétation naturelle. Elle implique aussi bien les hommes que les
femmes. Cette activité connaît un essor du fait de la
facilité de fabrication du charbon et de la chute du coton. A
Kassèhlo un village proche de Dridji, Floquet (1996) pense que la
tendance va de l'agriculture vers la carbonisation, dans la mesure où
elle contribue pour 23 à 24% du revenu des ménages. A Dridji, ce
n'est pas encore le cas, car seulement 5,55% de notre échantillon
s'adonnent à cette activité qui contribue pour 10% du revenu de
ces ménages. Mais des voies et moyens doivent être trouvés,
pour freiner le développement de cette activité ; quand on sait
ses conséquences néfastes sur la biodiversité.
Comme activité pratiquée dans le village, on peut
également citer : la mécanique, la menuiserie, la
maçonnerie, le manoeuvrage et la conduite de taxi moto
"Zémidjan"
Tableau n°10: Variation des
prix du charbon par sac de 100 Kg
Lieu de vente Saison sèche (FCFA) Saison pluvieuse
(FCFA)
Lieu de fabrication 600 - 800 1.000
Au bord de la route 1.000 - 1.200 1.500 - 1.800
Source: Nos enquêtes de
terrain juillet - septembre 2005
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