4.2.2- Démographie et habitat
D'après le recensement général de la
population et de l'habitat en 2002, le village de Dridji compte 322
ménages pour une population de 1973 habitants. On note au sein de cette
communauté 210 (65,22%) ménages agricoles. L'agriculture occupe
1451 personnes soit un pourcentage de 73,54.
Le tableau n°5 montre que le sexe masculin
représente 50,28% de la population totale alors que le sexe
féminin n'en représente que 49,72%. Ce faible taux des femmes se
justifie par le fait que très tôt, les filles sont envoyées
dans les grands centres urbains pour servir de domestiques. Aussi, des cas de
mariage précoce sont légion et sont à l'origine de
plusieurs départs de jeunes filles.
Selon les grands groupes d'âge, on observe que les
enfants de 0 à 14 ans constituent 53,98% et les adultes de 15 à
59 ans représentent 41,51%. Ces indicateurs montrent qu'il s'agit d'une
population essentiellement jeune. Quant aux groupes ethniques, la population
fon et apparentée (Mahi et Tchabè) représente environ 97%
de la population totale. Viennent ensuite des ethnies minoritaires telles que
les Adja (0,9%), les Baribas (0,6%), et les Peuhls (1,5%) (INSAE, 2002).
Tableau n°5 :
Caractéristiques démographiques des habitants de Dridji
Tous ménages
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Nombre de ménages
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Masculin
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Féminin
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Taille du ménage
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Total
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Effectifs
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322
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992
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981
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6,1
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1973
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Ménages agricoles
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Nombre de ménages agricoles
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Population
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210
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1451
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Tranche d'âge
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Structure de la population
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0-14ans
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15-59ans
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60 et plus
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Effectifs
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1065 (53,98%)
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819 (41,51%)
|
89 (4,51%)
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Source : INSAE/RGPH3, 2002
Dridji dispose des infrastructures socio-communautaires. On
observe deux types d'habitats. Ceux construits en terre battue et recouverts de
pailles qui sont majoritaires et ceux construits en matériaux
définitifs qui sont minoritaires. La première forme de
construction trouve son existence dans le fait que les habitants dans leur
grande majorité considèrent les différents hameaux comme
étant des fermes d'où le nom de "goho" donné à
ceux-ci. Pour eux, ils sont susceptibles de se déplacer à tout
moment. C'est justement pour cela qu'aucun mort n'est enterré dans les
hameaux et toutes les cérémonies coutumières se
déroulent dans les villages d'origine des habitants. La deuxième
forme de construction se justifie par l'aisance de certaines catégories
de paysans. Ce sont les producteurs dits «dokounon»5 qui
disposent de ces types de construction.
5 Terme utilisé pour désigner les riches
personnes dans le milieu
En plus de ces habitations, on retrouve:
- trois (03) écoles primaires dont une à Dridji
centre construite en matériaux définitifs, une à
Asségon et une dernière à Daanon kpota toutes deux
construites en terres de barre. A Dridji centre il s'agit de six classes tandis
que les deux autres disposent respectivement de trois et deux classes ;
- une (01) UVS situé à Dridji centre;
- une (01) association de services financiers financée et
construite à Asségon par le PAGER; - un (01) magasin de stockage
de l'UCP sis à Dridji centre;
- un (01) à deux (02) forages installés dans chaque
hameau par l'UNICEF;
- une route bitumée inter-Etat permettant
l'écoulement des produits agricoles vers les grands centres
commerciaux.
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